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« Un des lieux communs qu'on rabâche dans certains milieux, c'est que désormais la littérature n'aura plus à jouer qu'un rôle secondaire ; l'avenir est au cinéma, à la télé : à l'image. Je n'en crois rien. L'image sur le moment nous envoûte ; mais ensuite elle pâlit et s'atrophie. Les mots ont un immense privilège : on les emporte avec soi. » Que pensez-vous de cette affirmation de Simone de Beauvoir ?

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Un des lieux communs qu'on rabâche dans certains milieux, c'est que désormais la littérature n'aura plus à jouer qu'un rôle secondaire ; l'avenir est au cinéma, à la télé : à l'image. Je n'en crois rien. L'image sur le moment nous envoûte ; mais ensuite elle pâlit et s'atrophie. Les mots ont un immense privilège : on les emporte avec soi. » Que pensez-vous de cette affirmation de Simone de Beauvoir ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
I. Contre le cinéma Le cinéma provoque l'envoûtement. J. Grémillon : « Hypnose, envoûtement, vide psychologique, telle est l'intoxication provoquée par la drogue cinématographique, par cet instrument de stupeur. » R. Huyghe : « Peu à peu, se crée une insatiabilité des images ; le regard, intoxiqué de mobilité, ne connaît plus la pause qui laisse éclore l'émoi nuancé ou la méditation ; il ne sait plus qu'absorber en une boulimie précipitée. » (Dialogue avec le visible). F. Kafka : « Je suis un visuel. Or le cinéma gêne la vision... Ce n'est pas le regard qui s'empare des images mais celles-ci qui s'emparent du regard. Elles submergent la conscience. » Le cinéma s'impose à l'imagination. J. Gracq : « La transposition cinématographique d'un roman impose brutalement au lecteur, et même à l'auteur, les incarnations pourtant très largement arbitraires qu'elle a choisies pour chacun des personnages... » (En lisant, en écrivant).

« « Un des lieux communs qu'on rabâche dans certains milieux, c'est que désormais la littérature n'aura plus à jouer qu'un rôle secondaire ; l'avenir est aucinéma, à la télé : à l'image.

Je n'en crois rien.

L'image sur le moment nous envoûte ; mais ensuite elle pâlit et s'atrophie.

Les mots ont un immense privilège: on les emporte avec soi.

» Que pensez-vous de cette affirmation de Simone de Beauvoir ? I.

Contre le cinéma Le cinéma provoque l'envoûtement. J.

Grémillon : « Hypnose, envoûtement, vide psychologique, telle est l'intoxication provoquée par la drogue cinématographique, par cet instrument de stupeur.

» R.

Huyghe : « Peu à peu, se crée une insatiabilité des images ; le regard, intoxiqué de mobilité, ne connaît plus la pause qui laisse éclore l'émoi nuancé ou la méditation ; il ne sait plus qu'absorber en une boulimie précipitée.

» (Dialogue avec le visible). F.

Kafka : « Je suis un visuel.

Or le cinéma gêne la vision...

C e n'est pas le regard qui s'empare des images mais celles-ci qui s'emparent du regard.

Elles submergent la conscience. » Le cinéma s'impose à l'imagination. J.

Gracq : « La transposition cinématographique d'un roman impose brutalement au lecteur, et même à l'auteur, les incarnations pourtant très largement arbitraires qu'elle a choisies pour chacun des personnages...

» (En lisant, en écrivant). Flaubert : « Une femme dessinée ressemble à une femme, voilà tout.

L'idée est dès lors fermée, complète, et toutes les phrases sont inutiles, tandis qu'une femme écrite fait rêver à mille femmes.

» B.

Poirot-Delpech : « Par rapport au monde d'images qui nous investit sans nous laisser la moindre marge critique et ressuscite la vieille illusion réaliste, la lecture apparaît plus que jamais comme le refuge de l'anticonsommation et un modèle de liberté active, créatrice.

