tpe
Publié le 08/12/2021
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Sommaire
I) Épidémiologie d'Alzheimer
A-Évolution historique de la maladie
1)Petits moment historiques
B-Problèmes posés dans l'étude de l'épidémiologie descriptive
1)Problèmes rencontrés dans l'estimation du nombre de cas d'Alzheimer
2)Une prise de conscience différente selon les régions
3)Petit aperçu sur la démence
C-Épidémiologie descriptive
1) Constat sur la démence dans le monde entier
2) Des chiffres qui ne cessent de croître
3)Ce que disent les chiffres
4)Contraste entre « pays riches » et « pays pauvres »
5) Le cas français
D-Épidémiologie étiologique
1)Facteurs de risque
2)Facteurs de protection
Lexique
Bibliographie
I) EPIDEMIOLOGIE D'ALZHEIMER
INTRODUCTION :
Épidémiologie : Science qui étudie au sein des populations, la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent.
Dans cette première partie, nous étudierons d'abord l'évolution historique de la maladie. Nous énoncerons les problèmes rencontrés lors des recherches sur l'épidémiologie descriptive.Nous étudierons la démence et les différences entre elle et Alzheimer. Puis , nous analyserons la situation d'Alzheimer dans le monde entier, les contrastes évolutifs entre pays riches et pays pauvres, l'augmentation du nombre de cas d'Alzheimer. Nous nous pencherons aussi sur le cas français avec quelques prévisions et analyses. Enfin, nous terminerons avec l'épidémiologie étiologique en analysant les facteurs de risque ainsi que ceux de protection.
A-Évolution historique de la maladie
1)Petits moments historiques
Jusqu'en 1906, la maladie d'Alzheimer était considérée comme une conséquence normale liée au vieillissement. La maladie portait le nom de « démence » ou parfois même de « folie ». Les personnes atteintes de cette « folie ou démence » étaient qualifiées de « gâteuses ». On disait aussi d'elles qu'elles avaient « perdu la tête ».
C'est en 1906, que la maladie fut découverte par le docteur Aloïse Alzheimer.
Aloïse Alzheimer ( 1864-1915) : Neurologue et psychiatre allemand.
Durant les cinquantes années qui suivirent cette découverte, il n'y eut aucune avancée et la maladie demeura une conséquence du vieillissement.
Ce n'est qu'en 1960, qu' Alzheimer fut reconnue comme maladie.
A partir de 1970, Alzheimer suscita l'intérêt des scientifiques. Leurs découvertes eurent un rôle essentiel car elles permirent de comprendre le fonctionnement du cerveau et du corps humain. Les conséquences de celles-ci aboutirent à des progrès énormes. Notamment en 1990 où des liens essentiels avec la maladie dont des liens génétiques furent découverts.
Aujourd'hui Alzheimer est un « problème d'envergure international », des chercheurs et des scientifiques étudient toujours la maladie.
B-Problèmes posés dans l'étude de l'épidémiologie descriptive*
1) Problèmes rencontrés dans l'estimation du nombre de cas d'Alzheimer :
De même que les grands chercheurs et médecins, nous avons été également confrontés à des problèmes dans la connaissance de la prévalence du nombre de cas d'Alzheimer ( cf Rapport Claudine Berr) . Ces chiffres sont très difficiles à obtenir pour plusieurs raisons :
-Le diagnostic est difficile surtout au début de la maladie.
- En raison du manque de moyens dans certains pays.
-Diagnostic non posé même à des stades sévères. En effet une démence sur deux est diagnostiquée et seulement une sur trois à un stade précoce.
-Absence d'indicateur sanitaire fiable, la démence n'est que rarement indiquée comme étant la cause du décès.
- La variabilité entre les études est très importante car elles dépendent fortement des seuils de détection des cas qui varient selon les pays. Chaque pays a sa propre échelle de mesure des seuils de détection : ce qui est diagnostiqué dans un pays comme stade précoce pourra être considéré comme stade avancée dans un autre. Par conséquent, la prise en charge et le diagnostic varient selon les pays.
- Difficultés à différencier Alzheimer d'un autre type de démence ( voir p)
2) Une prise de conscience différente selon les régions
Malheureusement, il subsiste encore dans beaucoup de pays un manque de moyens ainsi qu'un manque d'intérêt qui expliquent la rareté des études concernant la prévalence* du nombre de cas d'Alzheimer.
Pour connaître ces chiffres, on utilise la prévalence. La prévalence est un outil statistique médical qui rapporte le nombre de cas de maladies, ou de tout autre événement médical, enregistré dans une population déterminée, et englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens. C'est un terme utilisé en épidémiologie .
Tableau 1 :Nombre d'études de la prévalence de la démence retenues par région en fonction de la taille de la population âgée ( au dessus de soixante ans)
Comme le montre le tableau ci- dessus, on peut observer que le nombre d'études de la prévalence de la démence varie selon les régions ( deuxième colonne).
Nous pouvons constater que l'Asie et l'Europe prédominent dans le nombre d'études, plus précisément en Asie de l'est et en Europe de l'ouest. Contrairement à l'Asie et l'Europe, l'Afrique se caractérise par une insuffisance du nombre d'études: seulement cinq, pour un continent aussi peuplé.
L'Amérique latine est également une région où le nombre d'études est assez faible.
Nous pourrions penser que l'analyse du tableau est terminée. Mais lorsque l'on observe la troisième colonne du tableau où figure le nombre d'études retenues pour un échantillon de dix millions d'individus : nous nous apercevons que les chiffres varient et le classement des régions qui réalisent le plus d'études change également.
L'Europe et surtout l'Europe de l'ouest restent les régions où les études sont les plus nombreuses. Par contre, l'Asie passe au rang des régions qui réalisent peu d'études.
Paradoxalement, nous nous serions attendus à ce que l'Amérique du nord soit une région avec un nombre d'études élevé. Ce qui n'est pas du tout le cas , puisque seulement deux études ont été retenues sur un échantillon de dix millions de personnes.
La variabilité des résultats entre les deux colonnes est dû au changement d'échelle. Par exemple, l'Asie est une région où le nombre d'études est le plus élevé. Mais ce résultat est une conséquence logique du peuplement de l'Asie ( quatre milliards d'habitants). La troisième colonne est très significative car elle indique la répartition du nombre d'études par région avec une même échelle de mesure.
En résumé, le nombre d'études réalisées varie selon les régions. La démence n'est pas encore une « préoccupation importante » partout. Nous pouvons nous rendre compte de la chance que nous avons de vivre dans une région où la recherche est active. Ce qui n'est pas le cas de l'Afrique ou bien de l'Asie centrale.
