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Togo (2005-2006)

Publié le 27/09/2020

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« Togo (2005-2006) Impulsions nouvelles L’année politique 2005-2006 a été marquée par la relance du dialogue entre le pouvoir et l’opposition radicale, promis par le président Faure Gnassingbé après le processus électoral d’avril 2005 qui l’a porté au pouvoir.

Le scrutin, organisé quelques semaines après la mort de son père, le général-président Étienne Gnassingbé Éyradéma (au pouvoir depuis 1967), ayant été entaché de violations massives des droits de l’homme et de diverses irrégularités, l’Union européenne ainsi que les autres bailleurs de fonds internationaux faisaient de ces négociations la condition sine qua non de la reprise totale de leur coopération. Cette dernière apparaissait d’autant plus urgente que la situation économique était extrêmement précaire en 2005 : croissance de 0,8 % et inflation de 6,8 %, soit les plus mauvais résultats enregistrés dans la sous-région ; difficultés de trésorerie dans différentes administrations et accumulation d’arriérés de paiement de la dette intérieure (275,5 milliards FCFA) ; aggravation de la pauvreté affectant 72 % de la population selon le document stratégique de réduction de la pauvreté présenté à la Banque mondiale fin 2005.

La morosité ambiante s’est traduite par les réticences manifestées face à la question du retour au pays des 40 000 Togolais réfugiés au Bénin et au Ghana à la suite des violences de 2005, mais aussi par l’explosion de l’insécurité urbaine et rurale ou encore la mise au jour de multiples scandales financiers impliquant des proches du pouvoir… Le chef de l’État s’est efforcé de résorber ces difficultés et de pallier l’absence de financements internationaux par la diversification des partenariats économiques du pays (Chine, Fédération de Malaisie, Israël, Libye).

Les autorités ont également décidé d’abandonner les poursuites à l’encontre des présumés auteurs des violences survenues pendant l’élection présidentielle, officiellement pour favoriser la réconciliation nationale et permettre le retour des exilés, mais surtout pour amnistier les miliciens du parti au pouvoir (le Rassemblement du peuple togolais) et les agents des forces publiques qui en étaient coupables. Les pouvoirs publics et les Togolais comptaient beaucoup sur la première participation du Togo à la phase finale de la Coupe du monde de football (juin-juillet 2006) pour améliorer son rayonnement international.. »

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