Tou Fou
Publié le 09/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tou Fou. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Ayant un caractère peu ordinaire, j'aime follement les beaux vers ; Si une phrase ne frappe personne, je la travaillerai jusqu'à la mort ! (Tou Fou) Nul pays au monde ne possède une littérature aussi riche que la Chine. L'occidental qui en franchit le seuil en reste ébloui. Il a peine à croire à cette immensité, comparable seulement à celle de l'espace et du temps sur lesquels s'est édifiée la civilisation jaune. Or, de tous les genres littéraires pratiqués dans l'Empire du Milieu, aucun, depuis les origines, n'a connu une plus grande faveur que la poésie. Emergeant de la nuit des temps, une langue, une écriture d'une originalité absolue, d'un caractère sacré, ont fourni au peuple des fils de Han un instrument admirablement adapté à l'expression poétique. Ressources du son combien subtiles, mais aussi ressources de l'image ; car, et c'est là la merveille, grâce à l'idéogramme un jeu tout en nuances est rendu possible entre ce qui est du domaine de l'ouïe et ce qui est du domaine de la vue. Le poète chinois dispose ainsi d'une manière de dimension supplémentaire dont le poète occidental est privé et dont parfois, très gauchement, il exprime sa nostalgie, tel Guillaume Apollinaire, en recourant au calligramme. Chaque mot, monosyllabique et enfermé dans un caractère de forme immuable, est comme une pierre (par opposition au mot plastique de nos parlers à désinences) ; en se servant de ces pierres, l'écrivain, tout naturellement, est conduit à l'architecture, c'est-à-dire à l'expression statique, à la transposition du mouvant, du contingent sur le plan de l'éternel. C'est bien dans une atmosphère d'éternité que nous plonge la lecture des poèmes chinois, qui sont ainsi marqués du sceau de ce que la poésie peut offrir de plus haut : le sentiment de la grandeur. De la nature de la langue découle aussi la possibilité d'une concision extrême : le chinois, plaque de jade pour y graver d'un trait aigu le signe elliptique des idées, des sentiments, des sensations. Par là encore il est de la poésie un serviteur idéal.
Ayant un caractère peu ordinaire, j'aime follement les beaux vers ; Si une phrase ne frappe personne, je la travaillerai jusqu'à la mort ! (Tou Fou) Nul pays au monde ne possède une littérature aussi riche que la Chine. L'occidental qui en franchit le seuil en reste ébloui. Il a peine à croire à cette immensité, comparable seulement à celle de l'espace et du temps sur lesquels s'est édifiée la civilisation jaune. Or, de tous les genres littéraires pratiqués dans l'Empire du Milieu, aucun, depuis les origines, n'a connu une plus grande faveur que la poésie. Emergeant de la nuit des temps, une langue, une écriture d'une originalité absolue, d'un caractère sacré, ont fourni au peuple des fils de Han un instrument admirablement adapté à l'expression poétique. Ressources du son combien subtiles, mais aussi ressources de l'image ; car, et c'est là la merveille, grâce à l'idéogramme un jeu tout en nuances est rendu possible entre ce qui est du domaine de l'ouïe et ce qui est du domaine de la vue. Le poète chinois dispose ainsi d'une manière de dimension supplémentaire dont le poète occidental est privé et dont parfois, très gauchement, il exprime sa nostalgie, tel Guillaume Apollinaire, en recourant au calligramme. Chaque mot, monosyllabique et enfermé dans un caractère de forme immuable, est comme une pierre (par opposition au mot plastique de nos parlers à désinences) ; en se servant de ces pierres, l'écrivain, tout naturellement, est conduit à l'architecture, c'est-à-dire à l'expression statique, à la transposition du mouvant, du contingent sur le plan de l'éternel. C'est bien dans une atmosphère d'éternité que nous plonge la lecture des poèmes chinois, qui sont ainsi marqués du sceau de ce que la poésie peut offrir de plus haut : le sentiment de la grandeur. De la nature de la langue découle aussi la possibilité d'une concision extrême : le chinois, plaque de jade pour y graver d'un trait aigu le signe elliptique des idées, des sentiments, des sensations. Par là encore il est de la poésie un serviteur idéal.
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'oeuvre de Tou Fou Les éditions plus ou moins complètes des oeuvres de Tou Foun'apparurent que longtemps après sa mort.
- Tou Fou par Luc HaesaertsDirecteur général du Séminaire des Arts.
- Analyse linéaire poème, "oh je fus comme fou"
- Les mains d'Elsa, poème tiré du recueil Le Fou d'Elsa (1964). Commentaire
- fou de Bassan.