Un écrivain peut-il faire abstraction de son époque, de sa culture, de son quotidien lorsqu'il écrit ?
Publié le 19/12/2021
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«
Un écrivain peut-il faire abstraction de son époque, de sa culture, de son quotidien lorsqu’il
écrit ?
I- L’écrivain faisant abstraction de son temps :
A- Le rejet de la réalité et le rejet du réalisme
• Certains écrivains ont refusé d’ancrer leurs textes dans leur époque.
Art pour l’art => sans lien avec le temps.
• Théorie de « l’Art pour l’Art » : refus de représenter la réalité.
Pour Théophile Gautier,
l’art doit être gratuit : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout
ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont
ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature ».
• Évoquez par exemple le surréalisme.
Breton (1924) : « Je crois à la résolution future de
ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte
de réalité absolue.
» Breton fait le procès du roman réaliste qui cultive le goût du détail
« chacun y va de sa petite observation » et qui se complaît dans des descriptions « rien
n'est plus comparable au néant que celle-ci ».
• Partageant les mêmes idées, Paul Valéry a refusé d’écrire une telle phrase « la marquise
sortit à cinq heures ».
B- L’art littéraire est tri, choix, embellissement
Idéalisation de la réalité.
• Chateaubriand définit le beau idéal comme l’art de choisir et de cacher .
• Baudelaire : l’imagination est la « reine des facultés » ; « Je trouve inutile et fastidieux
de représenter ce qui est, parce que rien de ce qui est ne me satisfait.
La nature est laide,
et je préfère les monstres de ma fantaisie à la trivialité positive.
»
Pour Baudelaire, représenter la réalité n’apporte rien : c’est en exerçant son imagination
que l’on est vraiment créateur .
C- L’imagination
Certains écrivains ont mis leur art avant tout, ne voulant surtout pas évoquer le quotidien.
• Fiction : base du roman.
R : Pour Voltaire, le livre n’était excusable que s’il était utile.
Or, le plaisir de la lecture, de
l’évasion, de l’imagination n’est pas méprisable.
Le roman fait oublier les soucis, le réel pendant le moment de la lecture.
Évasion.
Cf.
les
robinsonnades du XIX esiècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue des
histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.
Exotisme.
• L’écrivain peut aussi adapter son imagination à la fiction –il ne vit donc pas tout à fait
hors de son temps..
»
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