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Transylvanie

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 2 février 1966 Série 8-16 Fiche N• 964 Transylvanie 1.

Un problème trouble dangereusement les relations entre les démocraties popu­ laires voisines de Roumanie et de Hongrie: celui de la Transylvanie et de sa minorité hongroise (1 500 000 personnes officiellement recensées; en fait, près de 3 millions de Hongrois vivent en Roumanie, mais la moitié préfèrent se déclarer Roumains).

2.

La Transylvanie, ou Ardeal, s'inscrit dans l'arc des Carpates comme un balcon montagneux dominant les basses plaines hongroises du Danube.

Province romaine (la Dacie) jusque vers 275, elle entre, après le départ des légions, dans une nuit de dix siècles que les historiens scrutent vainement: les Roumains tiennent pour une continuité de peuplement depuis les soldats-colons de Rome; à quoi les Hongrois ripostent que la Transylvanie était un désert à peine peuplé de quelques Slaves quand les Magyars s'y établirent, au début du xe siècle.

3.

La province, en tout cas, se trouve dans l'orbite du royaume de Hongrie dès le XJe siècle.

Indépendante en 1526, elle sera jusqu'en 1686 une principauté élective qu'illustreront les princes Bathory, Bethlen et Rakoczi.

Puis les Habsbourg s'en emparent et la redonnent à la Hongrie.

L'élément roumain, devenu majoritaire, est alors opprimé et magyarisé; il manifeste à mainte reprise son hostilité au gouverne­ ment de Budapest.

Et c'est avec enthousiasme que les Roumains accueilleront le Traité de Trianon consacrant, le 4 juin 1920, le rattachement de la Transylvanie à leur pays.

4.

Le camp des mécontents est désormais celui de la minorité hongroise.

Et l'arbi­ trage de Vienne auquel procède le gouvernement hitlérien le 30 août 1940, en rendant à la Hongrie 45 000 km 2 de Transylvanie (sur 62 292), indigne les Roumains sans satisfaire les Hongrois.

Enfin le 2 février 1947, le Traité de Paris restitue à la Roumanie ses frontières d'avant la guerre.

L'URSS a favorisé cette solution qui compense, pour la Roumanie, la perte de la Bucovine et de la Bessarabie.

5.

Le gouvernement de Bucarest, s'inspirant de la politique soviétique des natio­ nalités, garantit à la minorité hongroise la pleine égalité des droits civiques, tout en lui permettant de conserver sa langue et sa culture propres; il a créé, en 1952, la Région autonome_ magyare de Muresh.

Mais en 1956, en contrecoup des événements de Hongrie, un nationalisme roumain se développe, tendant à une roumanisation forcée de la population hongroise: le roumain supplante le hongrois à l'Université séculaire de Cluj (ex-Kolosvar), on ferme les écoles secondaires hongroises, on disperse les bibliothèques, on remplace par des Roumains les fonctionnaires hongrois de la Région autonome, on déporte les citoyens les plus récalcitrants dans le delta du Danube.

Enfin la frontière hungaro-roumaine se met à ressembler au Rideau de fer et gêne les relations familiales d'un pays à l'autre.

6.

Ces dissensions ont eu des échos dans la presse mondiale.

L'Union internationale des juristes s'en est émue.

Déjà, Bucarest a pris des mesures d'apaisement et la question a été discutée, en janvier 1966, par les présidents du conseil Maurer et Kallai, dans la perspective d'une assimilation progressive, et non plus forcée, de la minorité hongroise. 2 / 2. »

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