Thérèse Raquin: «Et brusquement Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots. Une crise suprême les brisa, les jeta dans les bras l'un de l'autre, faibles comme des enfants.» - «Thérèse prit le verre, le vida à moitié et le tendit à Laurent qui l'acheva d'un trait.»

« SPAC Evelina 2 nde 6 Thérèse Raquin A) 1) Dans l’éxcipit de l’œuvre, on peut observer que les amants restent unis dans leurs actes.

En effet, Thérèse se suicide, sachant que Laurent a la même envie.

D’une part, l'emploi des pronoms personnels « les », « ils », « eux-mêmes », « eux », nous montrent que les époux sont donc désignés collectivement.

Et d’autre part, ces 2 phrases « Et brusquement Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots.

Une crise suprême les brisa, les jeta dans les bras l'un de l'autre, faibles comme des enfants.

» - « Thérèse prit le verre, le vida à moitié et le tendit à Laurent qui l'acheva d'un trait .» qui réunissent les époux en faisant voir qu'au moment de mourir, ils partagent les mêmes sentiments. 2) Ce passage relève du registre de la tragédie.

La tragédie suscite, selon Aristote, « la pitié et la crainte ».

Les deux termes: « horreur et pitié » orientent la scène vers une dimension tragique; ici, le lecteur peut ressentir de la pitié pour les personnages, comme ils en ressentent mutuellement l'un pour l'autre, grâce au pathétique à évocation des souffrances, des larmes, de la modification de l'âme des meurtriers, qui ne sont plus que des enfants faibles « éclataient en sanglots », « dans les bras l'un de l'autre », « faibles comme des enfants », « quelque chose de doux et d'attendri », « une consolation ».

Ici, les héros sont prisonniers d'une situation dont la seule issue est le suicide.

Il semble que leur mort devienne pour eux une consolation.

Elle représente la réunion du couple, séparé par le cadavre de Camille depuis l'épisode de la noyade. Le spectacle est mis en scène par l'embrassement final, par ce dernier regard échangé, dramatisé par la présence du couteau et du verre de poison.

Ici, en comprenant les intentions l'un de l'autre, les deux époux « se firent pitié et horreur ». 3) Le suicide mutuel confère à l'épi sode ultime un relâchement des tensions accumulées.

Cela nous montre que la scène finale fonctionne selon le principe de la catharsis.

Thérèse et Laurent sont certes coupables, mais ils sont les victimes de leur passion, puis du meurtre qui les lie.

Même s'ils ne sont pas responsables de la passion qui les a ravagés, ils doivent expier leurs erreurs. 4) Mme Raquin est un spectateur très intéressé.

Elle assiste aux actions du couple, en suivant leurs moindres gestes, leurs moindres regards et devinant même leurs pensées les plus profondes et « sentant que le dénouement était proche ». Elle observe tout d'abord les meurtriers avec des « yeux fixes et aigus », puis, dans le dernier paragraphe, elle les contemple avec délectation, savourant sa vengeance « Mme Raquin les contempla.

..

ne pouvant se rassasier les yeux, les écrasant de regards lourds.

».

Elle éprouve enfin la vengeance qu'elle se promettait alors. INTRODUCTION Thérèse Raquin est un roman publié en 1867 par le créateur du naturalisme : Emile Zola. Zola est un écrivain et journaliste français, né en 1840 à Paris et mort en 1902 dans la même ville.

Il est l’un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier. Thérèse Raquin est une œuvre dont le genre littéraire est le naturalisme.

Ce roman nous raconte la vie de Thérèse, qui va grandir chez la sœur de son père après la mort de ce. »