Tunisie (2002-2003) L'essoufflement du «miracle» tunisien
Publié le 27/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tunisie (2002-2003) L'essoufflement du «miracle» tunisien. Ce document contient 621 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Tunisie (2002-2003)
L'essoufflement du «miracle» tunisien
1,7 % : jamais, au cours des quinze années précédentes, la Tunisie n'avait connu
un taux de croissance aussi médiocre qu'en 2002.
Conséquence d'une longue
période de sécheresse et d'un contexte international calamiteux, cette
décélération d'une économie, qui s'était habituée à une croissance régulière
d'environ 5 % par an à compter du début des années 1990, a frappé tous les
secteurs.
L'agriculture a particulièrement souffert d'un déficit pluviométrique prolongé
qui a contraint le pays à accroître ses importations alimentaires.
Le tourisme,
quant à lui, activité clé qui compte pour 8 % dans la formation du PIB (produit
intérieur brut) et qui emploie directement ou indirectement quelque 800 000
personnes, a vu ses recettes chuter de 13 % du fait de la rétraction générale du
secteur, à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis et de
celui d'avril 2002 – attribué à des éléments locaux d'Al-Qaeda – contre la
synagogue de Djerba, qui a tué vingt et une personnes, dont quatorze touristes
allemands.
Obligées de reconnaître la gravité de la situation, les autorités ont tenté de
convaincre l'opinion que la crise était passagère et que la croissance
reprendrait son cours normal en 2003.
Les fortes précipitations qui ont arrosé
toutes les régions du pays au début de l'année, rechargeant les lacs de barrage
et les nappes phréatiques, ont permis d'espérer une bonne année agricole et un
redressement de la balance commerciale de l'agriculture.
Quant au tourisme, il
semblait repartir dans les derniers mois de 2002, avant que les bruits de bottes
de la coalition anglo-américaine en Irak ne viennent annihiler les espoirs
placés dans une reprise.
Le premier trimestre 2003 a enregistré une régression
de 10 % du flux des touristes occidentaux par rapport à la même période de 2002,
compensée en partie seulement par la forte progression du nombre de touristes
algériens et libyens.
De nombreux signes paraissaient donc infirmer l'optimisme affiché par les
responsables de l'économie et annoncer de piètres performances pour 2003.
En
fait, un certain essoufflement des facteurs intérieurs du «miracle» tunisien
s'est ajouté aux incertitudes de la conjoncture internationale pour donner un
coup d'arrêt à la croissance régulière de la dernière décennie ou, au moins, la
ralentir.
Certes, le pays, gouverné d'une main de fer depuis 1987 par le
président Zine el-Abidine Ben Ali, est loin d'être au bord du gouffre et sa
crédibilité internationale n'a pas été vraiment entamée par les médiocres
résultats du début 2003.
Mais les effets d'une mauvaise gouvernance s'aggravant
et d'un populisme à forts relents démagogiques risquent de faire perdre à Tunis
sa bonne réputaiton auprès de ses bailleurs de fonds.
Le piteux état du secteur
bancaire, «plombé» par des créances irrecouvrables, conséquence directe de la
corruption sévissant au sommet du régime, fait désormais partie des faiblesses
structurelles du pays, de même que l'endettement démesuré des ménages, qui ne
pourrait résister au ralentissement prévisible de la croissance des revenus et
de la consommation..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Portugal (2002-2003): Après le «miracle portugais», la récession
- Îles Vierges britanniques (2002-2003): L'opposition au pouvoir
- Tuvalu (2002-2003)
- Turkménistan (2002-2003) Tentative de coup d'État
- Trinidad et Tobago (2002-2003) Fin de l'impasse politique