Trinidad et Tobago (1985-1986)
Publié le 27/09/2020
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Trinidad et Tobago (1985-1986)
Le temps des vaches grasses semble révolu.
Pour la cinquième année consécutive,
le PNB Per Capita a chuté en 1985.
Les difficultés du secteur pétrolier
expliquent largement ces contre-performances: la production offshore a reculé en
1985 à 9 millions de tonnes.
Afin d'enrayer le déclin, le gouvernement a
poursuivi son programme d'allégement des taxes sur l'extraction.
La principale
compagnie, Amoco, a salué cette ouverture en décidant, en mai 1985, d'investir
160 millions de dollars.
Les deux raffineries (dont une que Port-of-Spain a dû
racheter en 1985 à la Texaco), peu compétitives, ont perdu des marchés face à
leurs concurrentes de la côte sud-est des États-Unis.
La baisse internationale des cours du brut impose d'ores et déjà un sévère
ajustement au pays, qui tire près de 90% de ses revenus d'exportation du pétrole
et de ses dérivés.
Les mesures d'austérité ont ravivé une grogne syndicale que
les partis d'opposition rassemblés dans l'Alliance nationale de reconstruction
(NAR) essaient d'exploiter.
Objectif: mettre un terme, lors des élections
générales de novembre 1986, aux vingt-neuf années de règne du Mouvement national
du peuple (PNM), parti du Premier ministre George Chambers.
Ce dernier table sur
les importantes réserves de gaz, le développement local des usines d'engrais et
de plastiques pour faire retrouver à son pays la prospérité d'hier, et lui
garder sa marge d'autonomie politique (le gouvernement trinidadien avait
condamné l'intervention américaine à la Grenade).
En attendant, quitte à mettre
à mal la coopération régionale, notamment les échanges commerciaux (en recul de
25% entre 1981 et 1984), George Chambers n'a levé que très partiellement les
mesures protectionnistes prises en 1983.
Et ce, malgré les pressions répétées de
ses partenaires du CARICOM (marché commun des Caraïbes) - en particulier de la
Barbade -, qui ont annoncé des représailles..
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