Transsibérien

« 1 / 2 220 Transsibérien 1 Construit sous les tsars de 1891 à 1916, ie Transsibérien franchit en sept jOurs les 10 000 km qui séparent Moscou de Vladivostok.

Les passagers du supersonique TU-144 feront ce voyage ern quelques heures.

Mais les ·longs wagons rouges du Transsibérien ne sont pas seulement les derniers témoins d'une époqùe où le voyage était encore une aventure.

Oe chemin de fer a bouleversé l'économie de la Sibérie, gigantesque territoire de 12 500 000 km2 qui s'étend de l'Oural au Pacifique.

Il conservera sans doute longtemps une fonction doublement essentielle : assurer l'approvisionnement énergétique de la Russie d'·Europe et le soutien logistique des quelque 45 divisions déployées le long de la frontière sine-sovié­ tique.

2 Électrifiées sur plus de 5 000 km, équipées de moteurs Diesel du lac Bai'kal à Vladivostok, les deux voies paral­ lèles du Transsibérien assurent 1/6 du trafic ferroviaire soviétique et 9 p.

100 du trafic ferroviaire mondial.

Sans elles, la Sibérie serait encore " le plus vaste terrain vague du monde, tout juste bon pour la déportation ».

Durant trente ans, à Novosibirsk, un embranchement a permis d'exploiter les riChes glsèments de charbon du Kouzbass, reliés aux mines de fer de l'Oural (Magnitnaïa), à 2 000 km, qui alimentaient le combinat de Kouznetsk (ex­ Stalinsk) jusqu'·à ce.

que les gisements houillers de Karaganda, plus proches, prennent le relais.

3 Grâce au Transsibérien, de nouveaux pôles de dévelop­ pement sont en voie de création en Sibérie centrale.

Ils bénéficient des ressources hydro-électriques de l'lénisséi inférieur, du gaz naturel de Yakoutle et du pétrole de Tioumen.

Une importante usine de matériel automobile (remorques de camions) a été construite à Krasnolarsk et la ville de Minoussinsk a pratiquement doublé en devenant, sous le nom d'E1ectrograd, le premier complexe électro­ chimique (12 usines, 70 000 ouvriers et employés).

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