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Togo (2003-2004) Efforts diplomatiques

Publié le 27/09/2020

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« Togo (2003-2004) Efforts diplomatiques La timide reprise économique en 2003 (croissance de 3,1 %, inflation réduite à 0,8 %) contrastait avec l’irrégularité du paiement des salaires, allocations, pensions de retraite, et rendait précaire le climat social.

Ce dernier était encore alourdi par la montée de la pauvreté (près de 68 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté), la multiplication de scandales financiers impliquant le personnel dirigeant, la recrudescence de l’insécurité urbaine, l’épidémie de choléra affectant le pays et la confirmation du fait que le Togo est devenu un point de transit du trafic de la drogue à destination des pays occidentaux.

Faute d’un accord en vue avec les institutions de Bretton Woods, les pouvoirs publics attendaient beaucoup d’une reprise de la coopération avec l’Union européenne, interrompue en 1993 pour cause de «déficit démocratique» ; la Commission européenne a proposé, en janvier 2004, aux États membres de l’Union d’engager avec le Togo des consultations sur le renforcement de la démocratie et une délégation du comité des ambassadeurs du groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) a effectué à cet effet une mission d’information à Lomé à la mi-mars 2004. Au plan politique, le blocage du processus de «transition», provoqué par le coup de force électoral du président sortant Étienne Gnassingbé Éyadéma (au pouvoir depuis 1967), lors de l’élection présidentielle du 1er juin 2003, ne s’est pas démenti : face à un Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) hégémonique et à des autorités n’hésitant pas à recourir à la coercition ou à la corruption, l’opposition était en panne de stratégie et de moins en moins audible tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger ; les querelles de leadership entre ses principaux dirigeants (Gilchrist Olympio, Yawovi Agboyibo, Edem Kodjo...) contribuant encore à la fragiliser.

Préconisé par l'Union européenne, le dialogue pouvoir-opposition marquait le pas, cette dernière exigeant au préalable la tenue d'une «réunion préparatoire» tripartite. Le président Éyadéma s’attachait à compenser son déficit de légitimité interne par des efforts sur le plan international, usant de ses relations privilégiées avec son homologue français Jacques Chirac pour débloquer son isolement diplomatique et accentuant son implication dans le règlement des crises régionales (médiation en Côte-d’Ivoire et participation à la force de maintien de la paix de l’ONU dans ce pays, Libéria, etc.), ainsi que dans la relance de la coopération avec les pays voisins (réouverture de la frontière avec le Ghana, projet d’agrandissement d’un barrage hydroélectrique commun avec le Bénin).. »

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