Une oeuvre d’art est-elle nécessairement belle ?
Publié le 22/05/2022
Extrait du document
«
Une œuvre d’art est-elle nécessairement belle ?
Pour Plotin, la beauté provient de la manifestation, elle est de l’ordre d’un mouvement de
l’être qui a à se manifester, à se rendre visible.
Il y a donc un mouvement de l’intérieur à
l’extérieur.
Pour lui elle a quelque chose à avoir avec le souvenir.
Il s’agit de se rappeler de
quelques choses que nous ne sommes plus, que l’on a abandonné.
Mais pourtant il s’agit de
redevenir.
Un retour à l’identité originelle.
Dans ce texte, seul la forme correspond à la beauté qui vient de l’art.
La matière quant à elle
est subjective « ne recelant d’aucune beauté » cita Plotin.
La pensée est une forme d’art
puisqu’elle influence la beauté.
Il semble bien à première vue qu’une œuvre doit nécessairement être
belle, d’où la confusion entre les termes d’esthétique et d’artistique.
́ est un canon artistique
Cependant, force est de constater que la beauté
classique, qui se trouve mis à mal avec le baroque ou l’art contemporain.
Est-il si évident que cela que l’art soit nécessairement relié au beau ?
L’une des finalités de l’art est destiné à plaire, éveillé un jugement de
goût, puisqu’elle ne sert à rien, elle n’est pas utile mais désintéressée.
Cependant, l’œuvre d’art obéit à des canons esthétiques, à des formes
convenues.
La beauté s’affirme comme l’une des règles peut importe
l’époque.
Tout le classicisme érige le beau comme norme de goût et de
l’art.
Pour Arendt, l’art est marqué par une temporalité propre.
L’œuvre d’art se distingue
des autres choses par sa durée puisqu’elle est potentiellement immortelle, lui donnant un
sentiment d’importance et de valeur.
Le beau est plus difficile à définir, ce qui constitue d'ailleurs un moteur de
l'histoire de l'art.
Nous apparaît comme beau d'abord ce qui provoque une
satisfaction esthétique en faisant appel à nos sens.
Lorsque nous
reconnaissons cette qualité de beauté, nous la distinguons d'autres
satisfactions, qui pourraient relever par exemple de l'utile, de la logique
ou de l'éthique.
Kant défini le beau comme ce qui plait universellement et sans concept.
L’art peut camoufler
une laideur pour en faire une beauté, suscitant un certain désir.
Les beaux-arts en lien avec la
pensée dictent la beauté.
Et pourtant, le laid prend place dans l’art comme le décrit Kant dans la
beauté de la représentation et sa limite.
Encore plus fort que le beau est
le sentiment de sublime.
Kant déclare que c’est l’apanage certes de la
nature, mais aussi et surtout du génie.
Or le sublime est l’inverse du
beau : « le beau charme, le sublime effraie » et est davantage relié au
démesuré, à l’extravagant effrayant.
Pour Adorno dans une esthétique du laid, l’art
est destructeur puisqu’il défigure, déforme et enlaidit son sujet.
Il existe une transfiguration du
laid vers le beau.
La déformation évoque un refus de la forme, l’art détruit la forme pour en
présenter les fragments.
Pour Van Gogh dans un tableau ni vrai ni beau mais expressif, les couleurs
se reflètent à des expressions.
L’art permet d’illustrer les mauvais côtés
de la société, sa laideur..
»
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