UGTA (Algérie)

« 1 / 2 UGTA (Algérie) 1 Intimement liée au mouvement de libération nationale, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) n'a pu cependant, au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, acquérir son autonomie face aux pouvoirs publics.

Après avoir lutté en faveur du secteur autogéré, considéré comme le « bastion de la révolution socialiste "• le syndi­ cat algérien a fini par se soumettre au parti unique, le FLN (Front de libération nationale).

Depuis le renverse­ ment de Ben Bella et l'arrivée au pouvoir de Houari Boumedienne, I'UGTA a fait l'objet de plusieurs épura­ tions, qui ont abouti, en mai 1969, lors de son troi­ sième congrès, à son alignement total sur la politique officielle.

2 L'UGTA est créée le 24 février 1956, seize mois après le déclenchement de la rébellion du FLN, afin de rassembler les ouvriers affiliés jusqu'alors à la CGT française et qui n'avaient pu obtenir la formation d'un syndicat national.

Contrainte à la clandestinité, I'UGTA fait l'objet d'une violente répression.

Son premier secré­ taire général, Aïssat ldir, meurt sous la torture dans une prison algéroise.

En outre, la faiblesse numérique de la classe ouvrière algérienne et le problème national avaient empêché I'UGTA de jouer un rôle déterminant avant 1962.

L'organisation se manifeste cependant en tant que force autonome au cours de la crise de l'été 1962 qui oppose le bureau politique du FLN, appuyé par I'ALN (Ben Bella-Boumedienne), au GPRA, appuyé par certaines wilayas.

Refusant de prendre parti, elle ras­ semble ses partisans dans une campagne contre la guerre civile aux cris de « Barakat » («Sept ans de guerre, c'est assez!») 3 Au cours de son premier congrès, en janvier 1963, I'UGTA rallie Ben Bella et élimine son ancienne direc­ tion, jugée hésitante.

Cependant, les nouveaux respon­ sables, qui lui sont plus ou moins imposés par Moha- 2 / 2. »