THEME III : UNE HISTOIRE DU VIVANT Chapitre 9 : La biodiversité et son évolution
Publié le 09/02/2024
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THEME III : UNE HISTOIRE DU VIVANT
Chapitre 9 : La biodiversité et son évolution
Préambule :
La biodiversité est étudiée depuis longtemps par les scientifiques, qui cherchent à
connaître à la fois la diversité des espèces présentent sur Terre mais également leurs
effectifs et les variations individuelles au sein des populations.
Les résultats de ces
travaux indiquent que la biodiversité est en constante évolution sous l’action des forces
évolutives mais peut parfois être mise à mal par l’espèce humaine.
Introduction :
Depuis quelques décennies, la proportion d’êtres vivants menacés augmente, surtout en
raison de certaines activités humaines.
L’enjeu du recensement des espèces est double :
découvrir de nouvelles espèces et quantifier les effets des actions de l’espèce humaine
avec plus de précision.
Problématique : Quelles sont les méthodes permettant d’inventorier la biodiversité ?
Activité 1 : Exploiter les données d’échantillonnage d’une exploration scientifique afin
d’estimer la biodiversité
Définitions :
Abondance relative : nombre d’individus d’une population ou d’un groupe
rapporté au nombre total d’individus
Groupe : ensemble d’espèces possédant des caractères communs du fait de leur
parenté
Habitat : espace géographique caractérisé par ses conditions écologiques (climat,
substrat…) et les espèces qui y vivent
Richesse spécifique : nombre d’espèces présentes dans un écosystème
1.Justifier, à l’aide des documents 1 & 2, parmi quels groupes d’animaux il serait
pertinent de chercher de nouvelles espèces en priorité.
On observe d’après les documents 1 et 2, qu’au sein de bactéries, seulement 0,1% des
espèces ont été découvertes.
Il faudrait donc rechercher dans ce groupe en particulier
(réflexion sur le pourcentage très faible des espèces de mammifères à découvrir).
2.Expliquer, à l’aide du document 3, comment la métagénomique a révolutionné la
mesure de la biodiversité.
* On observe d’après le document 3, qu’avant l’avènement de la métagénomique,
l’étude de la biodiversité reposait sur des méthodes naturalistes et sur l’observation
directe des spécimens ou des ossements.
Les naturalistes ont ainsi décrit de nombreuses
espèces.
* On en déduit qu’aujourd’hui, la métagénomique permet détudier la biodiversité d’un
écosystème à partir, non pas d’échantillons macroscopiques, mais de molécules d’ADN.
Ces molécules, une fois extraites, sont séquencées et comparées à des banques de
données existantes, ce qui permet d’identifier les séquences (et donc les espèces
retrouvées.
Cette méthode permet également d’obtenir une quantification relative immédiate.
3.Identifier, à l’aide de l’ensemble de documents, les outils permettant et ayant permis
aux êtres humaines d’inventorier la biodiversité.
* On en conclut que la biodiversité a pu et peut être inventoriée par l’étude de
spécimens (vivants ou morts) et/ou par l’étude de l’ADN des individus, soit en le
prélevant directement sur ces derniers, soit en le prélevant dans le milieu
(métagénomique).
Exemple d’un cas d’étude traité par métagénomique avec BLAST :
SEQUENCE
NOMBRE DE
SEQUENCES DANS
L’ECHANTILLON
ESPECE
LIEN VERS LA
SEQUENCE
A
B
C
D
E
102
107
104
10
1
Emiliana huxleyi
Autolykiviridae
Synechococcus
Ulva ulva
Sardina pilchardus
1
2
3
4
5
Calcul de l’abondace relative des bactéries :
Ici, Synechococcus sont les seules bactéries.
Abondance relative des bactéries
Nombre de séquences de bactéries / nombre total de séquences
= 104 / 1+10+104+107+102 = 10 000 / 10 010 111
= 9.98 x 10-4
Bilan :
Echantillonner les espèces et les populations
Seule une faible proportion des nombreuses espèces de la planète a été décrite à ce jour.
L’échantillonnage directe de specimens ou de séquences d’ADN dans un milieu donné
permet d’en estimer la richesse spécifique.
Celle-ci est un des marqueurs de la
biodiversité.
Activité 2 : Comprendre l’intérêt l’étude d’échantillonnage de populations par la méthode
de capture-marquage-recapture ?
J’observe dans le document 1 que le principe méthode de capture marquage
recapture comporte 4 étapes.