Comme vous pouvez le constater, le terme « démence » est récurrent. En effet, lors de nos recherches, au cours de l'étude de l'épidémiologie descriptive d'Alzheimer,les prévalences communiquées étaient celles du nombre de cas de démences et non celles du nombre de cas d'Alzheimer.
Mais alors où sont les chiffres de la prévalence des cas d'Alzheimer ?
Qu'est ce que la démence ? Quelles sont les différences entre Alzheimer et la démence ? Tout cela est assez flou !
3) Petit aperçu sur la démence
Définition de la démence :
1) Affaiblissement psychique profond, acquis et spontanément irréversible, qui se manifeste par une diminution des fonctions intellectuelles avec troubles de la mémoire, de l'attention et du jugement, un appauvrissement des fonctions symboliques et une perte des critères de référence logiques, éthiques et sociaux.
2) Aliénation mentale, folie.
L'un des problèmes rencontré pour connaître la prévalence des cas d'Alzheimer était le manque de distinction entre Alzheimer et la démence.
Nous ne ne pouvons pas parler de d'Alzheimer sans parler de démence car Alzheimer est un type de démence. De plus, jusqu'à la découverte d'Alzheimer la différence n'était même pas faite entre les deux.
Alzheimer est la plus fréquente des démences dans environ soixante-dix pour cent des cas. Il existe deux autres cas de démences : la démence vasculaire* et la démence mixte* qui forment les trente pour cent restant.
6 %
24 %
70 %
Pour différencier une démence Alzheimer à un autre type de démence, des examens sont réalisés : ( explications données par le docteur Sarah Buabua-Tshiabu des Maisonnées de Tourcoing voir p résultats de l'entretien)
Le médecin généraliste réalise des MMS* ce sont des Mini Mentale State . Ce sont des questionnaires assez simples qui permettent au médecin grâce aux résultats de savoir si le patient souffre de tout type de démence ( voir p.. Test). Si les résultats sont satisfaisants alors le médecin ne prend pas d'autres mesures. Par contre, si les résultats sont en dessous de la moyenne le patient est orienté chez un neuropsychologue*. Il effectue des tests psychométriques* qui sont très élaborés. Avec les résultats de ces tests, il examine si le patient est atteint d'Alzheimer ou d'une autre démence. Afin d'être sûr que le diagnostic est bon, une prise de sang et un scanner* ou IRM* sont réalisés.
C- Épidémiologie descriptive*
Épidémiologie descriptive : science qui étudie les phénomènes de santé comme la mortalité, prévalence et incidence.
1) Constat sur la démence dans le monde entier
Tableau 2 : Population totale de plus de 60 ans,estimation brute de la prévalence des maladies de démence, nombre estimé des personnes atteintes de démence ( 2010, 2030 et 2050) et accroissements proportionnels ( 2010, 2030 et 2050) par région CMM* ( rapport Alzheimer 's desease)
Grâce à ce tableau, nous pouvons nous rendre compte des populations les plus touchées par tout type de démence.
Classement des régions les plus touchées par la démence :
1) Asie
2) Europe
3) Amérique
4) Afrique
5) Océanie
Il ne faut pas oublier que ces chiffres ne sont pas des valeurs sures car ce sont des estimations. De plus, il y a des pays plus touchés que d' autres car ils sont plus peuplés. Par exemple, il est normal qu'en Asie il y a le plus grand nombre de démence car l'Asie compte quatre milliards d'habitants. Nous pouvons également observer des prévisions assez inquiétantes pour l'avenir ( voir facteurs voir p ).
2)Des chiffres qui ne cessent de croître
La maladie d'Alzheimer touche aujourd'hui dans le monde entier plus de 25 millions de personnes. Il y a près de 4,6 millions de nouveaux cas par an, c'est à dire à dire un nouveau cas toutes les sept secondes. Ces augmentations sont liées au vieillissement de la population ainsi qu'à l'allongement de la durée de vie ( pour les autres facteurs voir p ). Alzheimer est devenu le « fléau » du XXIème siècle.
Progression tendancielle de la maladie d'Alzheimer en millions de malades pour 2030 et 2050
3)Ce que disent les chiffres
Nous avons réalisé notre propre étude. Nous avons utilisé la prévalence du nombre de cas atteints par tous types de démence( en millions )que nous avons multiplié par 0,7 ( 70%) pour obtenir le nombre de personnes atteintes d'Alzheimer.
Nombre estimé des personnes atteintes d'Alzheimer ( en millions) sur une population âgée de plus de soixante ans en 2010 ainsi que les prévisions pour 2030 et 2050 par continent.
Année
Continent
2010
2030
2050
Asie
11,16
23,13
42,64
Europe
6,97
9,77
13,06
Amérique
5,47
10,35
18,96
Afrique
1,30
2,74
6,12
Monde
24,90
45,98
80,77
Après étude de ce tableau, nous pouvons nous apercevoir que c'est en Asie qu'il y a le plus de cas d'Alzheimer. Ce chiffre est une conséquence logique : l'Asie est le continent le plus peuplé. Il n'est donc pas étonnant que le nombre de cas d'Alzheimer est le plus élevé ( 4 milliards d'habitants). Il faut noter aussi que l'Europe en 2010 comptait presque sept millions de cas d'Alzheimer, ce qui est un nombre élevé pour un continent beaucoup moins peuplé (739 millions d'habitants) que l'Asie. Pour nous rendre compte de l'impact d'Alzheimer dans le monde entier et à même échelle, nous utilisons une carte mondiale qui recense le nombre de cas de démences et d'Alzheimer pour 100 000 habitants par pays.
Carte mondiale recensant le nombre de cas d'Alzheimer et d'autres types de démences pour 100 000 habitants par pays
Légende :
Comme l'illustre la carte, c'est dans les pays les plus industrialisés que l'on compte le plus de cas d'Alzheimer et de démences comme:l'Europe de l'ouest, Finlande,Amérique du Nord et Océanie.
On remarque donc que les pays industrialisés et « riches » sont les pays les plus touchés.
4)Contraste entre pays « riches »* et pays « pauvres »*
Avec la carte précédente, nous avons pu observer que les pays les plus touchés sont les pays industrialisés. Ce qui est une réalité, puisque 60 % des cas de démence ou d'Alzheimer vivent dans les pays développés. Ce graphique nous permet surtout de noter que c'est dans les pays dit « à revenus faibles ou moyens » que l'augmentation sera la plus grande. Tandis que dans les pays « à revenus élevés », les chiffres sont assez constants même s'ils augmentent. Il faut bien comprendre que ce document contrairement à la carte précédente permet de compter réellement le nombre de cas de démences. Les chiffres ne sont pas à la même échelle.
