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Turkménistan (2002-2003) Tentative de coup d'État

Publié le 27/09/2020

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« Turkménistan (2002-2003) Tentative de coup d'État En novembre 2002, le Turkménistan a failli perdre son chef, le président Separmourad Nyazov alias «Turkmenbashi» («La tête des Turkmènes») ayant été la cible d'un attentat.

Cet acte a représenté le premier signe d'instabilité dans cet État où la poigne dictatoriale du président n'avait jusqu'alors connu aucune faiblesse.

À l'été 2003, les auteurs de l'attentat n'avaient toujours pas été identifiés, malgré les arrestations et les emprisonnements massifs (1 000, selon les organisations internationales), ainsi que les purges qui lui ont succédé. Cependant, les soupçons se portaient sur l'entourage politique proche de S. Nyazov.

Cette tentative d'assassinat a succédé à une série de purges intervenues au plus haut niveau de l'appareil d'État en février 2002.

Malgré la stricte neutralité du Turkménistan, elle coïncidait aussi avec le renforcement, à l'étranger, des critiques à l'égard de la politique menée par S.

Nyazov.

Aussi les auteurs d'un coup d'État espéraient sans doute, en cas de réussite, obtenir un soutien de la communauté internationale. Le problème de répartition des eaux de l'Amou-Daria, dont une grande part est pompée inutilement par les Turkmènes, constitue une source de tension permanente avec l'Ouzbékistan, dont la région nord (Karakalpakstan), proche de la mer d'Aral, subissait un état de sécheresse alarmant.

L'extrême pauvreté de la population, due à une politique ubuesque de grands travaux ainsi qu'à la corruption des élites, inquiétait l'ensemble des chancelleries occidentales, d'autant que le risque que le pays ne devienne un havre pour les chefs du trafic de drogue et les islamistes était réel.

Enfin, la suppression du statut de double citoyenneté pour les Russes habitant le pays a suscité leur mécontentement.

Cela pouvait expliquer la paranoïa croissante du leader turkmène à l'égard de l'«étranger». Les accords gaziers contribuent cependant à relativiser l'isolement du régime le liant aux États voisins.

Celui qui a été signé en avril 2003 avec le conglomérat russe Gazprom a ainsi favorisé un net réchauffement de ses relations avec Moscou.. »

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