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Thème H1 / L’Europe face aux révolutions Chapitre H1 / La Révolution française (1789-1799)

Publié le 09/11/2024

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« Thème H1 / L’Europe face aux révolutions Chapitre H1 / La Révolution française (1789-1799) Introduction. 1.

Le contexte. 2.

Les enjeux. 3.

Problématique. I.

L’échec de la monarchie constitutionnelle (1789-1792) A.

De la souveraineté du roi à la souveraineté de la nation (1789) 1.

La crise de l’Ancien régime. a.

L’Ancien régime.

On appelle ainsi l’ordre politique et social en France avant la Révolution : * Sur le plan politique : la monarchie « absolue » de droit divin. * Sur le plan social : la société d’ordres. b.

La crise.

Dans les années 1780, la France traverse une triple crise : * politique : des cours de justice, les Parlements, veulent contrôler le pouvoir législatif du roi (doc.

2 p.

14). * économique : des hivers rigoureux ont fait monter le prix du pain (doc.

4 p.

14). * financière : l’Etat s’est endetté, en particulier depuis la guerre d’Indépendance américaine (doc. 3 p.

14). Le roi Louis XVI ne parvient pas à imposer les réformes nécessaires, en particulier sur le plan fiscal (doc.

1 p.

14). c.

La convocation des Etats généraux.

Afin de trouver des solution à la crise financière, le roi convoque les Etats généraux (doc.

7 p.

15), qui représentent la nation française à travers les trois ordres.

Les Français expriment leurs désirs de réformes (mais non de révolution) au moyen des cahiers de doléances (doc.

5 p.

14). 2.

La souveraineté nationale. a.

La proclamation de l’Assemblée nationale.

Le 17 juin 1789, les députés du tiers état, désapprouvant le vote par ordre et non pas tête, se proclament Assemblée nationale (déf° p.

16).

Ils opposent ainsi la souveraineté de la nation à celle du roi.

Il s’agit d’un acte révolutionnaire. b.

Le serment du jeu de paume (doc.

1 et 2 p.

16).

Le 20 juin, les mêmes, rejoints par quelques députés du clergé et de la noblesse, jurent de « ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France ».

Il s’agit d’une constitution écrite, car la France avait déjà une constitution coutumière, les « lois fondamentales du royaume ». c.

L’acceptation du roi.

Après avoir vainement proposé son propre programme de réformes, Le roi cède et, le 9 juillet, ordonne aux députés du clergé et de la noblesse de rejoindre le tiers état.

Il reconnaît ainsi officiellement l’existence de l’Assemblée nationale constituante (déf° p.

16), qui s’attelle à la rédaction d’une constitution. 3.

La révolution populaire.

Alors que les députés croient la révolution terminée, la rue intervient à son tour. a.

La prise de la Bastille (doc.

3 p.

17).

Sur la base de rumeurs d’intervention de l’armée contre la révolution, des Parisiens cherchent à s’emparer d’armes et de poudres.

Le 14 juillet 1789, ils s’attaquent à une forteresse royale, la Bastille, dont le gouverneur est massacré.

Le roi reconnaît la nouvelle municipalité parisienne et la création d’une garde nationale. b.

La Grande Peur (doc.

4 p.

17).

En juillet, d’autres rumeurs amènent les paysans à prendre les armes dans de nombreuses campagnes françaises.

Ils attaquent les châteaux et brûlent les archives établissant les droits seigneuriaux. 4.

La fin de la société d’ordres et de privilèges. a.

La nuit du 4 août (doc.

5 p.

17).

Inquiets devant les insurrections populaires, les députés votent l’abolition des privilèges et des droits seigneuriaux. b.

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (doc.

1 p.

18 et exercice dans le cahier). Votée le 26 août 1789, elle est le préambule de la future constitution.

Elle proclame des libertés fondamentales présentées comme des droits naturels : le vote des lois et des impôts par les représentants de la nation ; l’égalité devant la loi, les impôts et les emplois publics ; l’habeas corpus (déf° dans le cahier à connaître) ; les libertés d’opinion, de parole et de conscience ; le droit de propriété.  C’est la fin de la société d’ordres. B.

La mise en place d’un ordre nouveau (1790) 1.

Le bouleversement des institutions.

La plupart des anciennes institutions sont supprimées. * Dans le domaine judiciaire, les anciens parlements sont remplacés par de nouvelles cours gratuites. * Les anciens impôts (taille, gabelle…) sont remplacés par de nouvelles contributions, appelées plus tard les « quatre vieilles ». * Les corporations organisant les métiers sont supprimées, au bénéfice de la liberté d’entreprendre. * Les fonctionnaires sont désormais élus. 2.

Essor de la presse et de la vie politique. a.

