UIL (Italie)

« 1 / 2 UIL (Italie) 1 L'Unlone ltallana del Lavoro (UIL) constitue, avec un million d'adhérents, la troisième formation syndicale italienne.

Dès sa création, ses membres se donnent une orientation précise : ils rejettent la politisation imposée aux mouvements ouvriers par la Confédération générale Italienne du Travail (CGIL) de tendance communiste et refusent d'adhérer à un syndicat considéré comme non­ laïc, la Confédération Italienne des Syndicats des Tra­ vailleurs (CISL).

L'UIL joue depuis lors le rôle de troisième torce et son secrétaire général, aujourd'hui Giorgio Ben­ venuto, passe souvent pour le porte-parole des actions unitaires entreprises depuis le début des années 1970.

2 Fondée en 1950, I'UIL rallie des formations socialistes et autonomes ainsi que les membres de la Fédération Italienne du Travail (regroupant de nombreux sociaux­ démocrates et républicains qui avaient provoqué une scis­ sion au sein de la CG IL dont ils dénonçaient le « secta­ risme et la subordination au PCI »).

Pendant toutes les années 1950, l'action syndicale se fera sous le signe de la division.

Les campagnes électorales pour les commis­ sions internes dans les entreprises sont à cette époque l'occasion d'attaques réciproques qui frôlent parfois la diffamation.

3 Ces années noires du syndicalisme italien prennent fin en 1960, lorsque les syndicats connaissent un nouvel essor parallèle au « miracle économique "· Les relations entre les organisations s'améliorent avec l'assouplisse­ ment du système des négociations collectives.

L'unité d'action entre les trois organisations est de plus en plus fréquente et devient la règle à partir de « l'automne chaud ,.

de 1969.

L'UIL garde pourtant une position très prudente par rapport à une éventuelle fusion des trois cen­ trales, position dictée à la fois par sa situation minoritaire et par des divergences entre les tendances qui la consti­ tuent. 2 / 2. »