Timor oriental (2005-2006): Une année en dents de scie
Publié le 27/09/2020
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Timor oriental (2005-2006): Une année en dents de scie
La consolidation de la situation de Timor oriental, depuis l’indépendance en
2002, n’a pas empêché l’apparition de crises, durant la période 2005-2006.
Ainsi, les relations avec l’Indonésie ont continué à s’améliorer (visite du
président José Alexandre « Xanana » Gusmão à Jakarta, en décembre 2005,
ouverture d’un consulat à Kupang, dans la partie occidentale de Timor),
cependant que des heurts troublaient la frontière en avril et octobre 2005, puis
de nouveau en janvier 2006.
La remise, en novembre 2005, du rapport de la
Commission est-timoraise Réception, vérité et réconciliation a sans doute nourri
les ranc œurs.
Elle a établi que jusqu’à 183 000 Timorais avaient pu périr
pendant l’occupation indonésienne (1975-1999) des exactions de l’armée.
Les négociations avec l’Australie sur les ressources en hydrocarbures de la mer
de Timor ont avancé, avec la signature, le 12 janvier 2006, d’un accord de
partage équitable du gisement Greater Sunrise.
Cela devrait assurer à terme au
pays un revenu de 10 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 15 milliards
provenant d’autres gisements.
Mais la délimitation de la frontière maritime,
toujours controversée, a été différée d’ici à cinquante ans, afin de ne pas
bloquer l’exploration.
En outre, les modalités d’exploitation étaient restées en
suspens, car les Timorais ont souhaité que le gaz puisse être acheminé vers
l’île, afin d’y créer des emplois.
Sur le plan intérieur, deux dossiers ont perturbé le pays.
Jusqu’à 10 000
manifestants sont descendus dans les rues de Dili en avril-mai 2005, pour
protester contre le projet de reléguer l’enseignement religieux en option et de
dégager l’État de son financement.
Le gouvernement a dû reculer devant le refus
des catholiques, qui représentent 95 % de la population.
Puis, à partir de
février 2006, des troubles sont survenus au sein de l’armée, suite au limogeage
de 590 ex-résistants qui y avaient été incorporés, provoquant plus de 20 morts
et l'envoi de forces étrangères de rétablissement de la paix.
Ces problèmes
n’ont pas dissipé la controverse quant à l’utilisation des revenus pétroliers,
entre les tenants d’un usage immédiat et les partisans d’un fonds de placement..
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