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Turkménistan (1997-1998)

Publié le 27/09/2020

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« Turkménistan (1997-1998) Ce pays reste le plus autoritaire et le plus fermé de l'Asie centrale.

Le président Saparmourad Nyazov, faisant l'objet d'un culte de la personnalité sous le nom de " Turkmenbashi ", a continué de réduire les espaces potentiels d'autonomie : en décembre 1997, l'Académie des sciences a été fermée. Doudimourad Hajimohammed, chef du Parti démocratique du développement, a été placé en hôpital psychiatrique, à l'automne 1997.

Parallèlement, les constructions pharaoniques se sont multipliées (nouveau palais et grande statue du président).

Mais l'intendance ne suit pas.

L'aggravation de la crise économique entraîne une paupérisation croissante de la population.

Le pays n'arrive pas à exporter son gaz, qui est sa principale source de revenus. L'Ukraine doit toujours au Turkménistan des sommes considérables, tandis que la Russie refuse de commercialiser le gaz turkmène en devises fortes.

La question de l'exportation est donc devenue majeure. Le Turkménistan poursuit deux pistes, passant par l'Iran et par l'Afghanistan, tandis que les États-Unis soutiennent le projet CPC (Caspian petroleum consortium), qui relie le Kazakshtan à l'Azerbaïdjan mais ne concerne, pour le moment, que le pétrole.

Le 25 octobre 1997 a été formé à Achkhabad le consortium Centgas, qui doit permettre de construire un gazoduc traversant l'Afghanistan (d'une capacité de 15-20 milliards de mètres cubes annuels), à l'initiative de la compagnie américaine Unocal et regroupant, outre l'État turkmène, des partenaires saoudien, japonais, pakistanais.

Mais la guerre civile en Afghanistan et la concurrence menée par le rival argentin de l'Unocal, Bridas, ont fait monter les enchères.

Le projet, qui devant démarrer fin 1998, a semblé compromis. Parallèlement, le pays a poursuivi sa coopération avec l'Iran, mais ici aussi les résultats se faisaient attendre.

Sur la ligne de chemin de 1er inaugurée en mai 1997, le trafic est très faible, tandis que le projet d'un gazoduc commun vers la Turquie, s'il a connu un début de réalisation du côté iranien, est demeuré limité par le manque d'investissements.

En fait, l'entrave réside dans l'opposition américaine à l'Iran, comme le président Nyazov se l'est fait rappeler lors de sa visite à Washington en avril 1998 ; la priorité américaine de construire des oléo-ducs vers l'Ouest (Turquie et Caucase) marginalise le Turkménistan. En juillet 1998, lors d'une visite officielle de S.

Nyazov à Téhéran, les deux pays ont rejeté la décision de la Russie et du Kazakhstan de diviser le sous-sol de la Caspienne selon la prolongation des frontières terrestres.. »

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