Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le bilinguisme sans jamais oser le demander
Publié le 02/09/2021
Extrait du document
«
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le bilinguisme sans
jamais oser le demander .
Dans cette intervention j’essaierai dans un premier temps de donner ma
définition du bilinguisme , puis j’essaierai de lever le voile sur quelques mythes
autour de ce concept; enfin je dresserai les principaux avantages du bilinguisme.
I.
C’est quoi être bilingue ou plurilingue
La capacité à communiquer, agir, créer en plusieurs langues.
Avec des langues pas forcément complètement maîtrisées et avec des niveaux de
compétences variés suivant les langues et les contextes.
La maîtrise totale, égale, parfaite n’existe pas ou est rarissime. Des compétences
qui évoluent tout au long de la vie en fonction des expériences de chacun ; qui ne
sont pas cloisonnées par langue mais qui se nourrissent mutuellement.
La définition qui fait consensus depuis les années 1980 parmi les sociolinguistes
a été reformulée récemment ainsi par François Grosjean (2 018) :
Nous entendrons par bilingues les personnes qui se servent de deux ou de
plusieurs langues (ou dialectes) dans la vie de tous les jours.
Ceci englobe les
personnes qui ont une compétence de l'oral dans une langue et une compétence
de l'écrit dans une autre, les personnes qui parlent deux langues avec un niveau
de compétence différent dans chacune d'elles (et qui ne savent ni lire ni écrire
l'une ou l'autre), mais aussi, bien entendu, les personnes qui possèdent une tr ès
bonne maîtrise de deux (ou de plusieurs) langues.
II. Idées reçues - m ythes - concernant la prétendue nocivité du
bilinguisme
En dépit de cette évolution sociétale, le bilinguisme continue à susciter autant de
craintes que d’enthousiasme.
« Mieux vaut bien apprendre le français avant
d’entamer l’apprentissage d’une autre langue », « si l’enfant mélange ses deux
langues, il vaut m ieux qu’il n’en utilise qu’une »… autant d’affirmations qui
résistent encore aux nombreux démentis apportés par la recherche.
Ces idées
reçues concernant la prétendue nocivité du bilinguisme semblent avoir la vie
particulièrement dure dans certains pays où le monolinguisme a longtemps été le
modèle .
Je vais m’ attaqu er ici à 6 de ces nombreux mythes sur le bilinguisme,
toujours d'actualité et soulevés par les parents ou en milieu scolaire.
II.
1.
Il faut être doué pour apprendre deux
langues en même temps.
Le bilinguisme est une
exception, la norme est le monolinguisme.
FAUX. Partout dans le monde, des enfants apprennent à parler
deux langues sans problème.
Mondialement, près des deux tiers
des ge ns parlent plus d'une langue et de nos jours, le bilinguisme
est pratiquement essentiel. La grande majorité des études
psFKROLQJXLVWLTXHV montrent que l’apprentissage simultané de
deux langues présente surtout des avantages pour les enfants.
Les
nourrisso ns sont prédisposés à acquérir, stocker et différencier
deux ou trois langues.
Le cerveau de l’enfant n’est pas surchargé
par le bilinguisme mais stimulé par celui -ci..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Depuis les temps anciens jusqu'aux tentatives de l'avant-garde, la littérature s'affaire à représenter quelque chose. Quoi ? Je dirai brutalement : le réel. Le réel n'est pas représentable et c'est parce que les hommes veulent sans cesse le représenter par des mots, qu'il y a une histoire de la littérature [...] ou pour mieux dire des productions de langage, qui serait l'histoire des expédients verbaux, souvent très fous pour réduire, apprivoiser, nier, ou au contraire assumer ce qui e
- « Nous autres, écrivains du XXe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire... Il n'y a pas pour l'artiste de bourreaux privilégiés... » A. CAMUS, Discours de Suède
- « Nous autres, écrivains du XXe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire... Il n'y a pas pour l'artiste de bourreaux privilégiés... » A. Camus, Discours de Suède. La littérature a-t-elle attendu le XXe siècle pour lutter contre les bourreaux? Vous avez lu des textes qui prouve
- Le critique Sainte-Beuve a écrit (Nouveaux Lundis, tome IX, 7 décembre 1864) : « Où est-il le temps... où l'impression de la lecture venait doucement vous prendre et vous saisir?... Heureux âge, où est-il? et que rien n'y ressemble moins que d'être toujours sur les épines comme aujourd'hui en lisant, que de prendre garde à chaque pas, de se questionner sans cesse, de se demander si c'est le bon texte, s'il n'y a pas d'altération, si l'auteur qu'on goûte n'a pas pris cela ailleurs, s'il
- « Nous autres, écrivains du xxe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire... Il n'y a pas pour l'artiste de bourreaux privilégiés... » A. CAMUS, Discours de Suède. La littérature a-t-elle attendu le XXe siècle pour lutter contre les bourreaux ? Vous avez lu des textes qui prouv