Databac

Tunisie (2004-2005) Revendications sociales et incertitudes économiques

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tunisie (2004-2005) Revendications sociales et incertitudes économiques. Ce document contient 602 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Tunisie (2004-2005) Revendications sociales et incertitudes économiques L’élection présidentielle du 24 octobre 2004 n’a réservé aucune surprise.

Le président Zine el-Abidine Ben Ali a été réélu avec 94,48 % des suffrages.

En faisant passer son score de plus de 99 % à quelque 95 %, le chef de l’État a voulu faire croire à la « transparence » du scrutin et à son respect de la « pluralité », ce qui n'a trompé que ceux qui voulaient l'être.

La France a ainsi été le premier pays occidental à féliciter Z.

Ben Ali de sa réélection, tandis que le département d’État américain exprimait publiquement ses réserves. La campagne électorale a cependant été moins terne que les précédentes.

À côté des deux faire-valoir du président, elle a en effet vu l’émergence d’un véritable candidat indépendant, Mohammed Ali Halouani, issu des rangs du parti Ettajdid (ancien Parti communiste tunisien) et soutenu par une frange non négligeable de la mouvance moderniste de l’opinion regroupée dans le mouvement Initiative démocratique.

Mohammed Ali Halouani a réussi à faire une véritable campagne malgré les multiples tentatives de l’en empêcher, et à enclencher une dynamique inédite depuis 1989, date des dernières élections à peu près libres. La chape de plomb pesant sur la vie politique ne s’est pas desserrée pour autant et le harcèlement des opposants et des personnalités de la société civile s’est poursuivi après l’élection. Pourtant, malgré les multiples entraves du régime aux libertés, et spécialement dans le domaine des médias, la Tunisie a été choisie par les Nations unies pour accueillir la seconde phase du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI) en novembre 2005.

Les défenseurs de la liberté de la presse n’ont pas manqué de protester contre ce choix d’un pays dont le gouvernement n’a cessé ces dernières années de harceler les internautes indépendants.

Le pouvoir tunisien y voyait, pour sa part, l’occasion de restaurer son image internationale altérée par la poursuite de sa dérive autoritaire. Pour retrouver les faveurs de l’administration Bush en se montrant ouvert à une reprise des relations israélo-arabes, Z.

Ben Ali a invité en mars 2005 le Premier ministre israélien Ariel Sharon à se rendre en Tunisie à l’occasion du SMSI.

Cette initiative a toutefois provoqué un important mouvement de protestation dans le pays, qui a gagné les syndicats et les universités.

Cette flambée protestataire, au demeurant durement réprimée, a permis de constater la montée de l’impopularité d’un pouvoir qui avait su jusque-là rallier la majorité de l’opinion grâce à sa politique sociale.

Cette dernière risquait, en outre, de pâtir d’un changement du contexte économique international.

Si le tourisme continue d’engranger des bénéfices, l’industrie textile commence à être sinistrée par la concurrence chinoise consécutive à l’abrogation de l’Accord textile-vêtement le 1er janvier 2005.

Or ce secteur représente la moitié des exportations et de l’emploi industriel, et la Tunisie était le quatrième fournisseur de l’Union européenne (UE) jusqu’en 2004.

Les fermetures d’usines ont commencé dès 2004 et plus d’un tiers des emplois de cette branche risque de disparaître à brève échéance du fait de la délocalisation vers la Chine de nombreuses entreprises étrangères installées en Tunisie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles