Œuvre : Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire Sujet : L’analyse du Poème « L’ALBATROS»

« Œuvre : Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire Sujet : L’analyse du Poème « L’ALBATROS» « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu» Arthur Rimbaud. Baudelaire, entreprenant un projet sans précèdent dans l’histoire de la poésie, affirme que « Dans ce livre atroce, j’ai mis tout mon cœur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie), toute ma haine ? » Avant lui, personne n’a jamais entrepris un projet poétique à la fois choquant les bonnes mœurs du XIX siècle mais purement révolutionnaire et moderne qui consiste à extraire la beauté du mal, l’idéal du spleen (l’Ennui), la naissance de la mort, l’élévation de la chute, la vertu du vice, l’espoir de l’angoisse, la vérité du mensonge et enfin le réel de l’imaginaire.

Les propos de Rimbaud résument les ambitions d’un poète « maudit », singulier et insolite « un vrai Dieu ». De ce fait, à partir de notre tentative d’analyse du poème intitulé « L’ALBATROS » extrait du recueil Les Fleurs du Mal, nous essayerons de répondre au questionnement qui suit, comment ce poème représente-t-il le poète « maudit » ? D’abord, nous avons un poème libre composé de quatre quatrains en alexandrin à rimes croisées AbAb. Ce poème est une peinture, un petit scénario d’un Albatros dans un état morbide « semblable » à celui du poète.

Le mal-être de cet oiseau marin est décrit d’une manière insolite à travers le champ lexical suivant : « vaste », « voyageur », « blanc ».

Selon Roman Jakobson « L’œuvre poétique doit en réalité se définir comme un message verbal dans lequel la fonction esthétique est la dominante ».

Le mot est porteur d’un « plus » que ne peut réduire la simple référence.

Par exemple, le mot « vaste » est cher à Baudelaire est employé comme un adjectif spatial qui renvoie à une image insolite de la souffrance de cet animal par rapport à sa capture liée étroitement à ses grandes ailes et aussi son innocence.

La couleur blanche des ailes affirme cette innocence et pureté dans un univers « navire » qui a été associé à la société. Une allégorie qui donne une image très sombre de cette société « les hommes d’équipage » qui préfère s’amuser au lieu de penser. 1. »