Ce sont des régions telles que la Chine, l'Inde, le Moyen Orient, l'Amérique latine et l'Afrique du nord qui sont surtout touchées par ces augmentations. Il est prévu que le nombre des cas de démences et d'Alzheimer se verra multiplier par quatre voir cinq jusque 2040. Mais nous devons être prudent car ces prévisions sont imprécises puisque un cas seulement sur deux est diagnostiqué.
Malheureusement, Alzheimer est une maladie qui touche de plus en plus de monde. Alzheimer est omniprésent dans le monde entier.
Cette maladie est devenue un enjeu majeur de la santé publique, du fait de son augmentation mais aussi du coût économique qu'elle engendre.
Pourquoi ces augmentations touchent-elles surtout les pays « à revenus faibles ou moyens » ?
Du baby-boom au mamy/papy-boom :
Les pays comme la Chine, l'Inde, Algérie... sont des « pays jeunes ». Ils n'ont pas encore connu le vieillissement de leur population. D'ici 2040, les « jeunes d'aujourd'hui » seront « les personnes âgées ». Alzheimer touche presque toujours les personnes âgée de plus de soixante ans.
Ces pays sont des pays où les conditions de vie s'améliorent et où l'espérance de vie augmente. Cela signifie qu'il y aura plus de personnes âgées et donc plus de « chances » que les personnes soient atteintes de toutes formes de démences.
Comme les conditions de vie s'améliorent, les populations ont des alimentations plus riches, plus grasses... Elles seront donc prédisposées à des maladies vasculaires*. Les facteurs seront étudiés à la page... Quelques indices : l'alimentation , le sport, les maladies vasculaires...
5)Le cas français
Après avoir étudié le cas mondial, il serait temps de regarder ce qu'il se passe chez nous !
Que se passe-t-il ? L'évolution est-elle si importante ??
AUJOURD'HUI
850 000 malades
Soit toute la ville de Marseille
3 millions de personnes touchées directement ou indirectement par la maladie
1 personne sur deux ignore qu'elle est atteinte d'Alzheimer
Demain, si rien ne change...
On peut observer qu'en France si rien ne change les chiffres ne cesseront d'augmenter. Même si l'augmentation est inéluctable en raison du vieillissement de la population ainsi que l'allongement de l'espérance de vie. Mais nous pouvons peut être ralentir cette augmentation en améliorant la prévention et en sensibilisant la population à la maladie ( voir solutions non médicamenteuses p.. et facteurs de protection p..)
Malgré les prévisions inquiétantes, la France est tout de même un pays où les malades et l'entourage sont aidés. On dénombre près de 500 lieux d'accueil bien que proportionnellement au nombre de malades ce chiffre reste insuffisant. Au vue de l'évolution de la maladie , les lieux d'accueil aux familles et malades devraient augmenter. Plus de dix millions d'euros depuis 1988 sont consacrés à la recherche. Nous pouvons espérer qu'en raison de l'augmentation du nombre de malades , les moyens et les efforts pour la recherche se multiplient.
D- Épidémiologie étiologique* ( les facteurs)
Épidémiologie étiologique : étude qui a pour objet d'étudier les causes des maladies.
Peut-on éviter Alzheimer ? Doit-on changer notre mode de vie ?
Depuis, ces deux dernières décennies le nombre de recherches sur les facteurs de risques susceptibles d'engendrer la maladie se multiplient. Mais il existe aussi des facteurs qui permettent de nous protéger ou de retarder la maladie. L'impact des facteurs de protection et de risque ne sont pas tous les mêmes tout au long de la vie.
1)Facteurs de risque :
L'âge : C'est le principal facteur de risque de la maladie. Il ne provoque pas la maladie en elle même. Mais comme elle se développe lentement, l'âge permet de mieux la révéler.
Les chances d'être atteint d'Alzheimer se multiplient presque par deux, après 65 ans, par tranche de 5 ans.
Deux facteurs génétiques :
Le genre :
Les femmes sont beaucoup plus touchées que les hommes. Après 75 ans, le risque d'Alzheimer chez les femmes croît considérablement dans 2/3 des cas. Cette différence semble provenir de la chute du taux d'oestrogènes*chez la femme après la ménopause. Tandis que l'homme semble transformer sa « testostérone »* en oestrogène au niveau du cerveau. N'oublions pas que les femmes sont plus nombreuses que les hommes et que leur espérance de vie est plus longue même si cela est en train de changer.
Âge
65-69
70-74
75-79
80-84
85-89
90+
Homme (%)
0,6
1,5
1,8
6,3
8,81
7,7
Femme (%)
0,7
2,3
4,3
8,4
14,2
23,6
Tableau de répartition de la maladie en pourcentage par genre et âge.
Apolipoprotéine E :
C'est un gêne qui influe sur la maladie d'Alzheimer ( voir p )
Les maladies vasculaires* :
Elles augmentent considérablement le risque d'Alzheimer puisqu 'elles provoquent des troubles dans les vaisseaux. Par exemple l'hypertension artérielle altère l'irrigation du système nerveux ce qui ne peut qu'endommager plus rapidement les neurones en cours de dégénérescence ainsi que les neurones* sains. Une hypertension artérielle non traité multiplie par quatre le risque d'Alzheimer, le cholestérol en milieu de vie par deux et le diabète sucré par trois.
2)Facteurs de protection :
Alimentation :
L'alimentation a un rôle très important puisque c'est une « exposition quotidienne ».Une consommation régulière de fruits et légumes ou de poisson, aliments riches en antioxydants*, en vitamines et en acides gras oméga 3* ou un profil d'habitudes alimentaires comme le régime méditerranéen pourrait jouer un rôle clé dans la prévention et diminuerait le risque de maladies vasculaires. Avoir une alimentation saine riche en oméga 3... n'élimine pas le risque d'être atteint par Alzheimer mais le restreint. Une alimentation saine ne peut avoir que des bienfaits sur la corps humain.
Entretenir ses capacités intellectuelles :
Il faut entretenir ses capacités intellectuelles de manière régulière et variée afin de maintenir une réserve cognitive*. La sollicitation intellectuelle maintiendrait le réseau neuronal en meilleur état de fonctionnement. C'est le principe du « « Use it or Lose it » (« Utilisez le ou perdez le » ). De plus, comme le montre l'article de Nature Neuroscience , des personnes pratiquant fréquemment des activités telles que les mots croisés, jeux de cartes,implication dans une association... chez les sujets adultes ou plus âgés amoindrissent le risque de démence.
