Vasco de Gama
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
Y-a-t-il de vrais et de faux besoins ?
Aujourd’hui, notre société de consommation nous propose de plus en plus de biens que nous avons de
besoins réels à contenter.
Ainsi respirer, boire, manger sont des besoins indispensables à l’homme tandis
que le portable ou l’ordinateur sont des objets qui permettent d’assouvir nos désirs et de satisfaire notre
confort.
Le besoin recouvre tout ce qui est nécessaire à un être et se caractérise par un état d’insatisfaction
dû à un sentiment de manque.
Dans ce cas, le besoin est frustré alors qu’il est satisfait lorsqu’ il engendre
un sentiment de bien-être.
Mais qu’est-ce que l’on entend par vrais et faux besoins ? Nous montrerons
d’abord qu’il y a des vrais besoins, puis nous verrons qu’il y en a des faux et enfin nous nous demanderons
si les besoins ne sont pas tous nécessaires.
Il va de soi que l’homme ait des besoins vitaux, des besoins primaires et naturels.
Pour vivre, l’homme
a en effet besoin de respirer pour se charger en oxygène, de boire pour s’hydrater, de manger pour
capitaliser l’énergie nécessaire à son activité et de dormir pour gérer cette énergie.
Il est aussi
indispensable que l’homme soit capable d’éliminer selles et urine et d'assurer son hygiène.
Il doit
également pouvoir se vêtir afin de construire son identité et être perçu au travers du regard d’autrui.
Le
besoin essentiel de l’homme réside dans sa capacité à communiquer avec autrui grâce à la parole qui lui
permet de s’intégrer dans un groupe social, de vivre en communauté, d’établir des relations affectives et de
garantir sa sexualité pour assurer sa reproduction et sa descendance.
Le besoin naturel irréfutable de
l’homme est l’amour puisque le fait de partager sa vie avec un autre être, de vivre avec quelqu’un d’autre
que soi-même est l’essence de la vie.
En revanche, l’homme n’est pas voué à se restreindre aux besoins
primaires qui lui permettent d’exister.
En effet, dans notre société actuelle, des besoins fondamentaux ont
vu le jour.
Même si s’instruire, se cultiver et se distraire ne font pas partie à première vue des besoins vitaux, il
n’en est pas moins que ce sont de vrais besoins pour nous même mais aussi pour la société.
En effet, le
monde est en constante évolution grâce à l’homme puisque sa soif d’apprendre lui permet de créer
toujours plus de biens et par la même occasion de créer de nouveaux besoins.
Il est aussi très difficile
d’imaginer un monde sans travail : l’homme a besoin de travailler, mais aussi de se fixer des objectifs pour
parvenir à des fins, comme atteindre un certain statut social lui permettant ainsi de se démarquer d’autrui.
La distraction est primordiale pour l’homme, comme l’indique le philosophe espagnol Miguel de Unamuno :
« L'ennui fait le fond de la vie, c'est l'ennui qui a inventé les jeux, les distractions, les romans et l'amour ».
Ainsi, aller au cinéma, lire, jouer sont des besoins qui permettent à l’homme de ne pas s’ennuyer et donc
de profiter de la vie sans sombrer dans des maladies, telles que la dépression.
C’est pourquoi, l’on peut
considérer la distraction comme un besoin vital, donc vrai.
Enfin, se cultiver permet de s’investir dans une
activité et d’en éprouver une satisfaction personnelle engendrant ainsi un sentiment de bien-être, donc un
besoin vital pour l’homme.
Plus l’homme se développe, plus il crée de nouveaux besoins.
Ces besoins qui ne sont pas
nécessaires à la vie, peuvent être qualifiés de faux besoins étant donné qu’ils satisfont notre confort.
L’homme en veut toujours plus parce qu’il n’est jamais totalement comblé, ce qui signifie que ses
besoins sont frustrés.
C’est pourquoi, en voulant sans cesse satisfaire un besoin, même futile, il se crée de
nouveaux besoins.
Ces faux besoins sont le produit de la crainte du regard d’autrui car au lieu de se
démarquer de son semblable, l’homme entre dans ‘’la mode’’ en pensant qu’avec tel ou tel objet matériel, il
sera jugé ‘’bon’’ ou ‘’mauvais’’.
Établir un inventaire de tous les biens que l’homme a pu créer jusqu’à
aujourd’hui serait vain puisque les faux besoins sont illimités étant donné que l’homme évolue de jour en
jour.
Mais il n’empêche que certaines créations de l’homme méritent de s’y attarder.
Par exemple, le
portable, l’ordinateur, la télévision et les consoles de jeux-vidéo sont des inventions qui ne contribuent pas
au bonheur de l’homme, mais qui l’embrigadent dans une quête de désirs sans lesquels il perd tous ses.
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