TRAVAIL AU NOIR

« TRAVAIL AU NOIR Réalisation et scénario ............................

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Jerzy SKOLIMOWSKI (1982) Tony Pierce ROBERTS (Eastmancolor) Directeur de la photographie .......................

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Musique .......................................

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Stanley MYERS Production .....................................

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Michael WHITE Ltd, Channel 4 MK 2 Diffusion Distribution ....................................

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Durée 97 minutes INTERPRÉTATION Novak Banazak .......................................

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Jeremy IRONS Eugène LIPINSKI Jiri ST ANIS LA V Wolski Kudaz Eugeniusz HACZKIEWICZ L'HISTOIRE Un riche Polonais désireux de prendre sa retraite en Grande-Bretagne fait venir à Londres, directement de Varsovie, trois maçons, Kudaz, Wolski et Banazak, et leur contremaître, Novak, pour restaurer sa vieille maison.

Il paiera ainsi ce travail " au noir ., moins cher qu'aux tarifs anglais; quant à ses ouvriers, ils gagneront en un mois l'équivalent d'un an de leur salaire en Pologne.

Mais les travaux commencés le 5 décembre 1981 devront être impérativement ter­ minés le 5 janvier 1982 car les billets de retour ont été retenus pour cette date.

Les quatre hommes s'installent dans la maison et travaillent dix-huit heures par jour.

Novak, qui est le seul à parler anglais, sort de temps à autre pour faire les courses.

C'est ainsi qu'il apprend, le 12 décem­ bre, que l'état de guerre vient d'être proclamé en Pologne.

Pas question d'en parler aux autres: comment réagiraient-ils? Alors Novak donne des nouvelles, fausses, de leurs familles, prétend que tout va bien, que le téléphone est en panne, bref, raconte n'importe quoi pour que le travail ne ralentisse pas.

Il est même obligé, pour calmer l'impatience de ses camarades, d'acheter ce dont ils rêvent, des montres par exemple.

Et bientôt, il n'a plus d'argent pour payer leur subsistance.

Une seule solution: voler.

Et Novak devient expert: il vole tout ce dont l'équipe a besoin et peut même offrir à chacun un cadeau de Noël.

Le 5 janvier, le travail terminé, les quatre Polo­ nais se rendent à pied à l'aéroport, car ils n'ont plus d'argent.

Il fait froid, c'est la nuit, la route est longue et Novak pense:« Je ne peux plus remet­ tre.

Je dois leur dire la vérité, ce qui se passe dans notre pays.

Mon Dieu, aidez-moi ! » LA PETITE HISTOIRE terminé début mars! Début février, Skolimowski trouve le million de livres nécessaire au tournage qui commence le J 2 février.

Dès les premiers jours de mars, le film est au montage.

Le 20 mai, il est présenté, en compétition officielle.

au Festival de Cannes où il reçoit le prix du scénario.

"Ce film est né d'une overdose d'histoire, injec­ tée aux Polonais l'hiver dernier.

C'est en réaction, le sourire d'auto-défense d'un homme blessé» ( J.

Skolimowski).

En 1980, J.

Skolimowski avait acheté une maison à Londres et, pour la rénover, avait fait venir quatre ouvriers de Pologne.

Fin novembre 8 /, les travaux terminés, il y installe sa famille.

Le 12 décembre 1981 il apprend, comme tout le monde, la proclamation de l'état de guerre en Pologne par le Général Jaruzelski.

Fin décem­ bre, il entreprend récriture du scénario, terminé le 22 janvier 1982.

Jeremy Irons, qui vient d'être révélé par le film de Karel Reisz LA MAITRESSE DU LIEUTENANT FRANÇAIS (1981), accepte d'incarner Novak, mais il faut que le tournage soit Né le 5 mai 1938 à Lodz (Pologne).

J.

Skoli- "' mowski a été, dès ses débuts au cinéma en 1959, à ~ la hauteur, comme ici, de situations exigeant de la "' rapidité: il a réécrit en une nuit le scénario de LES :~ INNOCENTS CHARMEURS (1959) que Wajda ~ jugeait mauvais; il a, en collaboration avec Roman gi Polanski, rédigé le scénario de LE COUTEAU g> DANS L'EAU (1961) en trois jours et trois nuits! E @. »