» Le cinéma impose son rythme. R.

Huyghe : « La civilisation de l'image envahit, occupe la personne comme un terrain conquis ; elle ne laisse plus le temps d'examiner et d'assimiler ; elle impose ses brusques et rapides intrusions et son rythme autoritaire...

La lecture se pratique isolément ; elle apporte ses matériaux intellectualisés devant le tribunal intérieur qui, sauvegardédans son retrait, peut choisir, agglomérer à sa guise les éléments dont il entend nous enrichir.

» L'oeuvre au cinéma reste figée. J.L.

Curtis : « La vraie lecture est riche de relectures virtuelles dont chacune nous fera découvrir d'autres significations, d'autres perspectives, d'autres beautés. Une image visuelle ou sonore reste égale à elle-même.

» H.

Le cinéma est un art à part entière Le cinéma est universel. J.-L.

Curtis : « Les très bons films (disons, pour donner un exemple classique, ceux de C haplin) s'adressent à tout le monde ; ils suscitent une adhésion immédiate sur tous les points du globe et à tous les niveaux de la société ; ils sont un lieu de rencontre, de communion — à travers eux, tous les hommes se reconnaissent.

Quel livre, aujourd'hui, peut y prétendre ? » (Questions à la littérature). Le cinéma donne l'éternité. H.

Agel : « Une danse, une belle mise en scène sont depuis six mille ans miracle d'un jour.

Le cinéma promet l'éternité à la danse, à la lumière d'un projecteur, à l'ombre fugitive d'un visage, à l'intonation perdue, au soupir unique d'un artiste, au bruit qui naît de la rue.

Aucun autre art ne peut sauverl'expression d'un visage ou le chant d'un oiseau perdu dans un marais. Le cinéma donne l'éternité à l'éphémère.

» (Initiation au cinéma). Le cinéma est un mode d'expression privilégié. F.

Mauriac : « Là est, à mon avis, la grande supériorité du cinéma : la découverte du visage humain, à peine perceptible sur la scène.

» (journal). M.

Bardèche et R.

Brasillach : « On voit apparaître aujourd'hui des metteurs en scène qui demandent au cinéma ce qu'on a demandé autrefois à la poésie : leurs films expriment leurs confidences, leurs rêves, leur inquiétude.

Ils le font dans un langage qui n'appartient qu'à eux : ils surprennent, ils réveillent, ils scandalisent.

» (Histoire du cinéma). Le cinéma a ses moyens d'expression spécifiques. C.

Metz : « Né de l'union de plusieurs formes d'expression préexistantes qui ne perdent pas entièrement leurs lois propres (l'image, la parole, la musique, les bruits mêmes) le cinéma d'emblée, est obligé de composer, à tous les sens du mot.

Il est d'entrée de jeu un art, sous peine de n'être rien du tout.

» J.

Limousin (à propos d'un metteur en scène célèbre) : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalent sur pellicule de sa vision intérieure.

» • L'adaptation des oeuvres littéraires au cinéma. J.

Chevrier : « L'antériorité chronologique de l'oeuvre littéraire ne suffit plus à établir sa supériorité esthétique et l'on convient volontiers que le passage d'un langage à l'autre s'accompagne nécessairement d'une transformation, fruit de la rencontre profonde de deux créateurs, accordés l'un à l'autre par de subtiles affinités et néanmoins libres... A la notion de fidélité tend donc à se substituer la notion d'équivalence et la meilleure adaptation peut être parfois celle qui s'écarte le plus du texte.

» (Le Monde, 6-1 1-70). J.

Saint-Geours : « En réinterprétant, des romans et des pièces de théâtre, (le cinéma assure) une large diffusion — probablement irremplaçable — à des éléments importants de notre fonds culturel...

Bien souvent ses techniques, sa « vision » permettent de valoriser l'oeuvre, d'en exploiter les beautés. L'essentiel est qu'en demeurent l'inspiration, le thème fondamental, l'esprit.

». »

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