VAN DER WEYDEN
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
V AN DER WEYDEN
vers 1399 - 1464
IL gran Johannes, il discepol Rugero»: ainsi s'exprime, dans sa chronique rimée, Giovanni
Santi, père
de Raphaël.
Si nous ne croyons plus que Roger van der Weyden ait été l'élève de
Jean van· Eyck, nous voyons en ces deux artistes «flamands>> les créateurs d'une peinture qui
doit à l'aîné son métier, sa matière, sa vision, tout le bouquet de sa palette, et au cadet le plus
pur de son style.
Au > de Van Eyck, à son « impassible objectivité >>, dont il ne faudrait
point, d'ailleurs,
se faire une idée trop étroite, s'opposent la plasticité, l'émotion, le lyrisme de
Van der Weyden.
Le premier a fixé la tradition technique de l'école des anciens Pays-Bas pour
plus d'un siècle; le second .en a formulé la tradition iconographique.
Ainsi leurs apports se com
plètent,
se totalisent, et si Jean van ~yck est un inventeur plus puissant, un dessinateur plus aigu,
un coloriste plus profond, plus riche, pour tout dire un plus grand «moderne>>, Roger van der
Weyden, héritier de cet «humanisme gothique>> dont Henri Focillon a magistralement défini
_les caractères, s'est élevé par le sentiment, par la construction et par l'expression, à des hauteurs
que jamais avant lui n'avait atteintes l'art occidental.
.
Or -coupons court au parallèle, à l'antithèse qu'il serait aisé de développer et qu'il
importe de ne point forcer - chacun des deux maîtres qui surgissent au début du XV e siècle,
l'un dans la région mosane et l'autre à Tournai, au bord de l'Escaut, nous apparaît flanqué d'un
personnage énigmatique qui lui ressemble comme un frère, un sosie, une ombre portée ...
A côté de
Jean, il y a Hubert; à côté de Roger, le Maître de Flémalle.
Quels
ont été les rapports de Roger et du mystérieux anonyme que d'aucuns ont identi
fié avec Robert Campin, un « décorateur>> tournaisien dont on a reconstitué la biographie, la
carrière, mais dont on n'a jamais prouvé qu'il ait peint vraiment un «tableau>>? Un>, qui serait notre Van der Weyden, a fait chez Campin son apprentissage, de 1427
à 1432.
D'autre part, Roger van der Weyden est qualifié de «maître» dans un document de
1426.
On a beaucoup discuté autour de ces dates et des textes qui les mentionnent.
On a soute
nu récemment que le grand Roger, à distinguer de.
»
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Liens utiles
- Thierry ou Dierick Boutsvers 1440-1475Originaire de Harlem, formé dans le même milieu qu'Albert van Ouwater, puis,vraisemblablement, chez Roger van der Weyden à Bruxelles.
- Memling ou Memlinc Hans, vers 1433-1494, né à Seligenstadt (près d'Aschaffenburg), peintre flamand d'origine allemande, fixé à Bruges, auteur de compositions religieuses et de portraits, il fut sans doute l'élève de Roger Van der Weyden.
- Van der Weyden
- Van der Weyden, Rogier
- Maxence van der Meersch (1907-1951)