UNFP

« 1 / 2 UNFP 1 C'est à l'occasion de l'affaire Ben Barka que l'Union nationale des forces populaires (UNFP) s'est fait connanre à l'opl11ion Internationale, comme le principal mouvement progressiste marocain.

Traumatisé et silen­ cieux durant de ·longs mols, son Comité central publia un manifeste en octobre 1968, qui coincida d'ailleurs avec la sortie de prison de MahJoub Ben Seddlk.

Cette publi· cation montra que le parti tendait à reprendre sa place dans la vie politique du Maroc, après une paralysie de plusieurs années, mais non sans que de profondes divergences continuent de la diviser.

2 Au lendemain de l'Indépendance du Maroc le parU de l'ldqlal s'est trouvé divisé en deux alles : l'une conservatrice, dirigée par Ahmad Balafre] et Allal AI-Fassl et l'autre progressiste, conduite par Mehdl Ben Barka.

Après de longues luttes Internes et de vaines tenta­ tives de réconcilier ces deux tendances, les éléments • révolutionnaires • quittent l'Istiqlal et fondent, le 6 sep­ tembre 1959, I'UNFP comme nouvelle organluUOn poli· tique Indépendante.

Dans leur manifeste constitutif, Ben Barka et ses partisans dénoncent le " pourrissement • des autres formations et se proposent d'engager la lutte en vue de réaliser une " véritable démocratie ...

la réforme agraire, la décolonisation militaire et économique, l'In­ dustrialisation et l'établissement d'une justice sociale.

· 3 Pendant un an et demi (décembre 1958-mal 1960), I'UNFP collabore avec le roi Mohamed V, qui confie la présidence du gouvernement à Abdallah Ibrahim, un des leaders du jeune parti.

L'expérience est plutOt déce­ vante, et I'UNFP passe à l'opposition, après avoir protesté contre l'Infiltration des " éléments.

réactionnaires et pro­ colonialistes • dans l'administration du pays.

Ainsi, dès l'accession de Hasun Il au trOne, la rupture est presque ·totale entre la monarchie et les "forces populaires • : le deuxième congrès de I'UNFP (mal 1962), confirme cette 2 / 2. »