De plus, des études ont été menées ( cf rapport Claudine Berr) et révèlent que le niveau socio-éducatif est aussi un facteur. Les personnes ayant eu une niveau éducatif élevé ont moins de chances d'être atteintes d'Alzheimer. Cette étude met en évidence que les stimulations réalisées dans la jeunesse des individus ont une incidence sur la personne plus âgée.
Une bonne hygiène de vie :
Pratiquer une activité sportive réduit les risques de maladies vasculaires et donc les risques d'Alzheimer. Il faut surtout éviter l'alcool et le tabac qui sont eux aussi « des expositions quotidiennes » et ont des conséquences directes sur la santé et les maladies vasculaires.
Pour simplifier et synthétiser :
Naissance
Enfance
Adolescence
Vie adulte
Pré-vieillissement
Vieillissement
Facteurs de risque
Sexe féminin
Susceptibilité génétique
0
20
60
75
Facteurs socio-économiques
Niveau d'éducation faible
Mode de vie
Alimentation
Mode de vie
Facteurs vasculaires
Haut niveau d'éducation
Mode de vie
Activités physiques, mentales et sociales
Alimentation
Consommation « modérée » d'alcool et tabac
Facteurs de protection
En conclusion, nous pouvons tous nous protéger de la maladie en ayant une bonne hygiène de vie. Nous ne pouvons peut être pas la stopper mais la retarder. A nous de décider...
Conclusion générale :
Grâce au docteur Alzheimer, nous pouvons étudier la maladie et mieux la connaître. Nous observons que la maladie d'Alzheimer ne cesse de s'étendre. Elle touche tous les pays désormais qu'ils soient « pauvres ou riches ». Nous vivons dans un pays où beaucoup de personnes sont touchées par la maladie. La France fait partie des pays qui compte le plus grand nombre de cas d'Alzheimer et toutes autres types de démence. Les prévisions sont assez alarmantes. Mais malgré cela, nous pouvons tous essayer de faire reculer la maladie : en investissant dans la recherche, en ayant une bonne hygiène de vie et en stimulant nos capacités intellectuelles.
Réagissons ensemble afin de réduire l'étendue de la maladie...
(* voir lexique page...)
Lexique
Épidémiologie :
Science qui étudie, au sein des populations, la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent.
Épidémiologie descriptive :
Science qui étudie les phénomènes de santé comme la mortalité, prévalence et incidence.
Épidémiologie étiologique :
Étude qui a pour objet d'étudier les causes des maladies.
Prévalence :
La prévalence est un outil statistique médical qui rapporte le nombre de cas de maladies, ou de tout autre événement médical, enregistré dans une population déterminée, et englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens. C'est un terme utilisé en épidémiologie .
Démence :
1) Affaiblissement psychique profond, acquis et spontanément irréversible, qui se manifeste par une diminution des fonctions intellectuelles avec troubles de la mémoire, de l'attention et du jugement, un appauvrissement des fonctions symboliques et une perte des critères de référence logiques, éthiques et sociaux.
2) Aliénation mentale, folie.
Démence vasculaire :
La démence vasculaire est provoquée par une série d'accidents vasculaires cérébraux qui entraînent la mort des cellules de certaines régions du cerveau.
Démence mixte :
La démence mixte associe des lésions d'origine dégénérative et des lésions dues à des AVC .
Neuropsychologue :
Spécialiste qui traite de la neuropsychologie*
Neuropsychologie :
Discipline qui traite des rapports entre les fonctions psychologiques supérieures et les structures cérébrales.
Psychométrie :
Branche de la psychologie, consacrée aux tests, à leur construction et à leur utilisation.
Scanner :
Appareil d'imagerie médicale composé d'un système de tomographie (qui donne des images en coupe d'un organe) et d'un ordinateur et qui effectue des analyses de densité radiologique point par point (voxel) pour reconstituer ces images en coupes fines, affichées en gammes de gris sur un écran vidéo.
IRM :
L'IRM ou Imagerie par résonance magnétique est l'une des techniques d'imagerie médicale les plus récentes. Elle permet de visualiser avec une grande précision les organes et tissus mous, dans différents plans de l'espace. Il est ainsi possible de déterminer la position exacte de lésions autrement invisibles.
Pays riche :
Quand on parle de « pays riches », ou « développés », on veut parler des pays qui produisent les 8/10e du PNB mondial. Leur population bénéficie d'avantages : scolarisation et soins médicaux performants pour tous, alimentation variée et abondante, habitations confortables et bien équipées, loisirs, vacances, temps de travail réglementé, espérance de vie supérieure à 75 ans... Cette population vit dans une société de consommation, où l'on produit énormément de biens dont la durée de vie est plus ou moins longue et qui n'ont pas qu'un aspect pratique mais aussi décoratif ou ludique
Pays pauvre :
Les critères sont : faible revenu national (revenu moyen par habitant en dessous de 900 dollars par an), bas niveaux de développement humain (un index mêlant les indicateurs de santé, de nutrition et d'éducation) et vulnérabilité économique (un index mêlant des indicateurs d'instabilité, de diversification inadaptée et de handicap dû à la petite taille).
Maladie vasculaire :
Désignent l'ensemble des maladies relatives aux vaisseaux sanguins. Exemple : le cholestérol, le diabète, l'hypertension artérielle...
OEstrogènes :
Hormone sécrétée par l'ovaire et dont le taux sanguin, en augmentant, joue un rôle dans l'ovulation.
Présents naturellement dans l'organisme, les oestrogènes sont aussi synthétisés et utilisés comme médicaments.
Testostérone :
Principal androgène (hormone mâle), sécrété par les testicules chez l'homme et par les ovaires et les glandes surrénales chez la femme.
Antioxydant :
Les antioxydants sont des molécules naturellement présentes dans de nombreux aliments et qui ont une fonction de capteurs des radicaux libres, responsables entre autres du vieillissement des cellules.
Oméga 3 :
Les omégas 3 sont des acides gras essentiels, responsables de nombreuses réactions biochimiques dans le corps.
Cognitive :
Qui est lié au processus d'acquisition de connaissance .
