Un critique contemporain écrit : « Les Confessions n'ont pas seulement pour fonction d'être une justification et un témoignage : pour un Rousseau meurtri, elles sont [...] une consolation, une chanson qui berce la misère humaine. » Vous direz dans quelle mesure cette phrase peut servir de définition aux quatre premiers livres des Confessions.
Publié le 09/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Un critique contemporain écrit : « Les Confessions n'ont pas seulement pour fonction d'être une justification et un témoignage : pour un Rousseau meurtri, elles sont [...] une consolation, une chanson qui berce la misère humaine. » Vous direz dans quelle mesure cette phrase peut servir de définition aux quatre premiers livres des Confessions.. Ce document contient 2093 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
On a souvent remarqué qu'un nombre limité de pages méritent, stricto sensu, le titre de « confessions ». Ce sont, dans les quatre premiers livres, les trois aveux, dont les deux derniers seulement sont effectivement des fautes : le trouble plaisir ressenti lors de la fessée de Mlle Lambercier, le vol du ruban et l'abandon de M. Le Maître. En racontant ses faiblesses, il croit les effacer, car pour lui toute confession entraîne automatiquement une absolution : la sienne d'abord, car la confession opère une catharsis ; celle du lecteur ensuite, qui lui semble aller de soi. Quelle est, dans cette optique, la fonction des nombreux récits de jeunesse, autoportraits, analyses, bref de ce qui forme le gros de l'ouvrage ? Ces pages-là sont destinées à démontrer que la vie de Rousseau ne fut qu'innocence et vertu. De la justification, il a glissé vers l'apologie. Quand, par exemple, il se laisse aller à rêver au tour différent qu'aurait pu prendre sa vie, il ne l'envisage jamais que modeste et honnête : « Avant de m'abandonner à la fatalité de ma destinée, qu'on me permette de tourner un moment les yeux sur celle qui m'attendait naturellement si j'étais tombé dans les mains d'un meilleur maître. Rien n'était plus convenable à mon humeur, ni plus propre à me rendre heureux, que l'état tranquille et obscur d'un bon artisan » (livre I). [2.
On a souvent remarqué qu'un nombre limité de pages méritent, stricto sensu, le titre de « confessions ». Ce sont, dans les quatre premiers livres, les trois aveux, dont les deux derniers seulement sont effectivement des fautes : le trouble plaisir ressenti lors de la fessée de Mlle Lambercier, le vol du ruban et l'abandon de M. Le Maître. En racontant ses faiblesses, il croit les effacer, car pour lui toute confession entraîne automatiquement une absolution : la sienne d'abord, car la confession opère une catharsis ; celle du lecteur ensuite, qui lui semble aller de soi. Quelle est, dans cette optique, la fonction des nombreux récits de jeunesse, autoportraits, analyses, bref de ce qui forme le gros de l'ouvrage ? Ces pages-là sont destinées à démontrer que la vie de Rousseau ne fut qu'innocence et vertu. De la justification, il a glissé vers l'apologie. Quand, par exemple, il se laisse aller à rêver au tour différent qu'aurait pu prendre sa vie, il ne l'envisage jamais que modeste et honnête : « Avant de m'abandonner à la fatalité de ma destinée, qu'on me permette de tourner un moment les yeux sur celle qui m'attendait naturellement si j'étais tombé dans les mains d'un meilleur maître. Rien n'était plus convenable à mon humeur, ni plus propre à me rendre heureux, que l'état tranquille et obscur d'un bon artisan » (livre I). [2.
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- Un critique écrit au sujet des Confessions : « On y voit, plus que l'autoportrait d'un homme tourmenté, le récit rétrospectif d'une destinée malheureuse, tracé par un écrivain pathétique à force de crier son excellent naturel, malade de ses contradictions, avide de s'attirer la sympathie du lecteur ». Commentez cette réflexion d'après votre lecture des quatre premiers livres des Confessions de Rousseau ?
- Un critique écrit au sujet des Confessions : « On y voit, plus que l'autorportrait d'un homme tourmenté, le récit rétrospectif d'une destinée malheureuse, tracé par un écrivain pathétique à force de crier son excellent naturel, malade de ses contradictions, avide de s'attirer la sympathie du lecteur. » Commentez cette réflexion d'après votre lecture des quatre premiers livres des Confessions de Rousseau.
- Un critique écrit au sujet des Confessions: « On y voit, plus que l'autoportrait d'un homme tourmenté, le récit rétrospectif d'une destinée malheureuse, tracé par un écrivain pathétique à force de crier son excellent naturel, malade de ses contradictions, avide de s'attirer la sympathie du lecteur. »Commentez cette réflexion d'après votre lecture des quatre premiers livres des Confessions de Rousseau.
- François Mauriac écrit dans Commencements d'une vie (1932) : « Est-ce à dire que les souvenirs d'un auteur nous égarent toujours sur son compte ? Bien loin de là : le tout est de savoir les lire. C'est ce qui y transparaît de lui-même malgré lui qui nous éclaire sur un écrivain. Les véritables visages de Rousseau, de Chateaubriand, de Gide se dessinent peu à peu dans le filigrane de leurs confessions et histoires. » Vous direz dans quelle mesure, selon vous, ce propos de François Mauri