Urba 4
Publié le 15/05/2020
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3 juillet 1968 Série D-36 Fiche N• 2481
Urba 4
1.
Les difficultés du transport dans les grandes villes ont suscité dans de nombreux pays des idées nouvelles.
La conception de I'Urba 4 s'inspire de trois d'entre elles, qui ont fait déjà l'objet de réalisations en France: le métro suspendu (SAFEGE 1960), l'aérotrain (Bertin 1966) et le moteur linéaire (Merlin-Gérin 1967).
Il s'agit d'un véhicule
suspendu qui s'affranchit de tout contact avec la voie en produisant un coussin d'air.
Le coussin crée l'entrefer d'un moteur électrique qui sert à la propulsion du véhicule.
C'est un professeur de fEcale centrale lyonnaise, Maurice Barthalon, qui en est l'in venteur.
Le 4 mars 1968, à Ecully, il faisait la démonstration de son quatrième proto type: Urba 4.
2.
La suspension sous la voie a l'avantage d'assurer une stabilité totale: le centre de gravité étant situé au-dessous du centre de suspension, l'équilibre est fondamentale ment stable.
Le confort des passagers n'est pas perturbé par des déplacements latéraux, du fait de l'inclinaison que prend le véhicule dans les virages.
Le freinage,
tendant à faire lever le nez de l'appareil, ne projette pas le passager vers l'avant.
Autre avantage, le poids n'est plus un facteur indispensable de stabilité.
Dans ces conditions, on peut utiliser des voitures légères dont la construction fait appel aux
techniques de l'aviation ou de la simple carrosserie.
3.
Bien que la solution du véhicule suspendu ne soit pas d'h·ier, le mode d'accro chage n'avait pas été jusqu'ici résolu de façon vraiment satisfaisante: la béquille latérale n'était pas favorable à l'équilibre; la suspension par pneus sur une double poutre, si elle assurait une meilleure stabilité, exigeait un train de roulement complexe et, pour l'accueillir, une poutre-caisson aux structures métalliques lourdes et coû teuses.
L'originalité de I'Urba 4 tient au remplacement de ces forces de contact par des forces de suspension exercées le long d'une poutre-voie unique et obtenues par aspiration de l'air au niveau du toit.
Quand son aspirateur est au repos, le véhicule repose sur les rebords supérieurs des coulisseaux de la poutre.
Sous l'effet des
forces aspirantes, le véhicule s'élève un peu et l'air passant entre les rebords et la poutre forme un coussin qui assure la suspension.
Des chicanes renforcent la stabilité latérale grâce à un effet de paroi.
4.
La propulsion par un moteur électrique linéaire convient particulièrement bien à ce mode de suspension.
Dans ce moteur, l'action d'un courant triphasé dans les
enroulements du stator entraîne un mouvement de translation du " rotor "· Ce dernier peu se réduire à une plaque métallique verticale disposée sur la poutre; le véhicU'Ie porte les enroulements du stator de chaque côté de la voie, le coussin d'air consti tuant l'entrefer.
5.
Tous les organes de I'Urba 4 se trouvent ainsi à l'intérieur des glissières disposées
sur son toit.
Le véhicule lui-même n'est qu'une caisse.
Cette simplicité se prête particulièrement bien à la fabrication en grande série.
Le changement des glissières rend les réparations faciles et évite la mise hors service.
Avantage important, l'économie dans la construction de la voie est considérable (50% par rapport aux
voies classiques).
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