Texte d’Alain sur l’inconscient: Le freudisme
Publié le 24/03/2021
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Texte d’Alain sur l’inconscient
Le freudisme, si fameux, est un art d'inventer en chaque homme un animal redoutable, d'après des signes tout a fait
ordinaires, les rêves sont de tels signes.
Mais il y a de la difficulté sur le terme d'inconscient.
L'homme est obscur a
lui même, cela est a savoir.
Seulement il faut ici éviter plusieurs erreurs que fonde ce terme d'inconscient.
La plus
grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi , un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses
ruses, une sorte d e mauvais ange, diabolique conseiller.
Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de
pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je, cette remarque est d'ordre moral.
Il ne faut pas se dire qu'en
rêvant on se met à penser.
Il faut savoir que la pensée est volontaire, tel est le principe des remords : "Tu l'as
bien voulu!" On dissoudrait ces fantômes en se disant simplement que tout ce qui n'est point pensée est corps, c'est
a dire chose soumise a ma volonté, chose dont je réponds.
L'inconscient est donc une manière de donner dignité à
son corps.
C'est une méprise sur le Moi, une idolâtrie du corps.
On a peur de son inconscient, la se trouve logée la
faute capitale.
On croit qu'un autre Moi me conduit qui me connaît et que je connais mal.
On voit que tout e l'erreur
ici consiste a gonfler un terme technique, qui n'est qu'un genre de folie... Au contraire, vertu c'est dépouiller de
cette vie prétendue, c'est partir de zéro."Rien ne m'engage, rien ne me force, je pense, donc je suis".
Cette
démarche est un rec ommencement.
Je veux ce que je pense, et rien de plus.
En somme, il n'y a pas
d'inconvénient a employer couramment le terme d'inconscient, c'est un abrégé du mécanisme.
Mais, si on le
grossit, alors commence l'erreur, et, bien pis, c'est une faute
Thème : L’inconscient
Question : cette notion est -elle fondée ? Il s’agit de se demander si l’interprétation courante de l’inconscient, celle qui
consiste à le penser comme un autre moi qui agit en moi sans que je n’y puiss e rien, a un sens : est -ce une erreur, un
non sens ? mais aussi, et surtout, n’est -ce pas une faute d’ordre moral, puisqu’elle entraînerait une absence de liberté
et responsabilité chez l’ homme ?
Réponse : en insistant sur la définition de la conscience, A lain montre que la notion d’inconscient n’est pas sensée si
elle désigne un autre moi ; elle n’a de sens que si elle désigne ce qui relève du corps.
Cela, parce que seul un sujet
pensant peut penser.
Le problème : il est double : sommes -nous responsables d e nous ? mais aussi : d’où nous vient notre tendance à
croire en l’inconscient comme un autre moi ?
Plan :
1) Lignes 1 à 5 : critique de la théorie freudienne : c’est une erreur de croire que l’inconscient serait un autre
moi…
2) 5 à 7 : Preuve de cette mépri se : il se base sur la définition même de la conscience et de la pensée
3) 7 à 11 : conséquence : l’inconscient relève nécessairement du corps
4) Fin : comment utiliser l’inconscient
Dans ce texte, l'auteur Alain s'interroge sur le bien -fondé des théories freudiennes et construit une critique
argumentée de l'inconscient précisément.
Il y développe ainsi ses convictions quant à la conscience chez l'homme, par
la pensée, puis pa r rapport au corps.
En effet, Alain se demande si l'inconscient freudien a vraiment la place qui lui est
donnée dans le fonctionnement de l'homme et si cette notion ne serait pas plutôt source d'erreurs qu'il jugerait alors
graves.
Et il va répondre à ce q uestionnement en rétablissant le rôle de la conscience et en mettant en relief toutes les
méprises qui peuvent être liées au concept d'inconscient.
Bien -sûr, pour Freud ces constatations et ces conclusions ne
seraient pas recevables car la conscience est d ans son travail secondaire, et quant au corps, il n'apparaît pas non plus
comme si central.
La confrontation qu'offre ce texte d'Alain entre ces deux thèses soulève alors des problèmes tel que
la responsabilité de l'homme dans ses actes.
Dans son entrepris e, Alain commence donc logiquement jusqu'à la fin de
la ligne 3 par exposer la thèse de Freud pour ensuite annoncer ses reproches.
Il s'attèle ensuite jusqu'à la ligne 11 à
relever les différentes erreurs liées à l'inconscient, illustrées par des exemples. Puis il conclut avec l'affirmation de sa
thèse sur la conscience prédominante, déduite des arguments exposés auparavant.
Ainsi, dans un premier temps Alain procède à une définition de l'inconscient, jusqu'à la ligne 3 où il renseigne
le lecteur sur la critique qui va suivre.
En effet, le texte commence ainsi : « Le freudisme, si fameux, est un art d'inventer en chaque homme un
animal redoutable ».
Ici, Alain adresse d'ores et déjà plusieurs critiques.
Certes il explique clairement le fait que selon
Fre ud il existe en l'homme une partie inconnue et incontrôlable, à savoir l'inconscient (ou le « ça » dans la deuxième
topique), mais on comprend tout aussi bien que cette explication est teintée de subjectivité et de critique.
En effet, on.
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