Uruguay

« 1 / 2 220 Uruguay ' 1 Longtemps prospère et surnommée cc la Suisse de l'Amérique du Sud •, la République orientale de l'Uruguay {186 927 km2 et environ 2 800 000 habitants) s'est enfoncée à partir de 1961 dans une très grave crise économique et politique.

Le " peso » uruguayen, naguère l'une des mon­ naies les plus solides du monde, s'est effondré {47 déva­ luations entre avril 1973 et janvier 1976).

Malgré une façade démocratique, les militaires contrôlent totalement le pouvoir, qu'ils ont fini par prendre, le 10 juin 1976, en déposant le président Juan Maria Bordaberry au profit du président Aparlclo Mendez.

2 Jadis partie intégrante de la VIce-royauté espagnole du Rio de la Plata, l'Uruguay s'est émancipé en 1824, dans le cadre des luttes d'influences, auxquelles participèrent la France et surtout l'Angleterre.

Les grandes puissances d'alors voulaient éviter la prédominance argentine sur les deux rives du Rio de la Plata, préserver la liberté de la navigation fluviale vers le Paraguay, sans pour autant permettre au Brésil de s'étendre jusqu'au grand estuaire.

Ainsi naquit l'Uruguay.

Bien qu'assez semblable à l'Argen­ tine, le pays possède une forte conscience nationale.

3 Au début du xxe sièC'Ie, le président José Batlle y Ordonez engage le pays sur la voie du progrès et le dote d'une législation sociale avancée.

Pour réagir contre les abus fréquents en Amérique latine du " présidentialisme "• l'Uruguay remplace en 1952 le chef de l'Etat par un Conseil de neuf membres {six pour la majorité, trois pour l'opposition).

Mais ce système, accusé de paralyser l'exé­ cutif, sera supprimé par référendum en 1967.

4 Deux partis, traditionnellement, monopolisaient la vie politique.

Ce sont d'ailleurs plus des fractions que des formations possédant une idéologie propre.

Le Parti colorado {rouge) représente une sorte de radicalisme libéral.

Il a gouverné sans interruption jusqu'en 1958, date à laquelle le Parti blanco, légèrement plus à droite, 1 j 2 / 2. »