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travail.

Publié le 08/12/2021

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travail. n.m.
1. PHYSIQUE :
produit de la force par le déplacement de son point d'application dans la direction de la
force. Le travail est moteur ou résistant, suivant que la force a le même sens que le
déplacement ou le sens inverse. L'expression mathématique du travail élémentaire dW
d'une force A dont le point d'application se déplace de d Ü est dW = A . d Ü ; avec cette
notation vectorielle, le travail moteur est positif et le travail résistant, négatif. L'unité de
travail est le joule.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
énergie - Les différentes formes de l'énergie
équivalence
force
joule
sciences (histoire des) - La matière - Du calorique au kWh

2. ÉCONOMIE :
exercice d'une activité rémunérée ; par extension, activité professionnelle, manière dont
elle s'exerce.

Le travail dans l'économie.
Dès le mercantilisme, le travail fut reconnu comme la source de la richesse d'un pays,
l'État pouvant contribuer à celle-ci en favorisant le plein-emploi. Avec Adam Smith, au
XVIIIe siècle, apparut l'idée que cette source n'était pas tant le nombre de travailleurs
que la division du travail (voir cet article), c'est-à-dire la spécialisation de chacun dans
la tâche pour laquelle il dispose d'un talent. Avec David Ricardo, au début du XIXe siècle,
l'école classique étendit encore l'importance économique du travail, considérant que
celui-ci ne crée pas seulement la richesse matérielle, mais qu'il détermine aussi la valeur
d'échange des marchandises et produit le surplus capté par les propriétaires du capital
sous la forme de profit. Cette théorie de la valeur-travail et du profit fut reprise par Karl
Marx, qui en tira une théorie de l'exploitation du prolétariat par les capitalistes.
Le marginalisme introduisit une symétrie dans l'explication de la production, des prix
et des revenus : le travail est seulement l'un des facteurs de production, à l'égal du
capital et de la terre ; le coût en travail n'est qu'un élément des coûts de production,
qui, conjointement avec les préférences des consommateurs, déterminent les prix
relatifs des biens ; comme les revenus du capital et de la terre, le salaire est déterminé
par l'offre et la demande sur un marché, le marché du travail, et, à l'équilibre, il est égal
à la productivité marginale physique du travail. De source de la richesse, le travail devint
ainsi l'un des éléments du fonctionnement de l'économie, réglé par les mêmes lois
économiques que les autres. Contre cette analyse, John Maynard Keynes, dans la
première moitié du XXe siècle, a insisté sur l'asymétrie entre, d'une part, les
entrepreneurs, qui décident unilatéralement du niveau de l'emploi en fonction de leurs
anticipations de demande des biens, et, d'autre part, les travailleurs, qui ne peuvent que
subir les effets de ces décisions. Mais l'approche dominante, aujourd'hui, dans la science
économique, privilégie l'idée que les conditions d'emploi du travail découlent
fondamentalement des choix opérés par les travailleurs eux-mêmes et des types de
contrats qu'ils passent volontairement avec leurs employeurs.

La durée du travail.
Depuis le début du XXe siècle, le temps consacré au travail a régulièrement diminué ;
cette évolution résulte de la pression des organisations syndicales, des changements
techniques entraînant une croissance de la productivité du travail, et des
transformations dans les modes de vie. Elle prend trois formes : le prolongement de la
durée moyenne des études retarde l'entrée dans la vie active : en France, en 1990,

près de 50 % d'une classe d'âge était encore scolarisée ; la baisse de l'âge auquel on
s'arrête de travailler : depuis 1981, la retraite se prend légalement à 60 ans ; la durée
annuelle du travail se réduit : sous l'effet de la diminution de la durée hebdomadaire
normale (39 heures ou 35 heures dans certaines entreprises) et de l'allongement des
congés payés (5 semaines par an), elle était en France, au recensement de 1990, de
1 500 à 1 800 heures pour les salariés, contre près de 2 000 avant la Seconde Guerre
mondiale (ce qui était encore le cas en 1990 au Japon).

