Tytor (Edward)

« 1 / 2 194 Tytor (Edward) 1 Edward Burnett Tylor (1832-1917) aurait pu diriger toute sa vie la fonderie de cuivre, fort prospère, que possédaient ses parents à CamberweH (Angleterre).

C'est sa mauvaise santé qui le pousse, à vingt-trois ans, à abandonner cette fonction pour entreprendre un voyage en Amérique.

Sa rencontre à Cuba, au printemps 1856, avec Henry Cltristy, quaker comme lui, et archéologue réputé, éveille son intérêt pour l'ethnologie.

Lors de fouiNes au Mexique, Tylor remarque que certaines institu­ tions ont survécu chez les populations contemporaines.

Dès ·la publication du compte rendu de cette expédition (« Anahuac ..

, 1861), il établit les principes de la théorie des survivances qui constitue, avec ses hYPothèses sur l'anlinlsme, son apport principal à l'anthropologie: 2 La confiance de Tylor envers les capacités humaines de progrès a pu paraitre excessive.

C'est qu'il dut s'opposer aux tenants de l'orthoctoxte religieuse, qui refusaient de voir dans les " sauvages ,.

des créatures comme les autres.

La théorie de la dégénération, il•lustrée par le duc d'Argyll ou Richard Wately, archevêque de Dublin, préférait considérer les sociétés primitives comme des civilisations déchues, reléguées sur des territoires hostHes par suite de leur faiblesse, et appelées à dis­ paraitre.

3 tl s'agissait en fait de s'opposer aux thèses transfor­ mistes du géologue Charles LyeH, de l'archéologue Jacques Boucmer de Perthes, et, bien sOr, de Darwin, qui battaient en brèche les enseignements de la Bible.

Dans ses ouvrages, Tylor s'efforce donc de montrer avec un schématisme qui parait aujourd'hui exagéré, qu'il y a bien une continuité entre les sociétés sans écriture et les cMlisations avancées.

" Recherches sur le début de l'histoire de l'homme ..

(1865), et surtout « La Cufture primitive » (1871) tentent d'établir les stades d'évolution de l'humanité, à la manière d'Auguste Comte. 2 / 2. »