Bibliographie
Rapport Claudine Berr
Rapport Alzheimer's deasese
Encyclopédie Larousse
Dictionnaire médical Larousse
http://www.francealzheimer.org/comprendre-maladie/chiffres/692
http://www.alz.org/
Sommaire
I) Épidémiologie d'Alzheimer
A-Évolution historique de la maladie
1)Petits moment historiques
B-Problèmes posés dans l'étude de l'épidémiologie descriptive
1)Problèmes rencontrés dans l'estimation du nombre de cas d'Alzheimer
2)Une prise de conscience différente selon les régions
3)Petit aperçu sur la démence
C-Épidémiologie descriptive
1) Constat sur la démence dans le monde entier
2) Des chiffres qui ne cessent de croître
3)Ce que disent les chiffres
4)Contraste entre « pays riches » et « pays pauvres »
5) Le cas français
D-Épidémiologie étiologique
1)Facteurs de risque
2)Facteurs de protection
Lexique
Bibliographie
I) EPIDEMIOLOGIE D'ALZHEIMER
INTRODUCTION :
Épidémiologie : Science qui étudie au sein des populations, la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent.
Dans cette première partie, nous étudierons d'abord l'évolution historique de la maladie. Nous énoncerons les problèmes rencontrés lors des recherches sur l'épidémiologie descriptive.Nous étudierons la démence et les différences entre elle et Alzheimer. Puis , nous analyserons la situation d'Alzheimer dans le monde entier, les contrastes évolutifs entre pays riches et pays pauvres, l'augmentation du nombre de cas d'Alzheimer. Nous nous pencherons aussi sur le cas français avec quelques prévisions et analyses. Enfin, nous terminerons avec l'épidémiologie étiologique en analysant les facteurs de risque ainsi que ceux de protection.
A-Évolution historique de la maladie
1)Petits moments historiques
Jusqu'en 1906, la maladie d'Alzheimer était considérée comme une conséquence normale liée au vieillissement. La maladie portait le nom de « démence » ou parfois même de « folie ». Les personnes atteintes de cette « folie ou démence » étaient qualifiées de « gâteuses ». On disait aussi d'elles qu'elles avaient « perdu la tête ».
C'est en 1906, que la maladie fut découverte par le docteur Aloïse Alzheimer.
Aloïse Alzheimer ( 1864-1915) : Neurologue et psychiatre allemand.
Durant les cinquantes années qui suivirent cette découverte, il n'y eut aucune avancée et la maladie demeura une conséquence du vieillissement.
Ce n'est qu'en 1960, qu' Alzheimer fut reconnue comme maladie.
A partir de 1970, Alzheimer suscita l'intérêt des scientifiques. Leurs découvertes eurent un rôle essentiel car elles permirent de comprendre le fonctionnement du cerveau et du corps humain. Les conséquences de celles-ci aboutirent à des progrès énormes. Notamment en 1990 où des liens essentiels avec la maladie dont des liens génétiques furent découverts.
Aujourd'hui Alzheimer est un « problème d'envergure international », des chercheurs et des scientifiques étudient toujours la maladie.
B-Problèmes posés dans l'étude de l'épidémiologie descriptive*
1) Problèmes rencontrés dans l'estimation du nombre de cas d'Alzheimer :
De même que les grands chercheurs et médecins, nous avons été également confrontés à des problèmes dans la connaissance de la prévalence du nombre de cas d'Alzheimer ( cf Rapport Claudine Berr) . Ces chiffres sont très difficiles à obtenir pour plusieurs raisons :
-Le diagnostic est difficile surtout au début de la maladie.
- En raison du manque de moyens dans certains pays.
-Diagnostic non posé même à des stades sévères. En effet une démence sur deux est diagnostiquée et seulement une sur trois à un stade précoce.
-Absence d'indicateur sanitaire fiable, la démence n'est que rarement indiquée comme étant la cause du décès.
- La variabilité entre les études est très importante car elles dépendent fortement des seuils de détection des cas qui varient selon les pays. Chaque pays a sa propre échelle de mesure des seuils de détection : ce qui est diagnostiqué dans un pays comme stade précoce pourra être considéré comme stade avancée dans un autre. Par conséquent, la prise en charge et le diagnostic varient selon les pays.
- Difficultés à différencier Alzheimer d'un autre type de démence ( voir p)
2) Une prise de conscience différente selon les régions
Malheureusement, il subsiste encore dans beaucoup de pays un manque de moyens ainsi qu'un manque d'intérêt qui expliquent la rareté des études concernant la prévalence* du nombre de cas d'Alzheimer.
Pour connaître ces chiffres, on utilise la prévalence. La prévalence est un outil statistique médical qui rapporte le nombre de cas de maladies, ou de tout autre événement médical, enregistré dans une population déterminée, et englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens. C'est un terme utilisé en épidémiologie .
Tableau 1 :Nombre d'études de la prévalence de la démence retenues par région en fonction de la taille de la population âgée ( au dessus de soixante ans)
Comme le montre le tableau ci- dessus, on peut observer que le nombre d'études de la prévalence de la démence varie selon les régions ( deuxième colonne).
Nous pouvons constater que l'Asie et l'Europe prédominent dans le nombre d'études, plus précisément en Asie de l'est et en Europe de l'ouest. Contrairement à l'Asie et l'Europe, l'Afrique se caractérise par une insuffisance du nombre d'études: seulement cinq, pour un continent aussi peuplé.
L'Amérique latine est également une région où le nombre d'études est assez faible.
Nous pourrions penser que l'analyse du tableau est terminée. Mais lorsque l'on observe la troisième colonne du tableau où figure le nombre d'études retenues pour un échantillon de dix millions d'individus : nous nous apercevons que les chiffres varient et le classement des régions qui réalisent le plus d'études change également.
L'Europe et surtout l'Europe de l'ouest restent les régions où les études sont les plus nombreuses. Par contre, l'Asie passe au rang des régions qui réalisent peu d'études.
Paradoxalement, nous nous serions attendus à ce que l'Amérique du nord soit une région avec un nombre d'études élevé. Ce qui n'est pas du tout le cas , puisque seulement deux études ont été retenues sur un échantillon de dix millions de personnes.
La variabilité des résultats entre les deux colonnes est dû au changement d'échelle. Par exemple, l'Asie est une région où le nombre d'études est le plus élevé. Mais ce résultat est une conséquence logique du peuplement de l'Asie ( quatre milliards d'habitants). La troisième colonne est très significative car elle indique la répartition du nombre d'études par région avec une même échelle de mesure.
En résumé, le nombre d'études réalisées varie selon les régions. La démence n'est pas encore une « préoccupation importante » partout. Nous pouvons nous rendre compte de la chance que nous avons de vivre dans une région où la recherche est active. Ce qui n'est pas le cas de l'Afrique ou bien de l'Asie centrale.
