Vatican II
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
\HDLN0000100028
\BOLD0002900253
\LINK0028400290PE_0760T
\LINK0117501184PE_0507T
Vatican II réforme l'Église
Le concile Vatican II, convoqué par le pape Jean XXIII et
achevé par Paul VI le 8 décembre 1965, instaure
l'aggiornamento de l'Église catholique: liberté religieuse,
oecuménisme et ouverture au monde deviennent des priorités.
Au dernier jour du concile, Paul VI lève l'excommunication
contre le patriarche de Constantinople lancée 911 ans
auparavant et qui avait scellé la séparation des Églises
orthodoxes et catholiques.
À l'égard du protestantisme, le
pape amorce un rapprochement, en insistant particulièrement
sur l'importance de l'oecuménisme.
2540 évêques de 155 pays sont rassemblés à Rome le 11 octobre
1962, quand commence le concile.
Le précédent, inauguré par le
pape Pie IX, remonte à presque cent ans.
Le concile Vatican I
avait promulgué le décret du pouvoir absolu du pape dans
l'Église et son infaillibilité dans les questions de doctrine
et de morale.
Son hostilité au progrès avait conduit l'Église
du XXe siècle à l'isolement dans les questions culturelles et
politiques.
Des courants internes à l'Église tels que les groupes de
jeunesse, les mouvements bibliques et liturgiques, appellent
de leurs voeux des changements que Jean XXIII reprend à son
compte en lançant un concile réformateur.
Avec la nomination
de cardinaux et l'ordination de prêtres originaires du tiers-
monde, le pape entreprend une internationalisation et un
élargissement du Collège des cardinaux, ce qui affaiblit le
camp des conservateurs opposés aux réformes.
Les discussions internes de l'Église ne réclament pas, a
priori, la convocation d'un concile.
Le courant qui préconise
une modernisation de l'Église est resté longtemps sans écho.
C'est, d'après ses biographes, à Jean XXIII que l'on doit la
volonté de mettre à l'ordre du jour des questions de
dogmatique et de morale.
À peine deux mois après son élection, en 1958, il en annonce
la tenue.
Les soixante-treize textes préparatoires aboutissent
à seize documents qui sont entérinés au cours des quatre
sessions conciliaires.
Neuf portent sur la vie interne de
l'Église et sept sur le dialogue avec des groupements qui ne
font pas partie de cette Église institutionnelle.
Les points
saillants sont l'oecuménisme, l'activité missionnaire, la
liberté religieuse, les moyens de communication, les relations
avec les religions non chrétiennes et les non-croyants, le
rôle des laïcs au sein de l'Église et la mission de l'Église
dans le monde.
Durant le concile sont créés un conseil
d'évêques permanent, le synode épiscopal, et une commission
chargée de la réforme du droit canonique.
Mais le signe le
plus visible de ce changement concerne la liturgie: la messe,
cessant d'être dite en latin, est célébrée désormais en langue
vernaculaire.
Elle n'est plus le mystère réservé aux seuls
prêtres et intègre toute la communauté des fidèles.
Après la mort de Jean XXIII à l'âge de 81 ans, le 3 juin 1963,
Paul VI, son successeur, poursuit les réformes amorcées.
Une
1.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Vatican (1986-1987)
- Vatican (1985-1986)
- Vatican (2005-2006): L« année des deux papes »
- Vatican (1996-1997)
- Vatican (1995-1996)