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Thème 3 les frontières

Publié le 06/06/2024

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« Axe 1 : Tracer des frontières, pour quoi faire ? Pour quelles raisons les États ont-ils cherché à définir et matérialiser les frontières ? Jalon 1 : Le limes rhénan, une frontière pour se protéger ? Quels sont les aspects et les fonctions du limes rhénan dans l’Empire romain ? • Le limes : contexte et définition (p.

198-199) - Un Empire (romain) en expansion et qui se veut «universel» (seules limites en théorie = celles du monde connu) - Forte période d’expansion sous le règne d’Auguste (27 av JC à 14 ap JC) - Mais échec en Germanie Ier siècle : les Romains se replient sur le Rhin - Nouvelles conquêtes aux Ier et Ilème siècle : Maurétanie, Bretagne, Dacie - Ilème siècle : apogée de l’extension de l’Empire romain et mise en place du limes sur plus de 5000 km Dont : - Le mur d’Hadrien (11 km au nord de la Bretagne/Angleterre actuelle) - Le limes rhénan = 550 km entre Rhin et Danube Limes = nom donné par les historiens à la frontière, fortifiée ou non, entre l’Empire romain et les territoires «barbares» (=peuples ne parlant ni latin ni grec) A l’origine, limes = «chemin de patrouille» (= route à usage militaire).

C’est donc une voie qui mène vers les territoires nouvellement conquis ou à conquérir. A la fin du Ier siècle, le terme prend le sens d’une frontière délimitant les contours de l’Empire romain, unilatéralement par Rome (pas d’accords avec les peuples Barbares) Carte 1p.200 : Décrivez le tracé du limes rhénan : suit-il des éléments naturels ? Le tracé du limes rhénan suit la limite extérieure des territoires conquis entre 73 et 89, entre Rhin et Danube (Champs décumates).

Il ne suit quasiment pas d’élément naturel, excepté une petite portion du Main (affluent du Rhin) • Un système défensif Sur 55 km, le limes rhénan est constitué de faussées, de palissades, de murs de pierres, de tours de garde (tous les 700 m / 3 à 8 soldats), de forts (tous les 10 km / 10 000 soldats) + camps auxiliaires en 1ère ligne (=unités composées de soldats non-citoyens, pérégrins ou barbares) + camps de légionnaires (environ 5000 hommes) = futures villes (Cologne, Bonn, Mayence, Strasbourg) → Objectif / fonction : - Protéger, sécuriser l’Empire face aux incursions barbares (Germains) - Marquer la limite de l’Empire romain (= du mode de vie romain, de son droit, de sa monnaie, de sa culture) - Marquer la présence de Rome aux confins du monde considéré comme civilisé Mais ce n’est pas une frontière infranchissable, ce n’est pas une «coupure», c’est une frontière filtrante : cf.

texte 3 «le limes […] n’a donc pas pour but de séparer, de faire barrage, mais de contrôler, réguler les déplacements et les échanges » • Une zone d’échange - Échanges commerciaux favorisés par la présence militaire et le réseau routier → Les soldats touchent une solde relativement élevée (et régulière) : leur présence attire les activités économiques : production agricole (blé, chevaux, bovins), artisanale (métallurgie, verre, céramique) et échanges commerciaux → essor des villes (Cologne, Mayence, Strasbourg…) - Échanges culturels (doc 5p 201) → Limes = zone de contacts entre des populations très diverses : légionnaires romains de tout l’Empire, marchands, peuples conquis, «barbares» de l’autre côté de la frontière → doc 5p 201 : ces contacts contribuent à la diffusion du modèle romain aux limites de l’Empire ex : Germains portant la toge Ainsi, le limes est un «secteur vivant, non une zone morte, stérilisée par des préoccupations militaires» (texte 3p.

201) = zone de grande prospérité et de ROMANISATION (= diffusion du mode de vie romain cf. villes avec forums, thermes, basiliques, temples, cirques). Conclusion : De nombreuse frontières fonctionnement aujourd’hui selon ce modèle de frontière contrôlée mais non hermétique, zone transfrontalière privilégiée d’échanges commerciaux et culturels exemple : frontière États-Unis / Mexique Jalon 2 : La conférence de Berlin et le «partage de l’Afrique» (18841885) • La présence européenne en Afrique à la veille de la conférence - Occupation surtout littorale (comptoirs portugais, espagnole, français, anglais) → héritage du 1er âge colonial (XVIe-XVIIIe) avec le commerce triangulaire et la traite des esclaves → Présence de nombreux États africains à l’intérieur du continent - Français : autour du fleuve Sénégal, Algérie (1830), Côte d’Ivoire, Djibouti, Tunisie (1881), au sud de Madagascar + en 1880-1882.

P.

Savorgnan de Brazza établi la domination française sur la rive droite du fleuve Congo. - Belges : sur la rive gauche du fleuve Congo, l’explorateur Stanley va acquérir des territoires pour le compte du roi des Belges Léopold II (accord avec les chefs locaux de gré ou de force et achats de terres) - Portugais : sur la côte de l’Angola et sur la côte du Mozambique (océan Indien) : - Britanniques : Afrique du Sud (caste territoire) : 1er guerre des Boers (1880-1881) contre les descendants des 1ers colons hollandais arrivés aux 17e-18e siècle, futurs Afrikaners Conquête de l’Égypte en 1882 - Ottomans : au nord-est : dominent la Libye (Tripolitaine) et de moins en moins l’Égypte (quasi émancipée) L’Afrique est progressivement connue par des explorateurs (Stanley, Livingston, Brazza).... »

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