UN C¼UR GROS COMME ÇA!

« 1 / 2 Les Fiches de Monsieur Cinéma Histoire Illustrée du Cinéma Mondial UN CŒUR GROS COMME ÇA! Réalisation et scénario ............................

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François REICHENBACH (1962) François REICHENBACH Directeur de la photographie .......................

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et Jean-Marc RIPERT Musique Michel LEGRAND Montage .......................................

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et George~ OFl.FRUF Liliane KORB Producteur .....................................

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Pierre BRAUNBERGER Films de la Pléiade Production et d1stnbut10n .........................

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Durée 80 minutes INTERPRÉTATION Abdoulaye Faye .................................

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Abdoulaye FAYE Luce VIDI La voyante .....................................

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Le masseur .....................................

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Milou PLADNER Marcel BRUCHARD YASUMIKO Le voyageur ....................................

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La japonaise ....................................

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L'HISTOIRE Depuis l'enfance, le Sénégalais Abdoulaye Faye souhaite devenir boxeur.

Il vient en France bien décidé à faire de son rêve une réalité.

Dans le train, entre Marseille et Paris, il écoute les conseils des voyageurs sur la façon de se compor­ ter avec les jeunes parisiennes.

A Paris, mainte­ nant installé dans une mansarde, Abdoulaye, seul et sans ami, écrit de longues lettres à sa mère, restée au pays.

Il y évoque, non sans idéalisme, son séjour dans la capitale française, où il espère bien rencontrer Michèle Morgan, son idole de toujours.

A ses déambulations dans les lieux aimés des touristes succède une partie de cano­ tage, sur le lac du bois de Boulogne en compa­ gnie d'une visiteuse japonaise avec laquelle il connaîtra une très brève idylle.

Abdoulaye, qui a trouvé du travail dans une usine, s'entraîne avec conscience en vue d'un prochain combat.

Son masseur, Milou Pladner, ancien boxeur frappé de cécité, lui donne de sages conseils.

Mais angoissé sur l'issue de la rencontre, Abdoulaye décide d'aller consulter une pythonisse et se fait tirer les cartes.

Quelques heures avant le combat, Abdou­ laye, après avoir, une fois encore, déambulé dans Paris et assisté à une querelle entre automobi­ listes, vient se recueillir dans sa mansarde et, devant une photo de Michèle Morgan, s'inter­ roge sur son sort.

Puis il monte sur le ring et connaît la défaite.

LA PETITE HISTOIRE Ce reportage réalisé avec les méthodes du ci­ néma vérité, en vogue dans les années 1960, mais plutôt conçu comme un spectacle, a obtenu le Voile d'Or du 15' festival de Locarno et le prix Louis Delluc 1962.

Abdoulaye Faye n'interprète pas de rôle, il est son propre personnage etc' est sa propre expérience qui a servi de moteur au film.

C'est au retour des États-Unis où il venait de réaliser son premier long métrage, L'AMÉRIQUE INSO­ LITE, et où il retournera à !'occasion d'HOUSTON TEXAS (dans lequel il a su rester fidèle à ses principes cinématographiques) que Rei­ chenbach a eu !'envie de fréquenter, comme il le raconte lui-même(« Cinéma 61 •>, N' 59) le monde des boxeurs en consacrant un court métrage à leur entraînement, un peu à la manière dont il avait abordé celui des MARINES.

Mais sa rencontre avec Abdoulaye Faye, un jeune boxeur venu d'Afri- que, !'amène à modifier son projet.

Très vite fasciné par la personnalité de ce jeune homme, comme plus tard il le sera par celles de Pelé, Menuhin, Rubins­ tein ou Orsan Welles, il décide d'axer son repor­ tage sur la journée d'un boxeur, avant d'entreprendre une exploitation plus systématique du "personnage».

Pendant des jours, il le traque, !'observe, le ques­ tionne, tout en dissimulant au maximum caméra et magnétophone pour éviter que le cinéma n'inter­ fère dans la vie du jeune homme, ne gâche sa 8 spontanéité, ne gomme sa naïveté.

A l'occasion, 00 Reichenbach provoque des rencontres.

C'est ainsi .~ que connaissant l'amour que Faye porte à Michèle -' Morgan, il s'arrange pour faire paraître celle-ci ~ dans le film.

Signalons aussi que Belmondo figure ~ parmi les spectateurs assistant au combat auquel E Faye participe.

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