URSS (1983-1984): Une succession sans rupture
Publié le 30/09/2020
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URSS (1983-1984): Une succession sans rupture
L'analyse politique de l'URSS a longtemps été dominée par un constat, la
remarquable longévité politique des dirigeants de ce pays.
L'année 1983 invalide
- provisoirement ou non, c'est là une question importante - ce constat.
En
l'espace de quatorze mois - novembre 1982, février 1984 - deux dirigeants sont
succédé à la tête de l'URSS.
Et l'âge avancé des deux, plus de soixante-dix ans,
leur état de faiblesse physique indéniable, indiquent que pour un temps au moins
l'URSS est entrée dans l'ère des successions à répétition, de l'instabilité des
hommes en place, donc du transitoire.
Ce choix de solutions précaires au
problème du pouvoir, opposé aux choix potentiellement durables de l'histoire
politique soviétique passée, constitue la toile de fond de tout examen de
l'évolution de l'URSS en 1983.
C'est dans ce contexte qu'il faut discuter du
problème des successions, du bilan de l'année Andropov, des orientations
générales de la politique soviétique.
Les successions institutionnalisées
Un des éléments les plus intéressants et nouveaux de la politique soviétique
contemporaine qui marque profondément l'année écoulée est la prévisibilité des
successions.
Si l'URSS a été, dans le passé, surprise par la mort brutale de
Staline et le renvoi de Khrouchtchev, tout indiquait au début des années
quatre-vingt l'imminence de la disparition physique - donc d'une succession
inévitable - de Brejnev, puis d'Andropov.
Dans ces conditions la nécessité de
prévoir et d'organiser la succession, donc le choix du successeur, a été l'un
des problèmes majeurs pour la classe politique.
Ce problème qui encadre l'année
1983 a été résolu à deux reprises dans des conditions similaires.
Par deux fois,
novembre 1982, février 1984, le petit groupe qui décide des successions a choisi
en son sein des candidats de plus de soixante-dix ans et malades.
Par deux fois
aussi, la succession s'est déroulée sans secousses, sans conflits apparents et
elle a assuré à ceux qui en ont bénéficié la totalité des pouvoirs du Parti et
de l'État.
Leonid Brejnev avait dû attendre treize ans (1964-1977) pour
rassembler ces fonctions dans ses mains.
Pour ses successeurs, le délai a été
infiniment plus court.
Andropov a été élu président du Presidium du Soviet
suprême le 17 juin 1983, c'est-à-dire sept mois après son élection au
Secrétariat général du Parti ; son successeur, Constantin Tchernenko, a accompli
ce parcours en trois mois.
Pourtant, dans ces deux successions, Andropov comme Tchernenko devaient
affronter des concurrents.
Analysant les perspectives des deux successions à
venir, à la veille même de ces événements, l'expert américain Jerry Hough
indiquait les successeurs probables.
Octobre 1982 (quelques jours avant la mort
de Brejnev), dans l'ordre préférentiel: Kirilenko, Tchernenko, Andropov ; et en
décembre 1983 (deux mois avant la mort d'Andropov), il écrivait: "Si Andropov
mourait dans les mois à venir, il y aurait seulement deux candidats: Mikhaïl
Gorbatchev -90% de chances - et Grigori Romanov -10% de chances." Ces pronostics
que les faits ont infirmés sont évoqués ici non par dérision, mais parce qu'ils
témoignent d'une évidence: un choix ou des choix alternatifs existaient en URSS
à la fin de 1982 et de 1983.
En dépit de ces possibilités alternatives les
successions se sont opérées paisiblement, sans entraîner l'éviction brutale des.
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