Vénus

« Vénus Pendant des siècles, Vénus a été connue sous le nom "Etoile du berger".

"C'est un point de lumière brillant, visible assez bas dans le ciel, surtout à l'aube ou au crépuscule, et elle constitue l'un des points de repère les plus fa­ cilement reconnaissables du système solaire.

Son diamètre de 12 400 km en fait presque une soeur jumelle de la Terre quant à ses di­ mensions.

Tous les dix-neuf mois, elle passe à moins de 40 millions de km de la Terre, ce qui fait d'el­ le notre voisine planétaire la plus rappro­ chée .

Mais , en dépit de sa proximité par rap­ port à nous, Vénus a toujours été une planète pleine de mystère.

Sa surface est cachée en permanence sous un épais manteau de nua­ ges, que même le plus puissant des télescopes optiques ne peut pénétrer.

Les spéculations concernant la vie sur Vénus ont prospéré, sans jamais avoir été soutenues par les faits.

Une idée répandue au début du siècle voulait que la surface de Vénus fût si­ milaire à ce qu'était la Terre, il y a des mil­ lions d'années: un monde de jungles humides fourmillant de vie préhistorique.

Cependant, les savants se sont rendu comp­ te, il y a quelques années, que la forte concentration de dioxyde de carbone (C0 2) dans l'atmosphère vénusienne rendrait natu­ rellement la vie à la surface plutôt inconfor­ table.

Sur la Terre, le dioxyde de carbone re­ présente environ trois centièmes de l'atmo­ sphère.

Il se peut que l'atmosphère de Vénus en contienne jusqu'à 90 %.

Une concentration aussi énorme de C0 2 fe­ rait de Vénus une sorte de piège à chaleur.

10 septembre 1910 10juin 1910 82 Ci-dessous: La planète Vénus présente cinq phases différentes.

Quand elle est "nouvelle", Vé­ nus, se trouvant généralement en­ tre la Terre et le Soleil, ne peut donc être vue , car son côté som­ bre fait face à la Terre .

Lors­ qu 'elle est "pleine", Vénus est presque derrière le Soleil.

Vue de la Terre , sa brillance est maxima­ le lorsqu 'elle est en croissant .

Vénus est un bon exemple de "l'effet de ser­ re".

La chaleur du Soleil pénètre l'atmo­ sphère de dioxyde de carbone et atteint la surface de la planète qu'elle réchauffe.

Une certaine quantité se réfléchit ou rayonne de nouveau avec une longueur d'onde légère­ ment différente.

Mais, du fait que la lon­ gueur d'onde s'est modifiée, la chaleur ne peut plus pénétrer dans l'atmosphère.

Le carbone du dioxyde agit comme une barrière à sens unique: il laisse pénétrer la chaleur à l'intérieur, mais il la garde prisonnière, en l'empêchant de s'échapper dans l'espace.

Le résultat se traduit par une température qui s'élève constamment à la surface jusqu'au seuil de 480 oc environ, température suffi­ sante pour fondre le plomb.

L'effet de serre mit fin à l'idée d'une végéta­ tion de jungle luxuriante sur la planète.

Au lieu de cela, les astronomes se représentent Vénus comme un monde de déserts infinis, d'une chaleur accablante et sans vie.

D'au­ tres supposent que la planète est peut-être re­ couverte d'un immense océan, avec la possi­ bilité d'une riche variété de vie marine dans ses profondeurs .

Les premières sondes spatiales inhabitées à avoir visité la planète mirent un terme à tou­ tes ces spéculations.

Vénus s'est révélée être l'une des planètes les plus inhospitalières de tout le système solaire.

Tous les espoirs de trouver l'une ou l'autre forme de vie ont complètement disparu.

Les sondes américai­ nes et soviétiques envoyées vers 1960 confir­ mèrent les différences de température à la surface de la planète.

Certaines régions de Vénus, plus chaudes même que Mercure, doivent être réellement chauffées au rouge .

L'atmosphère a été reconnue très dense; la pression de surface est supérieure à quatre­ vingt-dix fois celle de la Terre.

Cependant, la caractéristique la plus éton­ nante de l'environnement sur Vénus est le manteau de nuages qui recouvre sa surface.

Le nuage commence à une altitude d'environ 24 octobre 1927 25 septembre 1919 19juin 1964. »