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Union européenne et État-providence : le cas des pays Scandinaves

Publié le 04/12/2018

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L’État-providence danois, quant à lui, connaît aussi des signes de faiblesse. Pour garantir le niveau des allocations, les dépenses publiques restent élevées et l’impôt (51 % du PIB) est considéré comme le plus élevé de l’Union. Le chômage a diminué grâce aux préretraites, aux possibilités de suspension temporaire du travail (études, congés parentaux...) et, surtout, à la réforme de l’assurance-chômage qui oblige les jeunes à accepter un emploi ou à commencer un apprentissage professionnel. Mais il n’y a eu que peu d’embauches et le système des retraites devra être réformé. L’État-providence au Danemark, qui, selon certains économistes et opposants politiques,

Historiquement fondé sur l’existence d’un compromis social entre syndicats, employeurs et Etat, le « modèle Scandinave » a permis aux coalitions gouvernementales, dominées par les sociaux-démocrates, de combiner économie de marché et État-providence. L’adhésion du Danemark en 1973 à la CEE puis à l’Union européenne (UE), de la Finlande et de la Suède en 1995 à l’UE marque-t-elle que ce modèle a vécu ?

 

A la fin des années quatre-vingt, ces pays entrent en effet dans une période de récession nécessitant des politiques d’austérité sans précédent. La croissance est aujourd’hui de nouveau au rendez-vous, et l’observation des critères de Maastricht laisse envisager leur participation à l’Union économique et monétaire (UEM) dès janvier 1999. Mais si le respect de ces conditions témoigne que la crise a été surmontée, il peut également être tenu pour responsable de l’affaiblissement de l’État-providence.

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