Uvaque conspecta livorem ducit ab uva
Publié le 08/05/2022
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Uvaque conspecta livorem ducit ab uva
Le raisin se gite à la seule vue d'une grappe gâtée
Cette sentence, qui met en garde sur les dangers de la contagion.
est
empruntée à Juvénal (2, 81 ), qui évoque également dans ce même passage le danger que représente une seule brebis contaminée pour le troupeau tout entier (cf.
n.
1652) ; l'expression devint célèbre au
Moyen-Age (cf.
Jean de Salisbury, Ep., 231 [PL 199, 261 a] :
Policralicu.r;, S, 10 [PL 199, 563a] ; Pierre de Blois.
Ep..
94 [PL 207,
294b] ; Hélinand de Froidmont, Flores Helinandi, Pl 212, 7 41 b ;
Pierre des Vaux-de-Cernay, Historia Albigensium, 1 [Pl 213, 545d] ;
Guillaume de Conches, G/osae super Boetium, ln Consolationem, S.
3 ;
et Sutphen 221 ).
L'expression grecque rapportée par les parémiographes- PTpus- upôS' PoTpuv TTtna(veTaL, > (App.
Prov., 1, 609; Apost.
5, 5 :
Souda E: L 410) - semble voisine de notre sentence mais les parémiographes lui donnaient une toute autre signification.
puisqu'elle désignait
selon eux des personnes qui prenaient modèle les unes sur les autres :
mûrir est, en outre, très différent de se gâter).
Les expressions équivalentes à la sentence antique ne manquent pas non plus dans nos langues
modernes, bien que nous remplacions généralement le raisin par des
pommes ou des poires : cf.
en italien Una pera fradicia ne guasta un
monte ; en français Une pomme gâtée en gâte cent (cf.
Arthaber 1056 ;
Lacerda-Abreu 289; Schwamenthal-Straniero 4381 sq.)..
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