UGTT

« 1 / 2 ! UGiT 1 A l'avant-garde du combat de libération nationale, le syndicalisme tunisien a vu son influence décliner depuis l'indépendance.

La crise qu'il traverse est étroitement liée à la nature du régime bourguibiste.

Mais elle témoi­ gne égaiement des ~ifflcultés d'adaptation que rencon­ trent, dans presque tous les pays nouvellement indé­ pendants, des organisations nées sous l'administration coloniale.

La décolonisation les confronte à une situa­ tion radicalement différente sur le double plan politique et économique.

2 L'Union g6n6rale des travailleurs tunisiens (UGTT) a été créée en janvier 1946 par Ferhat Hached.

Elle avait été précédée par la fondation en 1924 d'une Confédération· générale des travailleurs tunisiens (CGTT) que les efforts conjugués de l'administration française et de la grande bourgeoisie tunisienne avaient rapidement condamnée à dlsparaltre.

En 1932, lorsque le droit syn­ dical leur est officiellement reconnu, les Tunisiens rejoi­ gnent en majorité la !CGT française.

Celle-ci se montre pourtant plus préoccupée de défendre les privilèges des Français de Tunisie que les intérêts des travailleurs tunisiens.

3 A la fin de la guerre, la création d'un syndicat auto­ nome tunisien (recrutement uniquement tunisien, arabe langue officielle) suecite une violente hostilité de la CGT de Tunisie.

Assez paradoxalement, celle-ci lui repro­ che son caractère national et politique.

" Admettre J'autonomie syndicale, c'est déjà admettre le détache­ ment de la Tunisie de la communauté française ...

déclare alors Léon Jouhaux, secrétaire général.

C'est dans ce contexte que la CGT bloque l'entrée de i'UGTT à la FSM.

Ces démêlés n'ont pas été sans incidences sur l'évolution ultérieure de la centrale tunisienne qui rejoin­ dra finalement la Confédération Internationale des syn­ dicats libres (CISL), où elle se trouve toujours. 2 / 2. »