TOURSKY
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
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Quelqu'un qui se voulait méprisant 1 a dit un jour de mœ poésie que c'était une poésie de chambre de passe; eh bien celci m'a fait énormément plaisir ...
N'y aurait-il de poésie
que dans les hôtels particuliers, les salons des grands cmt• turiers et les parcs à la française ? Les chambres de passe,
les métros puants, les limonaires éreintés des fêtes foraines,
l'athlète concave
et son tapis « La Suze », les porteurs de journaux imbibés d'encre grasse, tout cela ne ferait-il pa..ç partie du monde ? tout cela ne mérite-t-il pas d'être chanté? Je veux que mes poèmes le contiennent, fexaltent,
le désignent au regard et au cœur des hommesw.
Cette déclaration que me fit Alexandre Toursky•, un jour que je l'interviewais pour un journal, éclaire si par faitement sa poésie que je n'hésite pas à la reproduire.
Mais il faudrait dire aussi quelle nostalgie de l'enfance et quelle
angoisse de la mort nourrissent cette œuvre en demi-teinte,
très travaillée sous son apparente facilité.
Toursky a beau jouer les Ariels unanimistes, le portrait qu'il dessiue de
1.
C'était moi ! Je ne me voulais pas méprisant, hien au contraire.
L~.a chainhres en question demeurent toujours, pour moi, parées de mysté· rieux, de poétiques prestiges.
Elles illuminent la géographie d'une vie
aventureuse comme ces petites lampes qui s'allument et tracent un itiné· raire quand on presse un bouton sur le grand plan lumineux du Métro.
On n'est jamais tout à fait compris, même de ses pareils.
Enfin, puisque j'ai fait plaisir...
(P.S.) 2.
Né en 1917 à Cannes.
Œuvres: Les armes prohibées, Connais ta
liberté, Ici commence le désert (ces trois livres aux Editions Laffont), Christine ou la connaissance du temps (Seghen), Un drôle d'air (Galli· mard).
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