La liberté de la presse permet la parution de nombreux journaux de toutes tendances (doc.

1 et 2 p.

20). b.

Les citoyens s’exercent au débat politique dans le cadre de clubs (voc.

p.

19, à connaître), comme celui des jacobins (doc.

3 p.

20). c.

A l’Assemblée, les députés se répartissent dans les travées en fonction de leurs positions politiques : c’est la naissance de la droite et de la gauche. d.

Déjà, les partisans de la Révolution se divisent, entre ceux qui estiment qu’elle est allée assez loin (Mirabeau) et ceux qui pensent qu’elle ne fait que commencer (Robespierre). 3.

L’unité de la nation.

La nation française existe depuis le Moyen Age.

Au XVIIIe siècle, elle tend à s’affirmer face à la personne du roi et aux identités régionales. a.

La création des départements (doc.

1 p.

20).

Un nouveau découpage administratif remplace les anciennes provinces par des départements ne tenant pas toujours compte des limites historiques. Par exemple, la province d’Anjou donne naissance pour l’essentielle au département du Maine-etLoire, mais certains de ses anciens territoires sont répartis aussi entre la Mayenne, la Sarthe et l’Indre-et-Loire. b.

La Fête de la Fédération.

Le 14 juillet 1790, afin de célébrer l’anniversaire de la prise de la Bastille, des délégués des gardes nationales de toutes la France sont invités à venir célébrer l’unité nationale, lors d’une cérémonie placée sous la présidence du roi au Champ de Mars à Paris.

Tous prêtent serment « à la nation, à la loi et au roi ». C.

L’impossible entente entre le roi et la révolution (1790-1791) 1.

La Constitution civile du clergé. a.

Afin de combler le déficit du budget, l’Assemblée nationale constituante décide de vendre les biens de l’Eglise comme biens nationaux, au profit de l’Etat (doc.

2 p.

20).

Ce patrimoine servait auparavant à rémunérer le clergé mais aussi à entretenir les écoles et les hôpitaux, qui se retrouvent désormais sans revenus. b.

Le 12 juillet 1790, est votée une loi destinée à donner un nouveau statut public au clergé : la Constitution civile du clergé (doc.

3 p.

20).

Evêques et prêtres deviennent des fonctionnaires salariés par l’Etat, et donc élus par les citoyens.

A ce titre, ils sont tenus de prêter un serment. c.

Non consulté, le pape condamne cette loi, tandis que le clergé français se divise, entre prêtre jureurs, qui prêtent le serment, et prêtres réfractaires, qui le refusent.

L’opinion publique se divise aussi : une partie des catholiques se détournent désormais de la Révolution. 2.

La constitution de 1791 (doc.

4 p.

21, à connaître).

Rédigée depuis 1789 par l’Assemblée constituante, elle entre en vigueur en septembre 1791.

Elle établit une monarchie constitutionnelle (voc.

p.

20). a.

La souveraineté appartient à la nation, mais les citoyens sont répartis entre citoyens actifs, qui payent assez d’impôts (le cens) pour voter, et citoyens passifs, qui ne votent pas : le suffrage est donc censitaire. Il s’agit d’un système représentatif : les citoyens délèguent leur souveraineté à des représentants, sur la base de la séparation des pouvoirs. b.

Le pouvoir législatif domine.

Il est représenté par une chambre unique, l’Assemblée législative, qui vote les impôts et la loi. Les représentants du pouvoir judiciaire, les juges, sont élus. A la tête du pouvoir exécutif, Louis XVI n’est plus que le « premier fonctionnaire de la nation » : il porte désormais le titre de « roi des Français » et non plus de « roi de France et de Navarre ».

Il nomme les ministres.

Ses pouvoirs sont très réduits et il ne dispose que d’un droit de veto lui permettant de suspendre une loi votée pendant quatre ans.  Le déséquilibre entre les pouvoirs et l’interdiction faite aux anciens députés de l’Assemble constituante de se représenter fragilise la nouvelles constitution. 3.

La fuite à Varennes et ses conséquences. a.

Partisan de réformes qu’il n’avait pas eu l’autorité d’imposer, Louis XVI est attaché cependant à la monarchie traditionnelle : il désapprouve donc la Révolution.

Ramené de force de Versailles à Paris le 6 octobre 1789, il s’y considère comme prisonnier.

Il supporte mal en particulier la Constitution civile du clergé, et oppose son veto aux lois bannissant les prêtres réfractaires. b.

Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, il s’enfuit de Paris avec sa famille, dans l’espoir de rejoindre une armée en Lorraine et de reprendre le contrôle de la situation politique.

Mais, reconnu à Varennes, il est arrêté et ramené à Paris. c.

Les autorités tentent de faire croire à un enlèvement mais il est désormais évident pour les Français.... »

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