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Un radeau inca reconstitué pour traverser l'Océan Pacifique

Publié le 29/08/2020

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« Un radeau inca reconstitué pour traverser l'Océan Pacifique Pour prouver sa théorie sur le peuplement de la Polynésie, l'explorateur norvégien Thor Heyerdahl entreprend, en 1947, une expédition aventureuse.

Avec un radeau en bois tropical, il part du Pérou pour atteindre Tahiti. En ce jour d'août 1947, un radeau en bois léger de balsa, poussé par les alizés et porté par le courant de Humboldt et le courant équatorial, arrive sur la côte de Tahiti après plus de 100 jours de voyage; c'est un grand événement scientifique. Le 28 avril 1947, l'embarcation avait quitté le port péruvien de El Callao.

Sur le radeau, baptisé "Kon Tiki" - d'après le nom d'une ancienne divinité solaire péruvienne - se trouvent l'ethnologue norvégien Thor Heyerdahl, ainsi qu'une équipe de cinq scientifiques.

En parcourant les 8000km qui séparent El Callao de la Polynésie, Thor Heyerdahl veut prouver la possibilité d'anciens contacts transocéaniques.

Il veut également prouver que la Polynésie a été colonisée à partir de la côte ouest de l'Amérique du Sud et que les populations océaniennes sont donc d'origine amérindienne. Le radeau utilisé pour la traversée est construit en balsa, un bois provenant d'un arbre d'Amérique tropicale et principalement de l'Équateur.

Ce bois est léger et tendre.

Neuf troncs de différentes longueurs sont reliés par des cordes.

Le tronc le plus long forme le milieu du radeau.

Les autres sont agencés de façon à donner une forme effilée à l'avant du radeau.

Une seconde couche de bois est posée en travers de l'infrastructure pour former la coque.

Comme les modèles anciens, le radeau porte une hutte en bambou ouverte et un mât double. Une voile rectangulaire est attachée à une vergue composée de deux tiges de bambou.

Pour l'ensemble de la construction du radeau, Heyerdahl n'utilise pas de métal, il n'enfonce pas un seul clou.

Grâce au "Kon Tiki", Heyerdahl peut vérifier que les traversées du Pacifique étaient déjà possibles dès la préhistoire. Le 25 mai 1969, Thor Heyerdahl entreprend une nouvelle expédition.

Avec un bateau de 15 mètres de long, pesant 15 tonnes et composé de 200000 fagots de papyrus assemblés avec des cordes de chanvre, il compte partir du Maroc et atteindre l'Amérique centrale (les Barbades).

Il baptise son embarcation "Râ", du nom du dieu solaire égyptien.

Cette fois-ci, il s'agit de démontrer que les Égyptiens - voilà 5000 ans - pouvaient déjà traverser l'Atlantique.

Les sept membres d'équipage emportent des outres en peau de chèvre remplies d'eau sucrée, des dattes, des noix, de la viande séchée et du miel.

Aux abords de la Martinique, les rouleaux de papyrus ont tellement absorbé d'eau que Heyerdahl doit interrompre son expérience; l'équipage est recueilli par un bateau de sauvetage. En 1970, Heyerdahl réussit finalement sa traversée à bord d'un bateau en papyrus, de taille plus petite, le "Râ II". Sept ans plus tard, notre ethnologue part à bord de son navire "Tigris", construit d'après un ancien modèle sumérien, d'Al Quarna (Iraq) - le confluent du Tigre et de l'Euphrate - à travers le golfe Persique vers Djibouti. Avec 18 navigateurs, il veut démontrer que les Sumériens avaient atteint l'Inde et l'Afrique par la mer.

Après sa traversée réussie en 1978, il brûle son bateau pour protester contre la guerre.. »

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