L'organisation du travail.
On appelle travail posté le travail en équipes successives. Chaque journée est divisée en
deux ou trois « postes » (matin, après-midi, éventuellement nuit), à chacun desquels
correspond une équipe. Ce type d'organisation du travail a été particulièrement utilisé
dans les industries lourdes, comme la sidérurgie, où la continuité dans l'utilisation du
capital fixe est essentielle. Depuis la fin des années soixante-dix, des conditions de
concurrence plus vives et un environnement économique plus perturbé ont conduit les
entreprises à mettre en place des politiques accroissant la flexibilité du travail. Celles-ci
passent par la recherche d'une organisation plus adaptée aux fluctuations du marché et
par une diminution des rigidités attribuées à certains facteurs institutionnels ou
psychologiques (législation du travail, influence des syndicats, comportements
routiniers). Des pratiques d'aménagement du temps de travail et d'ajustement des
effectifs se sont ainsi développées : temps partiel, horaires flexibles, travail intérimaire,
licenciements. Les formes d'organisation du travail héritées du taylorisme (voir ce
terme) ont été remises en cause, notamment dans l'industrie, et remplacées par des
procédures laissant plus de place à l'autonomie des opérateurs, réclamant une
qualification plus élevée, mettant de plus en plus l'accent sur la qualité des produits et
sur la réduction du temps de réponse à la demande. Les modes de rémunération se
sont aussi modifiés, pour intégrer de plus en plus la performance individuelle des salariés
et réduire le poids des augmentations collectives. Ce mouvement a été parallèle à celui
de désindexation des salaires (voir cet article), qui a supprimé les ajustements
automatiques aux variations des prix. L'ensemble de ces changements a été canalisé
par la législation et la négociation collective. Par exemple, les lois Auroux ont renforcé la
« citoyenneté » dans l'entreprise, en assurant une meilleure représentation des salariés
et en développant les formes d'expression sur le lieu de travail, de façon à renforcer les
pratiques de négociation. Voir aussi participation, rémunération, ressources
humaines et salaire.

La législation du travail.
Elle concerne divers aspects du processus de travail. Les accidents du travail ou de
trajet, survenus sur le lieu de travail ou sur le chemin y menant, sont garantis depuis
1946 par la Sécurité sociale, ainsi que certaines maladies professionnelles assimilées.
Depuis 1981, les victimes d'accidents du travail bénéficient aussi d'une protection
spéciale en matière de licenciement. Un contrat de travail est une convention par
laquelle une personne s'engage à mettre son activité à la disposition d'une autre, sous
l'autorité de laquelle elle se place, en contrepartie d'un salaire. La forme la plus courante
est le contrat de travail à durée indéterminée, mais d'autres types de contrat existent
aussi : à durée déterminée, à temps partiel, d'intérim. Une convention collective de
travail est un accord relatif aux conditions de travail (salaire, embauche, licenciement,
congés, ancienneté, procédure de conciliation en cas de conflit, etc.), et qui concerne
tous les travailleurs appartenant à une catégorie donnée. Elle est généralement conclue
au niveau d'une branche par les syndicats et groupements d'entreprises, ou au niveau
d'une entreprise par les salariés et leur employeur.

Le travail au noir.
On appelle travail au noir les activités rémunérées non déclarées, effectuées en dehors
d'un emploi légal ou encore pendant les congés payés ou une période de chômage ou
de maladie. Plus de huit cent mille personnes exerceraient un travail au noir en France.
Elles sont passibles de sanctions civiles et pénales, mais bénéficient d'une large tolérance
dans l'opinion publique, plus sensible au travail qu'à l'emploi. Quatre critères semblent

faciliter la pratique du travail au noir (ils s'appliquent surtout aux 25-45 ans) : posséder
une qualification, une expérience professionnelle, être inséré dans des réseaux et cultiver
la débrouillardise.

