Théodore de Bèze«J'étais p erdu s i j e n'avais tout perdu .
Publié le 18/05/2020
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1 / 2 Théodore de Bèze
«J'étais perdu si je n'avais tout perdu ...
» 1519-1605
Né à Vézelay en 1519, formé à Paris dans les cercles les plus élégants, cava
lier de belle mine, esprit fin et délié, poè
te applaudi pour ses Juvenilia, Théodore
de Bèze, à la suite d'une grave maladie,
traverse une crise de conscience qui
l'amène à renoncer au monde vain et fri
vole qui l'entoure;
il veut se consacrer à Dieu et, répondant à l'appel de Calvin, se réfugie à Genève en 1548, au mo
ment où se déchaînent en France les
persécutions religieuses.
Dans la «Rome
calviniste», il fait célébrer son union
avec sa compagne Claudine Denosse et
participe, avec l'auteur de l'Institution
chrétienne, auquel le lie une amitié pro
fonde, à l'édification de la doctrine nou
velle.
D'abord professeur
à Lausanne, il devient pasteur et professeur de théologie à l'Académie de Genève dont il est le premier recteur.
Pasteur, il se dévoue
pour les Genevois frappés par la peste
en 1570.
Théologien, il participe aux
colloques et conférences de Worms, où il rencontre les princes allemands, ou de
Nérac, chez la reine de Navarre, et, sur
tout, de Poissy où la royauté tente un
suprême effort pour résoudre le problè
me religieux: douze ministres ont été dé
signés pour défendre la doctrine calvi
niste.
Bèze, choisi par Calvin, a été ré
clamé aussi par Coligny, Antoine de
Bourbon et Catherine de Médicis elle
même.
Avec les catholiques, animés par
le cardinal de Lorraine, on s'affronte sur
la question de la présence réelle dans
l'eucharistie.
Bèze déclare que, dans la
Cène,
le corps et le sang du Christ sont aussi
éloignés du pain et du vin
«que le plus haut ciel est éloigné de la terre».
«Avez-vous ouï ce blasphème?» s'écrie le cardinal qui s'efforce de relever le désaccord existant sur ce point entre
luthériens et calvinistes.
Le colloque est
bientôt rompu.
Bèze
se montre très actif; il repousse les
avances de François de Sales, évêque de Genève.
Désintéressé, il assure des
cours académiques non rétribués.
Il cor
respond avec toute l'Europe et resserre
son amitié avec Calvin.
Après la mort
de ce dernier en 1564,
il poursuit et con
solide l'œuvre entreprise.
Il publie une
tragédie, Abraham sacrifiant, des Psau
mes, moins beaux que ceux de Marot
mais très émouvants; il se consacre à la
critique et à la traduction du Nouveau
Testament pour
le rendre accessible à l'ensemble des fidèles impatients de
recevoir de Genève textes et pasteurs.
Prenant parti dans la grande controver se sur la tolérance, il défend, contre
Castellion, l'intransigeance de Calvin en
publiant
Du droit des magistrats civils de punir les hérétiques.
En 1580, il donne L'Histoire ecclésiastique des
Eglises réformées au royaume de Fran ce, y montrant l'œuvre accomplie pen
dant un demi-siècle pour la défense et la
restauration de la vraie
foi.
li meurt en 1605, comme un bon
ouvrier au jardin du Seigneur.
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