Comme vous pouvez le constater, le terme « démence » est récurrent. En effet, lors de nos recherches, au cours de l'étude de l'épidémiologie descriptive d'Alzheimer,les prévalences communiquées étaient celles du nombre de cas de démences et non celles du nombre de cas d'Alzheimer.
Mais alors où sont les chiffres de la prévalence des cas d'Alzheimer ?
Qu'est ce que la démence ? Quelles sont les différences entre Alzheimer et la démence ? Tout cela est assez flou !
3) Petit aperçu sur la démence
Définition de la démence :
1) Affaiblissement psychique profond, acquis et spontanément irréversible, qui se manifeste par une diminution des fonctions intellectuelles avec troubles de la mémoire, de l'attention et du jugement, un appauvrissement des fonctions symboliques et une perte des critères de référence logiques, éthiques et sociaux.
2) Aliénation mentale, folie.
L'un des problèmes rencontré pour connaître la prévalence des cas d'Alzheimer était le manque de distinction entre Alzheimer et la démence.
Nous ne ne pouvons pas parler de d'Alzheimer sans parler de démence car Alzheimer est un type de démence. De plus, jusqu'à la découverte d'Alzheimer la différence n'était même pas faite entre les deux.
Alzheimer est la plus fréquente des démences dans environ soixante-dix pour cent des cas. Il existe deux autres cas de démences : la démence vasculaire* et la démence mixte* qui forment les trente pour cent restant.
6 %
24 %
70 %
Pour différencier une démence Alzheimer à un autre type de démence, des examens sont réalisés : ( explications données par le docteur Sarah Buabua-Tshiabu des Maisonnées de Tourcoing voir p résultats de l'entretien)
Le médecin généraliste réalise des MMS* ce sont des Mini Mentale State . Ce sont des questionnaires assez simples qui permettent au médecin grâce aux résultats de savoir si le patient souffre de tout type de démence ( voir p.. Test). Si les résultats sont satisfaisants alors le médecin ne prend pas d'autres mesures. Par contre, si les résultats sont en dessous de la moyenne le patient est orienté chez un neuropsychologue*. Il effectue des tests psychométriques* qui sont très élaborés. Avec les résultats de ces tests, il examine si le patient est atteint d'Alzheimer ou d'une autre démence. Afin d'être sûr que le diagnostic est bon, une prise de sang et un scanner* ou IRM* sont réalisés.
C- Épidémiologie descriptive*
Épidémiologie descriptive : science qui étudie les phénomènes de santé comme la mortalité, prévalence et incidence.
1) Constat sur la démence dans le monde entier
Tableau 2 : Population totale de plus de 60 ans,estimation brute de la prévalence des maladies de démence, nombre estimé des personnes atteintes de démence ( 2010, 2030 et 2050) et accroissements proportionnels ( 2010, 2030 et 2050) par région CMM* ( rapport Alzheimer 's desease)
Grâce à ce tableau, nous pouvons nous rendre compte des populations les plus touchées par tout type de démence.
Classement des régions les plus touchées par la démence :
1) Asie
2) Europe
3) Amérique
4) Afrique
5) Océanie
Il ne faut pas oublier que ces chiffres ne sont pas des valeurs sures car ce sont des estimations. De plus, il y a des pays plus touchés que d' autres car ils sont plus peuplés. Par exemple, il est normal qu'en Asie il y a le plus grand nombre de démence car l'Asie compte quatre milliards d'habitants. Nous pouvons également observer des prévisions assez inquiétantes pour l'avenir ( voir facteurs voir p ).
2)Des chiffres qui ne cessent de croître
La maladie d'Alzheimer touche aujourd'hui dans le monde entier plus de 25 millions de personnes. Il y a près de 4,6 millions de nouveaux cas par an, c'est à dire à dire un nouveau cas toutes les sept secondes. Ces augmentations sont liées au vieillissement de la population ainsi qu'à l'allongement de la durée de vie ( pour les autres facteurs voir p ). Alzheimer est devenu le « fléau » du XXIème siècle.
Progression tendancielle de la maladie d'Alzheimer en millions de malades pour 2030 et 2050
3)Ce que disent les chiffres
Nous avons réalisé notre propre étude. Nous avons utilisé la prévalence du nombre de cas atteints par tous types de démence( en millions )que nous avons multiplié par 0,7 ( 70%) pour obtenir le nombre de personnes atteintes d'Alzheimer.
Nombre estimé des personnes atteintes d'Alzheimer ( en millions) sur une population âgée de plus de soixante ans en 2010 ainsi que les prévisions pour 2030 et 2050 par continent.
Année
Continent
2010
2030
2050
Asie
11,16
23,13
42,64
Europe
6,97
9,77
13,06
Amérique
5,47
10,35
18,96
Afrique
1,30
2,74
6,12
Monde
24,90
45,98
80,77
Après étude de ce tableau, nous pouvons nous apercevoir que c'est en Asie qu'il y a le plus de cas d'Alzheimer. Ce chiffre est une conséquence logique : l'Asie est le continent le plus peuplé. Il n'est donc pas étonnant que le nombre de cas d'Alzheimer est le plus élevé ( 4 milliards d'habitants). Il faut noter aussi que l'Europe en 2010 comptait presque sept millions de cas d'Alzheimer, ce qui est un nombre élevé pour un continent beaucoup moins peuplé (739 millions d'habitants) que l'Asie. Pour nous rendre compte de l'impact d'Alzheimer dans le monde entier et à même échelle, nous utilisons une carte mondiale qui recense le nombre de cas de démences et d'Alzheimer pour 100 000 habitants par pays.
Carte mondiale recensant le nombre de cas d'Alzheimer et d'autres types de démences pour 100 000 habitants par pays
Légende :
Comme l'illustre la carte, c'est dans les pays les plus industrialisés que l'on compte le plus de cas d'Alzheimer et de démences comme:l'Europe de l'ouest, Finlande,Amérique du Nord et Océanie.
On remarque donc que les pays industrialisés et « riches » sont les pays les plus touchés.
4)Contraste entre pays « riches »* et pays « pauvres »*
Avec la carte précédente, nous avons pu observer que les pays les plus touchés sont les pays industrialisés. Ce qui est une réalité, puisque 60 % des cas de démence ou d'Alzheimer vivent dans les pays développés. Ce graphique nous permet surtout de noter que c'est dans les pays dit « à revenus faibles ou moyens » que l'augmentation sera la plus grande. Tandis que dans les pays « à revenus élevés », les chiffres sont assez constants même s'ils augmentent. Il faut bien comprendre que ce document contrairement à la carte précédente permet de compter réellement le nombre de cas de démences. Les chiffres ne sont pas à la même échelle.
