Texte de François de Tichey (commentaire)

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Texte de François de Tichey (commentaire) Ce document contient 1500 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature. « L'histoire ne doit pas être considérée comme un répertoire d'anecdotes, de précédents, de faits diversoù moralistes et hommes d'État puisent des exemples et des enseignements. Elle ne peut fournir des solutions toutes trouvées aux problèmes actuels, en venu de tel ou tel précédent illustre. Son rôle, plus modeste, est de nous permettre d'élargir le champ de notre horizon, de prendre conscience de la complexité des problèmes, de trouver dos solutions, en nous faisant échapper à l'étroitesse d'esprit, où nous serions condamnés à végéter, sans ce dialogue toujours renouvelé avec ceux qui nous ont précédés. Comme le dit Sénèque : "Puisque la structure de l'être nous permet d'entrer en communication avec le passé, pourquoi ne pas nous arracher à l'étroitesse de notre temporalité première et partager avec les meilleurs esprits ces vérités magnifiques et éternelles". Certes, l'histoire ne peut assumer, dons la vie, le rôle d'un principe actif et directeur comme l'avait rêvé le XIXe siècle. Mais elle fournit à l'homme une abondance de matériaux sur lesquels il pourra exercer son jugement. La fécondité réside dons cette extension pratiquement indéfinie, qu'elle réalise, de notre expérience et de notre connaissance de l'homme. En même temps, elle nous enseigne l'humilité, en nous confrontant avec les limites de notre savoir et en nous permettant de sonder l'immensité de ce qui nous échappe. Elle nous rappelle que l'homme est "également incapable de voir le néant d'où il est tiré et l'infini où il est englouti". Elle permet enfin de mesurer l'évolution de l'humanité et d'assurer l'héritage transmis par celle-ci. Par la prise de conscience qu'elle suppose, l'histoire devient le terrain privilégié où s'exerce. notre liberté de jugement. Facteur de culture indispensable, dons la mesure où elle permet de reprendre les valeurs du passé pour enrichir notre univers inté-rieur, et où elle donne un sens aigu de la relativité, elle apparaît donc indispensable à qui se veut "l'honnête homme", en admettant que ce terme puisse avoir encore une résonance quelconque. Si donc il ne peut être question, dans une société aussi utilitaire, aussi préoccupée de rendement que la nôtre, de réduire l'histoire au seul plaisir de connaître le passé, l'enrichissement de la culture vivante, par un élargissement de l'expérience humaine parait des meilleurs justifications du rôle et de l'utillté de l'histoire. L'homme politique, l'administrateur, le juriste, le simple citoyen, y trouveront un instrnment essentiel de la liberté de pensée, un moyen d'assumer l'héritage reçu, mais aussi de le juger et au besoin de le rejeter. Si l'histoire ne saurait assurer un rôle directeur dans la conscience, elle peut donner à nos contemporains, confrontés avec l'ambiguïté et la complexité des situations passées, un sens vif de leurs responsabilités, de la valeur de leur choix, en même temps que la conscience toujours présente de leurs limites ». FRANÇOIS DE TICHEY "Mémoires pour l‘Histoire” (Communication présentée à un colloque sur l'Histoire et la Culture).