Thaïlande (2005-2006): Année de confusion et de polarisation
Publié le 27/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Thaïlande (2005-2006): Année de confusion et de polarisation. Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Thaïlande (2005-2006): Année de confusion et de polarisation
Au début de l’année 2006, le gouvernement de Thaksin Shinawatra a affronté une
opération de déstabilisation bien orchestrée.
Tout est parti de la suppression,
en septembre 2005, d’une émission télévisée animée par Sondhi Limthongkul.
Celui-ci a donc décidé de tenir un meeting hebdomadaire dans le jardin Lumphini
à Bangkok.
Des activistes, dont Chamlong Srimuang, ex-gouverneur de la cité et
dirigeant d’une secte bouddhiste rigoriste, l’ont rejoint pour former les «
Alliés pour la démocratie ».
Thaksin a commis alors l’erreur de vendre sa
société familiale à une entreprise de Singapour pour 1,5 milliard d’euros sans
taxation.
Bien que tout cela soit légal, la presse a dénoncé le manque de
nationalisme de Thaksin.
Après la dissolution de l’Assemblée nationale en février 2006, les partis
d’opposition ont boycotté des élections qu’ils ne pouvaient remporter,
prétextant qu’une campagne de 38 jours était insuffisante.
À Bangkok, les
manifestations se sont multipliées pour demander au roi Bhumibol Adulyadej (Rama
IX) d’utiliser le vague article 7 de la Constitution afin de nommer un nouveau
gouvernement.
Les élections du 2 avril 2006 ont donné un résultat favorable au
parti de Thaksin, le Thai Rak Thai, avec 16 millions de voix contre 10 millions
ayant coché la case « refus de choisir ».
Cependant, au soir du 4 avril, après
une entrevue avec le roi, Thaksin a déclaré préférer ne pas redevenir Premier
ministre et a nommé à sa place son premier vice-premier ministre.
Fin avril
2006, le roi a expliqué aux membres des trois Cours suprêmes qu’une élection à
un seul parti n’était pas démocratique.
Le 8 mai, ces trois institutions ont
invalidé les élections et annoncé la tenue de nouvelles pour octobre 2006.
Le 22
mai, après un nouvel entretien avec le monarque, Thaksin est revenu aux
affaires.
À court terme, l’important était de pouvoir dignement organiser les
cérémonies marquant, au mois de juin, le 60e anniversaire du règne d’un roi qui,
renonçant à la neutralité, est sorti renforcé de la crise.
Quant aux élections sénatoriales, elles se sont tenues, comme prévu, le 19 avril
2006.
Les espoirs placés dans un Sénat nouvelle formule – c’est-à-dire composé
de membres de la société civile – institué par la Constitution de 1997 ont été
largement déçus.
En effet, les sénateurs élus étaient d’ex-hommes politiques ou,
pour plus de la moitié, parents de politiciens en activité : le Sénat sorti des
urnes a été surnommé l'« Assemblée de la parenté ».
Une société davantage polarisée
Cette crise politique a rendu manifeste l’opposition entre les classes moyennes
urbaines, instruites, d’origine chinoise, et la population rurale thaïe, pauvre,
peu éduquée.
« Les ruraux élisent les gouvernements ; les Bangkokiens les
renversent » a pu dire la presse.
Mais les Bangkokiens ne comptaient que pour 11
% de la population du pays contre 34 % pour les habitants du seul Nord-Est.
De
plus, les masses pauvres tenaient les projets de Thaksin (aides au logement,
bourses d’études en Europe…) pour une amorce de promotion sociale.
« On ne mange
jamais gratis » ont répliqué les leaders du Prachathipat pour dénoncer la
politique populiste du « Santa Claus » (père Noël) Thaksin.
Toutefois, le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Vatican (2005-2006): L« année des deux papes »
- Timor oriental (2005-2006): Une année en dents de scie
- Tanzanie (2005-2006): Année électorale
- Guinée-Bissau 2005-2006: Une année tendue
- Sujet national, juin 2006, série L, LV1: Adapted from Jonathan Keilerman, Twisted, 2005.