Ce sont des régions telles que la Chine, l'Inde, le Moyen Orient, l'Amérique latine et l'Afrique du nord qui sont surtout touchées par ces augmentations. Il est prévu que le nombre des cas de démences et d'Alzheimer se verra multiplier par quatre voir cinq jusque 2040. Mais nous devons être prudent car ces prévisions sont imprécises puisque un cas seulement sur deux est diagnostiqué.
Malheureusement, Alzheimer est une maladie qui touche de plus en plus de monde. Alzheimer est omniprésent dans le monde entier.
Cette maladie est devenue un enjeu majeur de la santé publique, du fait de son augmentation mais aussi du coût économique qu'elle engendre.
Pourquoi ces augmentations touchent-elles surtout les pays « à revenus faibles ou moyens » ?
Du baby-boom au mamy/papy-boom :
Les pays comme la Chine, l'Inde, Algérie... sont des « pays jeunes ». Ils n'ont pas encore connu le vieillissement de leur population. D'ici 2040, les « jeunes d'aujourd'hui » seront « les personnes âgées ». Alzheimer touche presque toujours les personnes âgée de plus de soixante ans.
Ces pays sont des pays où les conditions de vie s'améliorent et où l'espérance de vie augmente. Cela signifie qu'il y aura plus de personnes âgées et donc plus de « chances » que les personnes soient atteintes de toutes formes de démences.
Comme les conditions de vie s'améliorent, les populations ont des alimentations plus riches, plus grasses... Elles seront donc prédisposées à des maladies vasculaires*. Les facteurs seront étudiés à la page... Quelques indices : l'alimentation , le sport, les maladies vasculaires...
5)Le cas français
Après avoir étudié le cas mondial, il serait temps de regarder ce qu'il se passe chez nous !
Que se passe-t-il ? L'évolution est-elle si importante ??
AUJOURD'HUI
850 000 malades
Soit toute la ville de Marseille
3 millions de personnes touchées directement ou indirectement par la maladie
1 personne sur deux ignore qu'elle est atteinte d'Alzheimer
Demain, si rien ne change...
On peut observer qu'en France si rien ne change les chiffres ne cesseront d'augmenter. Même si l'augmentation est inéluctable en raison du vieillissement de la population ainsi que l'allongement de l'espérance de vie. Mais nous pouvons peut être ralentir cette augmentation en améliorant la prévention et en sensibilisant la population à la maladie ( voir solutions non médicamenteuses p.. et facteurs de protection p..)
Malgré les prévisions inquiétantes, la France est tout de même un pays où les malades et l'entourage sont aidés. On dénombre près de 500 lieux d'accueil bien que proportionnellement au nombre de malades ce chiffre reste insuffisant. Au vue de l'évolution de la maladie , les lieux d'accueil aux familles et malades devraient augmenter. Plus de dix millions d'euros depuis 1988 sont consacrés à la recherche. Nous pouvons espérer qu'en raison de l'augmentation du nombre de malades , les moyens et les efforts pour la recherche se multiplient.
D- Épidémiologie étiologique* ( les facteurs)
Épidémiologie étiologique : étude qui a pour objet d'étudier les causes des maladies.
Peut-on éviter Alzheimer ? Doit-on changer notre mode de vie ?
Depuis, ces deux dernières décennies le nombre de recherches sur les facteurs de risques susceptibles d'engendrer la maladie se multiplient. Mais il existe aussi des facteurs qui permettent de nous protéger ou de retarder la maladie. L'impact des facteurs de protection et de risque ne sont pas tous les mêmes tout au long de la vie.
1)Facteurs de risque :
L'âge : C'est le principal facteur de risque de la maladie. Il ne provoque pas la maladie en elle même. Mais comme elle se développe lentement, l'âge permet de mieux la révéler.
Les chances d'être atteint d'Alzheimer se multiplient presque par deux, après 65 ans, par tranche de 5 ans.
Deux facteurs génétiques :
Le genre :
Les femmes sont beaucoup plus touchées que les hommes. Après 75 ans, le risque d'Alzheimer chez les femmes croît considérablement dans 2/3 des cas. Cette différence semble provenir de la chute du taux d'oestrogènes*chez la femme après la ménopause. Tandis que l'homme semble transformer sa « testostérone »* en oestrogène au niveau du cerveau. N'oublions pas que les femmes sont plus nombreuses que les hommes et que leur espérance de vie est plus longue même si cela est en train de changer.
Âge
65-69
70-74
75-79
80-84
85-89
90+
Homme (%)
0,6
1,5
1,8
6,3
8,81
7,7
Femme (%)
0,7
2,3
4,3
8,4
14,2
23,6
Tableau de répartition de la maladie en pourcentage par genre et âge.
Apolipoprotéine E :
C'est un gêne qui influe sur la maladie d'Alzheimer ( voir p )
Les maladies vasculaires* :
Elles augmentent considérablement le risque d'Alzheimer puisqu 'elles provoquent des troubles dans les vaisseaux. Par exemple l'hypertension artérielle altère l'irrigation du système nerveux ce qui ne peut qu'endommager plus rapidement les neurones en cours de dégénérescence ainsi que les neurones* sains. Une hypertension artérielle non traité multiplie par quatre le risque d'Alzheimer, le cholestérol en milieu de vie par deux et le diabète sucré par trois.
2)Facteurs de protection :
Alimentation :
L'alimentation a un rôle très important puisque c'est une « exposition quotidienne ».Une consommation régulière de fruits et légumes ou de poisson, aliments riches en antioxydants*, en vitamines et en acides gras oméga 3* ou un profil d'habitudes alimentaires comme le régime méditerranéen pourrait jouer un rôle clé dans la prévention et diminuerait le risque de maladies vasculaires. Avoir une alimentation saine riche en oméga 3... n'élimine pas le risque d'être atteint par Alzheimer mais le restreint. Une alimentation saine ne peut avoir que des bienfaits sur la corps humain.
Entretenir ses capacités intellectuelles :
Il faut entretenir ses capacités intellectuelles de manière régulière et variée afin de maintenir une réserve cognitive*. La sollicitation intellectuelle maintiendrait le réseau neuronal en meilleur état de fonctionnement. C'est le principe du « « Use it or Lose it » (« Utilisez le ou perdez le » ). De plus, comme le montre l'article de Nature Neuroscience , des personnes pratiquant fréquemment des activités telles que les mots croisés, jeux de cartes,implication dans une association... chez les sujets adultes ou plus âgés amoindrissent le risque de démence.
