Un critique écrit : « La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux. A vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace. » Ce jugement vous paraît-il fondé ?
Publié le 09/12/2021
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L'Ile des Esclaves). Ils appellent souvent à l'action en période de crise : cf. Zola dans J'accuse ou dans La lettre à la jeunesse. 3) La littérature : un rôle dans l'éducation des citoyens En se présentant comme un moyen d'expliquer la société et la vie la littérature acquiert une fonction didactique. Elle est un moyen d'éducation politique, sociale, morale ou même philosophique. Elle apprend à vivre et acquiert ainsi un rôle d'utilité publique. La littérature est souvent à la base de toute éducation scolaire, notamment pour l'apprentissage de la lecture ; ainsi dès l'Antiquité, l'idée d'une littérature comme outil de formation était présente( cf. le rôle des épopées homériques dans la païdeia c'est-à-dire, dans la formation de l'homme grec). La littérature permet aussi un apprentissage de la vie citoyenne en dispensant au lecteur une éducation politique et sociale Ex : · Les écrivains du siècle des Lumières avaient pour ambition d'éclairer les esprits du XVIIIe siècle à travers une littérature qui leur transmette d'une part, une critique de l'autorité politique de la monarchie absolue et du pouvoir de la religion ( cf. Les Lettres philosophiques de Voltaire, Les Lettres persanes de Montesquieu), et d'autre part, de nouveaux concepts et outils pour transformer la vie politique ( cf.
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Un critique écrit : « La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux.
A vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace.
» Ce jugement vous paraît-il fondé ?
Analyse du sujet et problématisation : Ce sujet met en jeu le rôle de la littérature dans la vie politique et sociale.
L'expression « débats politiques ou sociaux » désigne une littérature polémique s'occupant des problèmes de la cité et de la société, littérature qui n'a pas lieu d'être selon ce critique. D'une part le rôle que la littérature peut jouer dans de tels débats est limité selon lui, puisqu'elle ne peut être efficace dans ce domaine, et, d'autre part, il pervertit la littérature elle-même, c'est-à-dire qu'il la corrompt et ladénature. Ce sujet, à travers l'idée d'une perversion de la littérature lorsqu'elle se mêle des débats et polémiques publics, et aussi à travers la mention d'une « vocation », c'est-à-dire, d'une destination, d'un penchant naturel,interroge sur la nature de la littérature. Problématique : La littérature ne peut-elle avoir une fonction polémique et jouer un rôle public ? Quelle est la véritable nature de la littérature et de ses enjeux ?
I) La fonction polémique de la littérature dans les débats publics 1) La littérature : une arme politique La littérature joue souvent un rôle politique, dénonçant le fonctionnement de la cité ou proposant un autre mode d'organisation.
Certains auteurs veulent participer à l'action politique en prévenant leurs lecteurs desproblèmes et dangers dans ce domaine.
On peut ici faire référence à un écrivain « engagé » politiquement au XIXesiècle : Victor Hugo. Victor Hugo est élu représentant du peuple à Paris en 1848 et va lutter pour l'avènement d'une démocratie libérale et humanitaire.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 agit directement sur la vie et l'œuvre de Victor Hugo,puisqu'exilé jusqu'en 1870, l'écrivain entreprit un terrible bras de fer contre Napoléon III.
Adossé à son île commeGilliatt à son rocher, Hugo brava les tempêtes d'un régime et, jour après jour, bâtit une œuvre dont chaque texteétait destiné à ébranler le Second Empire, et au-delà, tous les régimes anti-républicains.
(cf .
Les Châtiment s) 2) La littérature : un moyen pour la lutte sociale La littérature est aussi un moyen de lutte sociale : les écrivains dénoncent souvent les abus sociaux et autres inégalités de manière efficace souhaitant que leurs écrits aient un impact réel et concret.
(ex : La critiquesociale des rapports inégalitaires entre Maîtres et Esclaves dans le théâtre de Marivaux à cf.
L'Ile des Esclaves ).
Ils appellent souvent à l'action en période de crise : cf.
Zola dans J'accuse ou dans La lettre à la jeunesse . 3) La littérature : un rôle dans l'éducation des citoyens En se présentant comme un moyen d'expliquer la société et la vie la littérature acquiert une fonction didactique.
Elle est un moyen d'éducation politique, sociale, morale ou même philosophique.
Elle apprend à vivre etacquiert ainsi un rôle d'utilité publique.
La littérature est souvent à la base de toute éducation scolaire, notammentpour l'apprentissage de la lecture ; ainsi dès l'Antiquité, l'idée d'une littérature comme outil de formation étaitprésente( cf.
le rôle des épopées homériques dans la païdeia c'est-à-dire, dans la formation de l'homme grec).
La littérature permet aussi un apprentissage de la vie citoyenne en dispensant au lecteur une éducation politique etsociale Ex : · Les écrivains du siècle des Lumières avaient pour ambition d'éclairer les esprits du XVIIIe siècle à travers une littérature qui leur transmette d'une part, une critique de l'autorité politique de lamonarchie absolue et du pouvoir de la religion ( cf.
Les Lettres philosophiques de Voltaire, Les Lettres persanes de Montesquieu), et d'autre part, de nouveaux concepts et outils pour transformer la vie politique ( cf.
La notion de contrat chez Rousseau) · Balzac, dans La Comédie Humaine , a pour ambition de décrire de façon quasi-exhaustive la société française de son temps.
Une partie de la Comédie Humaine porte comme sous-titre « étude de mœurs » et mène cette étude de la façon la plus réaliste et la plus exhaustivepossible.
Le terme d' « étude » témoigne d'emblée de l'aspect scientifique et instructif d'une telleentreprise.
L'ambition de Balzac dans cette gigantesque entreprise est de chercher à expliquer lesmœurs de son temps : A la base de l'édifice : les Études de mœurs représentent les effets sociaux.
La seconde assise est les Études philosophiques , car, après les effets viendront les causes.
Puis, après les effets et les causes, doivent se chercher lesprincipes.
Les mœurs sont dans le spectacle, les causes sont dans les coulisses etles machines.
Les principes, c'est l'auteur, mais, à mesure que l'œuvre gagne en.
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