Valparaiso

« 1 / 2 222 Valparaiso 1 Au pied de son amphithéâtre de collines, à plus de 2 000 km de la frontière septentrionale, le port chilien de Valparaiso (val du Paradis pour les conquérants espa­ gnols qui, après les Andes, y retrouvèrent le climat de l'Andalousie) a longtemps été le synonyme de • bout du monde ...

Au siècle dernier, il servait de première escale aux cap-homlers qui, partis de Nantes ou d'autres ports européens, doublaient le cap Horn au cours d'une tra­ ),ersée de 80 à 90 jours.

Les e,pagnols décoùvrirent la baie en 1536, et y bâtirent une première ville, Santiago, antérieure à l'actuelle capitale du Chili.

2 Valparaiso figure en bonne place dans les annales maritimes •.

Les pirates des XVIe et XVW siècles fréquen­ tèrent ses parages et pillèrent la ville.

L'Indépendance du ChUi apporta au port une liberté commerciale qui fit sa fortune.

Le premier journal chilien y vit le jour, en 1810.

Anglais et Amértc:ams utilisèrent en 1814 sa baie incomparable pour une des dernières escarmouches de .leur conflit colonial, d'une frégate à l'autre.

Et l'escadre qui allait combattre pour l'émancipation latino-amérlcalne s'y rassembla en 1820.

3 En 1840, Valparaiso avait 50 000 habitants.

Trois cents navires allant vers I'EuJope, les États-Unis, la Chi·ne ou l'Inde y relâchaient chaque année.

Pendant la ruée vers I'.Or de Californie, le port connut un surcroit d'activité.

Il était plus sOr de se rendre d'Europe à San Francisco par le cap Horn que de traverser les états-Unis par terre.

Le rôle de Valparaiso comme " porte du Chili "",se déve­ loppait également.

En 1841, à travers les montagnes de la pré-Cordillère, on construisit un chemin de fer qui reliait la vi~le à la capitale.

4 Le percement du canai de Panama a fait perdre à Val­ paraiso une partie de ses avantages.

Néanmoins, le port demeure aujourd'hui le premier du Chili.

Grâce au chemin l ~ 2 / 2. »