L'espace de travail.
L'étude des espaces de travail s'inspire de disciplines diverses (ergonomie, architecture,
psychologie de l'environnement). Celles-ci analysent les situations de travail à partir des
principes d'aménagement qui régissent la conception et l'organisation des lieux ainsi que
des rapports socioprofessionnels que les individus y développent. Le concept d'espace
de travail a été introduit depuis une quinzaine d'années dans le champ des sciences
sociales et dans celui des pratiques concernant l'amélioration des conditions de travail. Il
illustre une nouvelle manière de penser et d'appréhender la réalité du travail dans une
perspective pluridisciplinaire : l'espace affecté à un travail et l'activité de travail
proprement dite sont étudiés comme un système interactif et non de manière dissociée.
L'espace de travail est donc un concept intégrateur qui sert de grille de lecture pour
étudier le fonctionnement de l'entreprise et la réalité vécue du travail.
Deux niveaux de lecture peuvent être retenus. À un premier niveau, l'espace de
travail désigne un système spatial fondé sur un modèle de pensée essentiellement
technicien et productiviste, où les lieux sont conçus de manière fonctionnelle stricte et
calculés souvent au plus juste en fonction d'une adéquation rigoureuse d'un espace à
une activité. Toute organisation inscrit dans les espaces un certain nombre de principes
et de contraintes qui constituent des prescriptions explicites ou implicites du travail : un
principe de morcellement technique, qui en fait découpe aussi les lieux en un territoire
social ; un principe d'assignation, qui fixe des places auxquelles sont affectés les
individus, et cela parfois de façon stricte ; un principe de contrôle, qui reflète la structure
hiérarchique dans l'aménagement des espaces. À un deuxième niveau, l'espace de
travail désigne l'espace tel qu'il est vécu, c'est-à-dire l'existence d'un rapport social en
oeuvre dans cette structure spatiale ; ce rapport révèle un ensemble de pratiques
(appropriation, évaluation de l'espace) où le lieu de travail prend une valeur sociale, car il
entre en résonance avec la façon dont l'individu accepte, investit ou rejette son travail.
Analyser l'espace permet d'appréhender une dimension du rapport complexe de l'individu
à son travail.
Les espaces de travail représentent un nouveau champ d'analyses et de pratiques
qui a, à la fois, suscité l'intérêt des chercheurs et mobilisé les initiatives dans les
entreprises. La conception de nouveaux lieux de travail met ainsi l'accent sur une
solution plus personnalisée dans l'aménagement des espaces, et, dans certains cas, sur
une approche intégrative des problèmes d'organisation du travail et des problèmes
d'aménagement. Par ailleurs, la participation des salariés dans les projets
d'aménagement gagne en importance ; on constate ainsi que c'est la manière de
réaliser un projet, en y associant le personnel, qui définit son degré d'efficacité autant
sociale que fonctionnelle.
Dans cette perspective, les problèmes d'aménagement tendent à être intégrés dans
une politique sociale d'amélioration des conditions de travail et d'expression des salariés.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
accident - Les accidents du travail
Auroux (lois)
chômage
convention collective
désindexation
division du travail
emploi
entreprise - Entreprise et pouvoir - Pouvoir social
flexibilité - 2.ÉCONOMIE
fonction de production

force de travail
Inspection du travail
licenciement
Marx Karl
participation
population active
production
prolétariat
rémunération
ressources humaines
Ricardo David
salaire
taylorisme
théories économiques (histoire des) - La division en micro-économie et macroéconomie
travailleurs (protection des)
travailleurs étrangers
Les livres
emploi, page 1649, volume 3
femme - caissières d'hypermarché, page 1881, volume 4
femme - employées de banque, page 1881, volume 4
travail - espace de travail dans le tertiaire, page 5259, volume 10
travail - espace de travail dans l'industrie, page 5259, volume 10

3. MÉDECINE :
phase de l'accouchement qui débute avec les premières contractions utérines efficaces et
qui se termine par l'expulsion du foetus. C'est l'apparition des contractions efficaces qui
marque le début du travail et donc l'imminence de l'accouchement. Les contractions
utérines sont considérées comme efficaces quand elles sont régulières (séparées de quatre
à cinq minutes) et durables (trente secondes). C'est à ce moment qu'il faut se rendre à
l'hôpital ou à la clinique pour accoucher.
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Les corrélats
accouchement
délivrance - 1.MÉDECINE

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