En effet, la première consiste a capturer quelques
individus, de les marquer pour ensuite les remettre dans la population, capturer
à nouveau des individus parmi lesquels p sont marqués (recapture) et enfin, la
dernière étape consiste a estimer la statistique de la taille de la population.
De
plus, dans le document 2, j’observe que l’échantillon de grande taille est plus
précise que l’échantillon de petite taille puisque la marge d’erreur pour un grand
échantillon s’élève à hauteur de 8% contre 15% pour les petites tailles
d’échantillons.
Or, je sais d’après le document 2 que sur l’ensemble des 147 individus capturés
en 2019, 72 étaient des femelles, soit environ 49%.
J’en conclu donc que la valeur de 49% est précise à plus au moins 10% car
l’échantillon sur une importante population aura une estimation bien plus précise.
Le gouvernement australien vous demande d’estimer la taille de la population
d’opossumus dans la forêt en 2019.
Première session : n1 = 82 individus capturés Seconde session : n2 = 67
individus capturés, p = 2 individus recapturés
Taille estimée de la population : n1 x n2 ÷ p = 82 x 67 ÷ 2 = 2 747
Pour savoir si la population contient assez de femelles pour continuer à croître, le
gouvernement veut connaître leur proportion le plus précisément possible.
Discuter si la valeur de 59% observée est précise à + 10% en détaillant la
méthodologie utilisée.
Les calculs (voir captures tableurs ci-après) permettent bien de conclure que la
fréquence observée est précise à +10%.
Il faudrait cependant un échantillon de
taille plus grande pour une estimation plus précise.
Complément sur l’influence de la taille de l’échantillon sur la précision de
l’estimation.
Considérons une population d’opossums de taille connue (par
exemple, à la suite d’une estimation par CMR) de 1076 individus.
Certains
individus sont malades mais on ne peut pas compter directement, dans toute la
population, le nombre réel d’individus malade.
On estime la proportion d’individus malades dans la population totale à l’aide
d’un échantillon.
-
Avec un échantillon de 30 individus dont 7 sont malades
La fréquence observée est 7 / 30 = 0,23
On détermine l’intervalle de confiance pour un niveau de confiance de 95%
grâce à la formule du Focus maths p.200, en commençant par calculer la
marge d’erreur :
Ɛ = 1,96 0,23 x 0,77 30 = 0,15
-
L’intervalle de confiance est : [ 0,23 – 0,15 ; 0,23 + 0,15] = [0,08 ; 0,38].
Selon cet échantillon, la proportion d’opossums malades se situerait entre
8 et 38%.
-
Aved un échantillon de 96 individus dont 22 sont malades
La fréquence observée est 22 / 96 = 0,23
On détermine l’intervalle de confiance pour un niveau de confiance de
95% :
Ɛ = 1,96 0,23 x 0,77 96 = 0,08
-
L’intervalle de confiance est : [0,23 – 0,08 ; 0,23 + 0,08] = [0,15 ; 0,31]
Selon cet échantillon, la proportion d’opossums malades se situerait entre
15% et 31%.
L’estimation obtenue avec ce second intervalle est plus précise
(amplitude de l’intervalle = 16%)
En conclusion :
Plus la taille de l’échantillon est petite, plus l’amplitude de l’intervalle de
confiance est grande et moins l’estimation est précise.
Inversement, plus la taille
de l’échantillon est grande, plus l’amplitude de l’intervalle de confiance associé
est petite et plus l’estimation est précise.
Problématique : Comment estimer la proportion d’un caractère dans une
population à partir d’un échantillon ?
Activité 3 : Estimer la proportion d’un caractère à partir de l’étude de documents
variés.
Consignes :
1] - Proposer, à l’aide du document 1, une explication à la différence de
proportion de poissons selon la profondeur.
2]- Estimer, à l’aide des documents 1 & 2, la valeur de la proposition de poissons
sombres dans la population dans les eaux superficielles et dans les eaux
profondes, avec un intervalle de confiance de 95 %.
3]- Déterminer et expliquer l’influence de la taille de l’échantillon sur l’intervalle
de confiance de la proportion.
L’intervalle de confiance est inversement proportionnel à la racine de la taille de
l’échantillon.
Ainsi, plus la taille de l’échantillon sera grande plus la valeur de
1,96 x Vfx(1-f) / Vn sera petite et donc plus l’intervalle de confiance est réduit.....
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