De plus, des études ont été menées ( cf rapport Claudine Berr) et révèlent que le niveau socio-éducatif est aussi un facteur. Les personnes ayant eu une niveau éducatif élevé ont moins de chances d'être atteintes d'Alzheimer. Cette étude met en évidence que les stimulations réalisées dans la jeunesse des individus ont une incidence sur la personne plus âgée.
Une bonne hygiène de vie :
Pratiquer une activité sportive réduit les risques de maladies vasculaires et donc les risques d'Alzheimer. Il faut surtout éviter l'alcool et le tabac qui sont eux aussi « des expositions quotidiennes » et ont des conséquences directes sur la santé et les maladies vasculaires.
Pour simplifier et synthétiser :
Naissance
Enfance
Adolescence
Vie adulte
Pré-vieillissement
Vieillissement
Facteurs de risque
Sexe féminin
Susceptibilité génétique
0
20
60
75
Facteurs socio-économiques
Niveau d'éducation faible
Mode de vie
Alimentation
Mode de vie
Facteurs vasculaires
Haut niveau d'éducation
Mode de vie
Activités physiques, mentales et sociales
Alimentation
Consommation « modérée » d'alcool et tabac
Facteurs de protection
En conclusion, nous pouvons tous nous protéger de la maladie en ayant une bonne hygiène de vie. Nous ne pouvons peut être pas la stopper mais la retarder. A nous de décider...
Conclusion générale :
Grâce au docteur Alzheimer, nous pouvons étudier la maladie et mieux la connaître. Nous observons que la maladie d'Alzheimer ne cesse de s'étendre. Elle touche tous les pays désormais qu'ils soient « pauvres ou riches ». Nous vivons dans un pays où beaucoup de personnes sont touchées par la maladie. La France fait partie des pays qui compte le plus grand nombre de cas d'Alzheimer et toutes autres types de démence. Les prévisions sont assez alarmantes. Mais malgré cela, nous pouvons tous essayer de faire reculer la maladie : en investissant dans la recherche, en ayant une bonne hygiène de vie et en stimulant nos capacités intellectuelles.
Réagissons ensemble afin de réduire l'étendue de la maladie...
(* voir lexique page...)
Lexique
Épidémiologie :
Science qui étudie, au sein des populations, la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent.
Épidémiologie descriptive :
Science qui étudie les phénomènes de santé comme la mortalité, prévalence et incidence.
Épidémiologie étiologique :
Étude qui a pour objet d'étudier les causes des maladies.
Prévalence :
La prévalence est un outil statistique médical qui rapporte le nombre de cas de maladies, ou de tout autre événement médical, enregistré dans une population déterminée, et englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens. C'est un terme utilisé en épidémiologie .
Démence :
1) Affaiblissement psychique profond, acquis et spontanément irréversible, qui se manifeste par une diminution des fonctions intellectuelles avec troubles de la mémoire, de l'attention et du jugement, un appauvrissement des fonctions symboliques et une perte des critères de référence logiques, éthiques et sociaux.
2) Aliénation mentale, folie.
Démence vasculaire :
La démence vasculaire est provoquée par une série d'accidents vasculaires cérébraux qui entraînent la mort des cellules de certaines régions du cerveau.
Démence mixte :
La démence mixte associe des lésions d'origine dégénérative et des lésions dues à des AVC .
Neuropsychologue :
Spécialiste qui traite de la neuropsychologie*
Neuropsychologie :
Discipline qui traite des rapports entre les fonctions psychologiques supérieures et les structures cérébrales.
Psychométrie :
Branche de la psychologie, consacrée aux tests, à leur construction et à leur utilisation.
Scanner :
Appareil d'imagerie médicale composé d'un système de tomographie (qui donne des images en coupe d'un organe) et d'un ordinateur et qui effectue des analyses de densité radiologique point par point (voxel) pour reconstituer ces images en coupes fines, affichées en gammes de gris sur un écran vidéo.
IRM :
L'IRM ou Imagerie par résonance magnétique est l'une des techniques d'imagerie médicale les plus récentes. Elle permet de visualiser avec une grande précision les organes et tissus mous, dans différents plans de l'espace. Il est ainsi possible de déterminer la position exacte de lésions autrement invisibles.
Pays riche :
Quand on parle de « pays riches », ou « développés », on veut parler des pays qui produisent les 8/10e du PNB mondial. Leur population bénéficie d'avantages : scolarisation et soins médicaux performants pour tous, alimentation variée et abondante, habitations confortables et bien équipées, loisirs, vacances, temps de travail réglementé, espérance de vie supérieure à 75 ans... Cette population vit dans une société de consommation, où l'on produit énormément de biens dont la durée de vie est plus ou moins longue et qui n'ont pas qu'un aspect pratique mais aussi décoratif ou ludique
Pays pauvre :
Les critères sont : faible revenu national (revenu moyen par habitant en dessous de 900 dollars par an), bas niveaux de développement humain (un index mêlant les indicateurs de santé, de nutrition et d'éducation) et vulnérabilité économique (un index mêlant des indicateurs d'instabilité, de diversification inadaptée et de handicap dû à la petite taille).
Maladie vasculaire :
Désignent l'ensemble des maladies relatives aux vaisseaux sanguins. Exemple : le cholestérol, le diabète, l'hypertension artérielle...
OEstrogènes :
Hormone sécrétée par l'ovaire et dont le taux sanguin, en augmentant, joue un rôle dans l'ovulation.
Présents naturellement dans l'organisme, les oestrogènes sont aussi synthétisés et utilisés comme médicaments.
Testostérone :
Principal androgène (hormone mâle), sécrété par les testicules chez l'homme et par les ovaires et les glandes surrénales chez la femme.
Antioxydant :
Les antioxydants sont des molécules naturellement présentes dans de nombreux aliments et qui ont une fonction de capteurs des radicaux libres, responsables entre autres du vieillissement des cellules.
Oméga 3 :
Les omégas 3 sont des acides gras essentiels, responsables de nombreuses réactions biochimiques dans le corps.
Cognitive :
Qui est lié au processus d'acquisition de connaissance .
Bibliographie
Rapport Claudine Berr
Rapport Alzheimer's deasese
Encyclopédie Larousse
Dictionnaire médical Larousse
http://www.francealzheimer.org/comprendre-maladie/chiffres/692
http://www.alz.org/
Liens utiles
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