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Vénézuela (2003-2004): Montée de la violence politique

Publié le 30/09/2020

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« Vénézuela (2003-2004): Montée de la violence politique La «révolution pacifique et démocratique» qui a porté Hugo Chavez au pouvoir n’était, de l’aveu même de son leader, qu’une étape.

La radicalisation du régime, perceptible à travers le contrôle de toutes les institutions d’État, est devenue un fait avéré.

H.

Chavez a renforcé son contrôle sur l’armée par l’éviction des opposants, le jeu des promotions internes et la nomination d’hommes de confiance à des postes clés (ainsi le général Garcia Carneiro, commandant en chef des forces armées, devenu ministre de la Défense).

Il en est allé de même dans l’administration publique et les grandes entreprises d’État : des militaires ont été nommés aux postes stratégiques (ainsi à PDVSA, l’entreprise pétrolière nationale à l’origine de la grande grève nationale de décembre 2002-janvier 2003), inaugurant une étape nouvelle de l’histoire des relations civils-militaires au Vénézuela. La médiation de l’Organisation des États américains (OEA) et du Centre Carter a permis la conclusion, en mai 2003, d’un accord entre le gouvernement et l’opposition, afin de trouver une issue constitutionnelle à la crise.

D’où la stratégie de l’opposition, fondée sur la tenue d’un référendum révocatoire à l’encontre du président et des élus du parti gouvernemental.

La Constitution bolivarienne (1999) prévoit, en effet, la possibilité d’une telle consultation à mi-mandat présidentiel (soit depuis août 2003) si 20 % des électeurs en manifestent le souhait.

Sans cesse remis aux calendes grecques par le Conseil national électoral (CNE), le référendum est devenu le serpent de mer de la politique vénézuélienne.

Accusations de fraude à l’encontre des partis ou organisations d’opposition ayant appuyé la campagne de signatures prévue par la Constitution («Reafirmazo», 28 novembre-1er décembre 2003) et multiplication des règlements retardaient l’annonce d’une décision par le CNE quant à la validation des 3,4 millions de signatures que l’opposition dit avoir recueillies – soit un million de plus que le nombre requis. Des inconnues pesaient sur le proche avenir : l’attitude qu’adopteraient les forces armées, et le rôle des médias, confrontés aux atteintes à la liberté d’expression en violation de la Charte démocratique interaméricaine.

Tout aussi grave que la remise en cause de l’expression du souhait des électeurs est la répression des manifestations de fin février-début mars 2004 (11 morts, 410 arrestations et plus de 1 700 blessés, selon les organismes internationaux). Cette perpétuation de la violence politique se situe dans un contexte continental tendant lui-même à l’instabilité, malgré les appels répétés du Groupe des amis du Vénézuela (Brésil, Chili, Espagne, États-Unis, Mexique, Portugal) créé en janvier 2003 sous l’égide du Brésil.

Quant à la décision rendue par le Tribunal suprême de justice le 15 mars 2004 en faveur de la reconnaissance de signatures invalidées et par conséquent de l’organisation du référendum, elle a été désavouée par le gouvernement et le CNE. Cinq ans après l’arrivée au pouvoir de H.

Chavez, le bilan économique et social était contrasté.

Les plans économiques et sociaux n’ont pas enrayé la crise. Entre le premier semestre 1998 et le premier semestre 2003, le PIB est passé de 303 979 milliards de bolivars à 224 627, le taux de chômage avait presque atteint les 20 % en mars 2003, l’économie informelle occupant 50 % de la population active (selon l'Institut national de la statistique, ce taux serait. »

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