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Tricontinentale

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 6 avr111966 Série B-25 Fiche N• 1070 Tri continentale 1.

La Conférence de solidarité des peuples afro-asiatiques (dite Tricontinentale), réunie à La Havane du 2 au 17 janvier 1966, représente un effort de l'Union soviétique pour renforcer son influence sur le tiers monde.

Elle visait en particulier à Inclure les Latino-Amérlcains dans le mouvement animé jusque-là par l'Asie et l'Afrique.

Le premier secrétaire du comité préparatoire était le dirigeant marocain exilé Mehdl Ben Barka, qui disparut à Paris en octobre 1965.

2.

Préparée en liaison avec l'Organisation de solidarité des peuples afro-asiatiques (OSPAA), née à Bandoeng en 1955 et dont le siège est au Caire, la Tricontinentale rassembla environ 600 délégués de 82 pays.

Une centaine d'entre eux représentaient les gouvernements et les organisations internationales prosoviétiques (FSM, Mouve­ ment de la Paix, Fédération mondiale des femmes, etc.).

3.

Le conflit sino-sovlétique domina tous les débats de la conférence.

L'URSS entendait clairement reprendre son rôle de chef de file des pays révolutionnaires, qui s'étaient tournés vers Pékin en 1962, mais où les échecs de la diplomatie chinoise se multipliaient (Algérie, RAU, Indonésie, Congo, etc.).

Le premier ministre cubain Fidel Castro, au nom de la nation invitante mit tout le poids de son prestige du côté de l'URSS et choisit l'occasion pour formuler les plus graves reproches contre les communistes chinois.

4.

Devant une assemblée où les délégués des mouvements combattants manifes­ taient le plus de dynamisme, les Soviétiques se prononcèrent sans équivoque pour la lutte armée, ce qui allait à l'encontre des thèses de certains partis communistes latino-américains mettant en doute la possibilité de recourir à la guérilla et d'em­ prunter la «voie castriste "· Cette prise de position semble devoir aboutir à une scission totale au sein des organisations révolutionnaires d'Amérique latine.

Certains éléments prochinois du Pérou, du Chili et du Guatemala furent exclus de la confé­ rence.

Fidel Castro condamna longuement le mouvement de Yon Sosa, au Guatemala, qu'il accusa de « trotskisme».

5.

Dans ces conditions, il fut impossible d'élargir I'OSPAA du Caire en ouvrant ses portes aux Latino-Américains.

Un compromis prévoit la réunion en 1967 d'une seconde Tricontinentale à Pékin, et, dès maintenant, un secrétariat à La Havane, qui doublera celui de I'OSPAA.

La Chine considère ces décisions comme un échec soviétique, mais l'URSS a marqué des points en s'assurant la majorité au secrétariat.

De leur côté, les Latino-Américains ont décidé de créer une Organisation de solidarité latino­ amérlcalne (OLAS), qui doit tenir son premier congrès à La Havane en 1967.

6.

La Tricontinentale a confié à un Comité d'alde aux mouvements de libération (composé des représentants de 12 pays, dont la Chine et Cuba) la ,charge d'organiser l'assistance matérielle aux guérilleros du monde entier.

La responsabilité du nouveau comité a été mise en cause lorsque des incidents et des grèves ont éclaté quelques semaines plus tard en divers points d'Amérique latine.

Le gouvernement du P(lrou a porté plainte devant l'Organisation des Etats américains (OEA), dénonçant la Triconti­ nentale comme une entreprise caractérisée d'ingérence dans ses affaires intérieures. 2 / 2. »

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