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Thaïlande (1981-1982): Le roi en première ligne

Publié le 27/09/2020

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« Thaïlande (1981-1982): Le roi en première ligne Crises gouvernementales, coups d'État, mécontentement populaire, aggravation de la situation économique et incompétence: rien n'est venu à bout en 1981 du régime du général Prem Tinsulanond, au pouvoir depuis mars 1980.

L'endurance au pouvoir de ce général sans ambition et sans programme ne s'explique que par l'appui décisif qu'il a reçu d'une monarchie dont l'entrée en politique a été l'événement de l'année. Dès le début de 1981, la coalition gouvernementale avait volé en éclats par suite du conflit ouvert entre les deux principaux partis, le Chart Thai (représentant la bureaucratie militaire affairiste) et le Parti d'action sociale (représentant la bourgeoisie d'affaires).

Le conflit, latent depuis plusieurs mois, avait éclaté sur le problème des approvisionnements en carburants (30% des importations du pays, 3 milliards de dollars en 1981), qui avait déjà provoqué la chute du précédent gouvernement, celui du général Kriangsak, un an auparavant.

Les conflits d'intérêt entre les factions représentées au gouvernement obligeaient le général Prem à le remanier en mars.

Ce remaniement se faisait aux dépens du Parti d'action sociale, et en particulier du banquier sino-thaï Boonchu Rojanasathien qui avait tenté d'opérer des réformes économiques "libérales" pour ouvrir à la Thaïlande la voie d'un développement "à la coréenne".

On notait en revanche l'entrée au gouvernement du leader de l'extrême droite fascisante, le général Sudsai Hasdin. L'immobilisme du gouvernement Prem, et son glissement à droite entraînaient bientôt la rébellion d'un groupe de jeunes officiers nationalistes et vaguement populistes connus sous le surnom de "jeunes turcs".

Ces officiers, commandants de troupes opérationnelles, ont organisé le 1er avril un coup d'État dont ils avaient confié la direction au général Sant Chitpatima, commandant en chef adjoint de l'armée.

Après avoir pris le contrôle de la capitale, les insurgés annonçaient une série de mesures libérales et socialisantes.

Mais le général Prem, replié sur la base de Korat, dans le nord-est du pays, parvenait en trois jours à réduire la rébellion sans tirer un coup de feu. L'échec du coup d'État des "jeunes turcs" (le treizième en moins d'un demi-siècle) s'explique uniquement par l'intervention aux côtés de Prem de la famille royale, qui l'avait accompagné à Korat.

C'est la reine Sirikit elle-même qui, la première, a lancé sur les ondes un appel à résister au coup d'État.

Le prestige dont continue de jouir la monarchie a isolé les rebelles.

Mais cette première intervention directe du roi Bhumibol et de la reine dans les luttes factionnelles a certainement terni l'image du trône, qui était jusqu'alors un symbole intouchable d'unité nationale et un ultime recours.

L'amnistie accordée par le roi aux auteurs du coup du 1er avril n'a pas effacé l'image d'un souverain qui, pour la première fois, a pris parti dans les querelles politiques.

A terme, cette dégradation du prestige et de l'autorité du trône peut être lourd de conséquences. La victoire de Prem n'a en tout cas pas mis fin au conflit, de plus en plus évident, au sein de l'armée entre les généraux affairistes qui dominent la vie politique et économique du pays, et un nombre croissant de jeunes officiers qui souhaitent des réformes radicales pour combattre les tares de la société thaï:. »

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